OTTAWA (AFP) - Une singulière décision d'un tribunal américain donnant à un homme accusé de délit sexuel sur mineur le choix entre un an de prison et trois d'exil au Canada a surpris ce pays qui n'entend pas hériter des délinquants américains.
"Je peux vous dire que nous expulserons aussi vite que possible toute personne qui n'est pas un citoyen canadien, qui vit au Canada et que nous considérons comme une menace pour le public", a déclaré lundi le ministre de l'immigration Monte Solberg, tout en se refusant à "commenter un cas particulier". Il était interrogé par la presse, à la sortie de la Chambre des communes, sur la décision d'un tribunal de Cheektowaga dans l'Etat de New York. Le tribunal a donné à Malcolm Watson, un professeur américain de 35 ans accusé d'avoir eu des relations sexuelles dans sa voiture avec une mineure de 15 ans, le choix entre la prison aux Etats-Unis et trois ans d'exil au Canada. Selon le Toronto Star, la famille de la victime a accepté cette solution peu orthodoxe pour éviter que la jeune fille n'ait à témoigner lors d'un procès. M. Watson, qui a évidemment choisi l'exil, vit désormais avec son épouse canadienne et ses trois enfants à Fort Erie, Ontario, non loin de la ville américaine de Buffalo, où il enseignait. Il ne peut rentrer aux Etats-unis que pour rencontrer le fonctionnaire chargé de l'application de sa peine. Un avocat américain spécialisé dans l'immigration, Robert Kolken, a déclaré au Toronto Star qu'il s'agissait d'une sentence "créative". Il se demande toutefois si elle est légale, doutant que l'on puisse bannir un citoyen américain de son propre pays.
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