24 février 2014

MOMA

Les indémodables du MOMA, que je ne me lasse pas de visiter encore et encore. 
Au delà des expositions temporaires, comme le plaisir de retrouver de vieux amis, et sourire en passant devant ces oeuvres déjà tant vues et qui me plaisent toujours autant.  




18 février 2014

Vroum vroum...

Ne me demandez pas par contre ce qu'ils faisaient au coin de Spring Street et West Broadway, je peux juste vous dire que le bolide m'a attiré l'attention. 


Vous noterez que malgré la vétusté de la voiture, ces messieurs respectent le code de la route et portent leur ceinture !

13 février 2014

La high line, by night

La high line, c'est la petite promenade plantée, la coulée verte des new yorkais. 



On y croise d'ailleurs beaucoup de français, et de temps, en temps, des new yorkais bobos, venus voir ce que ça fait d'être dans ce coin là de la ville, un peu au dessus de la circulation. 
Une manière comme une autre, quand on ne peut pas se payer un penthouse avec vue sur la ville d'en profiter un peu quand même ? 
Sinon, en cassant juste un peu sa tirelire, on peut dormir là, juste au dessus, au Standard. 

Si de jour la balade a son charme, de nuit elle n'est pas mal du tout non plus. 
Ca, c'est le bâtiment qui héberge entre autres Ticketmaster. Oui, vous savez, les gens qui prenennt entre $1 et $5 de processing fees quand vous achetez vos billets de spectacles chez eux. A côté la Fnac, ce sont des petits joueurs. 
Et bien sûr, on profite des pubs, sans quoi New York perdrait peut-être aussi un peu de son charme... 






02 février 2014

Le reve americain, vraiment ?

Combien, combien êtes vous vraiment dans notre beau royaume de France et de Navarre, a rêver, les yeux rives sur la ligne bleue de l'Atlantique, a un avenir plus radieux cote bannière étoilée ? Combien a penser que cote américain, l'air est plus pur, les couleurs plus vives, la vie même plus intense ?
Et quel prix etes vous prets a payer pour gratter a la porte, gratter la surface et humer l'asphalte new yorkais pour dire enfin, j'y suis ? 
Quand la tele francaise s'y frotte, j'en reste pantoise. Ces francais prets a tout, y compris la clandestinite, pour vivre le reve americain ? Excusez du peu, mais vivre dans une collocation au fin fond d'une banlieue, etre paye en cash trois clopinettes, et ramer pour payer son loyer, croiser les doigts en esperant ne jamais se casser une jambe ou attraper plus qu'un rhume, tendre le dos a la seule mention de l'USCIS, et n'etre pas plus reconnu qu'un wetback, vraiment ? Avoir le meme statut qu'un latino qui sert de l'eau aux touristes dans un restaurant et y fait la plonge le soir ? C'est ca qui vous fait rever ? 
J'ai du mal a comprendre. Vous qui vivez dans un pays ou la securite sociale est reine, ou on est chouchoute a souhait, qu'est ce que vous croyez trouver en descendant de votre avion ? Un avis d'expulsion qui va durer 10 ans ? C'est apres ca que vous courrez ?
Le reve de gosse qui se heurte au controle des flux migratoires est une claque de realite dans les dents. 
Que ceux qui veulent renoncer a voir leur famille, leurs amis, a tourner definitivement une page levent le doigt. Car, oui, ceux qui fuient sont la aussi. Un ailleurs toujours plus beau, plus engageant. Ceux la ne seront bien nulle part. Je repete : ceux la ne seront bien nulle part. On ne resout pas un mal etre existentiel en passant une frontiere.
Mais que ceux qui pensent que c'est si facile, en somme, puisque des faux papiers coutent moins de 100 dollars, alors pourquoi pas ? Pourquoi pas, oui. Si on a bien digere qu'on ne passera plus la frontiere pour sortir des Etats Unis que pour ne jamais y retourner ensuite pendant dix ans. DIX ANS. Et ils sont prets a laisser tout tomber pour ca ?
Ce reve la est un miroir aux alouettes et des emmerdes a n'en plus finir. Sauf si, bien sur, on est la pour craner moi je l'ai fait, comme ces deux minettes parisiennes jusqu'au bout des ongles du reportage d'Envoye Special qui veulent tellement vivre ca, etre dans la carte postale. On sent bien que ces deux la, le jour ou ca flanche un peu, appeleront papa en France, le menton tremblera au telephone, et papounet enverra un bon gros mandat postal pour que choupette puisse rester s'eclater et vivre son reve americain sur le dos du salaire du paternel, avant de rentrer pour craner un peu plus a Paris, parce qu'elle l'aura fait, elle. Elle aura eu le frisson de l'illegalite, de l'aventure avec un grand A a raconter aux copines en rentrant en disant que c'etait tellement mieux la bas et on l'ecoutera en se disant que c'est une heroine. 
Cette heroine la, cette drogue du reve americain, je la trouve bien triste, moi. Elle ne me fait meme pas rire. Idem pour ceux qui sont prets a sacrifier des ideaux pour une carte verte, et se retrouvent en costume trois pieces et meringue blanche assortie dans les allees boisees de Central Park un jour de pluie pour se bricoler les souvenirs d'un mariage blanc casse d'avance. 
Oui, mais moi, j'y suis allee en vacances, et j'ai vu, tout est si facile la bas ! Oui. New York, entre autres, est une ville facile quand on a les moyens d'y vivre. Et rien, rien ne me preparait a ce que j'ai vecu en m'expatriant, pas meme les vacances que j'avais pu passer sur place avant. Le loyer que je n'ai pu payer qu'a la derniere minute, l'incomprehension au bureau, l'administration a n'en plus finir, aussi. Et j'etais legale.
Est ce que ca reste possible malgre tout ?
Mais oui ! Certains arrivent, a force de pedaler, a sortir la tete de l'eau, a creuser leur trou, a se faire un nid, aussi. Et c'est tant mieux et tant pis a la fois. Ils entretiennent l'illusion que tout est possible ici, qu'on peut etre regularise.
Alors je me repete : a quel prix ? La folie de s'etre senti vivre intensement, et maintenant de se laisser mourir a petit feu, a la gloire d'une herbe plus verte ?