12 avril 2024

La "trash revolution" à New York, ou comment la ville essaie de moderniser son approche des déchets

Coucou, New York, bienvenue au XXème siècle (ce n'est pas une faute de frappe, j'ai bien écrit VINGT et pas VINGT ET UN). 

Nos bons vieux bacs verts (et maintenant jaunes, et nos composts) ont un gros quart d'heure d'avance sur la gestion des déchets dans la ville qui ne dort jamais. Car si elle ne dort jamais, elle jette beaucoup. Vraiment beaucoup. N'importe quel jour, sur n'importe quel trottoir, ça peut ressembler à ça : 

Photo prise ici

Ce qui a plus des airs de grève des éboueurs chez nous, mais qui est monnaie courante outre Atlantique. Et qui occasionne des rencontres infortunées : cafard qui vous court sur les orteils en été, pour aller se réfugier plus loin, rat qui s'ébat peinard au milieu des sac n'importe quand. Et vous n'avez pas la quatrième dimension, à savoir l'odeur. Ames sensibles, s'abstenir. Pas très engageant pour le tourisme en été. 


D'après les données indiquées par NY, si on alignait toutes les poubelles jetées chaque jour, ça nous ferait un beau marathon de 43 kilomètres. Dont seulement 10% serait recyclé. Pas vraiment de quoi se targuer d'être la première puissance du monde. 

Mieux gérer ses poubelles permettrait donc à la ville de mieux prévenir la prolifération des bestioles qui aiment y batifoler (rats, cafards, etc), mais ça reste une affaire épaisse de 43 kilomètres, pas exactement facile à mettre en place. 

Depuis le 1er février, la Marie l'a bien en tête


Un gros programme initié par Madame Tisch, une ancienne de la police de NY (non, ce n'est pas la dame en manteau rouge, c'est celle que vous voyez sur la gauche de la photo), qui compte bien moderniser tout le barda. Et alors là, sensation aux Etats-Unis, attention les yeux, groooooosssse innovation, on ne jette plus ses sacs en vrac, on les met dans des bacs qui seront ramassés directement par une benne. 

Minute de silence extatique. 


Mais oui, vous savez, ben, comme on fait depuis des années chez nous. Mais avec ordinateur de bord et chargement de la benne sur le côté du camion au lieu de l'arrière. Je pense qu'on tient l'invention de l'eau tiède, là, j'hésite à déposer candidature pour eux au Concours Lépine

Bon, je ricane, je ricane, mais je suis contente pour les new yorkais. Si cette épiphanie leur permet de ne plus se prendre les pieds dans des cafards partis danser la lambada dans les épluchures, tant mieux. D'ailleurs le système a été testé sur une zone pilote d'une dizaine de blocs et 14 écoles, où, depuis, les plaintes pour rats ont diminué de 68% en comparaison de la même période l'an dernier. Pour voir cette merveille dans tous les quartiers, il va malgré tout falloir attendre un peu, car le camion est long et cher à fabriquer, merci de revenir dans quelques années et croiser les doigts de pieds. 

En tout cas, depuis le 1er mars de cette année, toutes les entreprises sont tenues d'avoir leurs déchets en conteneurs et non plus dans des sacs, ce qui devrait pas mal aider aussi (pensez à toutes ces points de vente de nourriture, des délis aux grandes institutions). Et dès 2026, ce seront tous les bâtiments résidentiels itou. Ce sera déjà un peu mieux. 

Bref, la guerre des déchets n'est pas terminée, mais disons qu'elle est enfin bien engagée. Courage, New York. 

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Lire plus d'infos sur ce thème sur le site de la ville de New York et en vidéo sur le site de France 24

12 janvier 2024

Pas encore 100% charentaise

Bonne année, bonne santé pour en profiter, pas trop d'eau dans l'entrée etc. 

Cette année commence charentaise comme la région et non pas la chaussure éponyme. Ca pulse, ça démarre, on a survécu à la gastro-entérite des vacances à la galette des rois, plus que 3 semaines avant les crêpes, courage. 

Je découvre le chauvinisme local dans ses menus détails. Ce producteur de pommes fait également un excellent jus de pomme, et son pétillant aux pommes sans alcool est un régal. "Encore meilleur en cocktail avec du Cognac" (évidemment, où avais-je la tête ?). 

La mixologie bat sont plein dans cette petite ville de province où le spiritueux éponyme (le Cognac, pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi) pousse au mélange pour l'apéro (les puristes sont des sauvages : s'enfiler un verre à 40° avant de dîner, je leur souhaite bon courage pour savourer la délicatesse d'un dîner fin). Nous voici donc à prendre le pli, et proposer aux copains un petit cocktail réalisé avec ce soda local, tu connais pas ? Un pétillant citron-gingembre qui fait bien ressortir les notes d'agrumes du cognac (oui, c'est pas parce qu'on veut pas se déglinguer à coup de 40° qu'on est passé au Dry January, hein). Le local cognaçais hausse un sourcil, "connais pas", on lui tend la canette Dumatos (c'est bio, c'est bien ?). La réponse fuse "Ah, c'est pas local, c'est fait en Charente Maritime"

Bon. Visiblement, j'ai encore une petite marge de progression pour m'adapter. Cheers et bonne année !