31 octobre 2006

Halloween theme

Aujourd'hui, c'est Halloween, fete par des milliers de petits americains, et depuis exporte un peu partout, mais je crois que question bizareries et decors, ce sont encore les americains qui ont la palme...
Pour les costumes, on trouvera un peu de tout, un peu partout, avec une predominance de diables, anges, demons, sorcieres...
Thomas a trouve sa panoplie de diablotin chez Village Paper, par exemple. Moi, chez Ricky's.
Et, puisque c'est New York, meme les toutous sont a l'honneur avec des deguisements faits expres pour eux : petite fee, fou du roi ou diablotin itou.


Et puis, ensuite, tout le monde se bat pour decorer au mieux le front yard de son appartement. J'ai pris les photos ci dessous a Hoboken sur Hudson Street :

Ouioui, sur la seconde, il y a bien un personnage sans tete, une tombe, une tete de cochon et un cobra... Moi non plus je ne sais pas trop pourquoi !
Allez, tous en choeur :
Trick or treats, Trick or treats,
Trick or treats for Halloween,
When ghosts and gobelins by the score,
Ring the bell on your front door,
You'd better not be stingy or
Your nightmares may come truuuuuue !!

29 octobre 2006

Use your guts on Wikiality

Une bio interessante de Bush ? Sur Wikiality, petit frere erzatz de Wikipedia.
Je vous retranscris juste le caption sous la photo... "President Bush trying to block out the voices from his brain, to better heed the voices from his gut."
J'ai decouvert le site lundi dernier...
Une introspection si vous avez envie d'aller y faire un tour, voici leur texte de presentation :
Welcome to Wikiality, the Wiki dedicated to upholding and documenting truthiness.
Wikiality isn't about what "factonistas" might sneeringly deride using phrases like:
"statistical trends", or
the "objective truth", or
"For the last time, President Bush doesn't have a 102% approval rating!"
There's a level of truth and meaning beyond (and, really, having little or nothing to do with) what's "demonstrably true",
and that's what we're dedicated to keeping track of.
If you feel something strongly in your gut, or would like to help us keep track of the strong gut feelings of our dear friend Stephen Colbert, feel free to jump in and help out.
So, if you can handle the truthiness, take a gander at the articles we've created so far as a good place to start,or maybe just create your own.
And remember, when writing, don't use your brain; use your gut.
Bon. Un peu d'American Bashing dans ce monde de brutes anti-French, en somme.

27 octobre 2006

Benchwarming party, machines à laver, un boulot qui pourrait être pire

Semaine originale s'il en est... Le week-end dernier a commencé par une "benchwarming party". Késako ? Deux amis américains tous les deux se rencontrent en discutant sur un banc public et décident, un an plus tard, alors qu'autour d'eux on se marie et on fait des enfants à qui mieux mieux, d'adopter... un banc. C'est un geste rendu possible par la mairie de New York et qui permet de revaloriser ou sponsoriser un banc / une partie de son quartier. Je savais que l'on pouvait adopter des morceaux d'autoroute, mais les bancs c'est nouveau pour moi... C'était donc, pour Thomas et moi, notre première benchwarming party, avec sur le coup de 21h30, une descente au coin de la rue, tous massés autour du banc en question pour lui porter un toast. Soirée originale ! Une prochaine fois, on s'y mettra peut-être Thomas et moi à Hoboken...







Samedi, glandouille de rigueur. On est aussi passé en mode "machine à laver", ce qui est amusant quand on sait que les machines ici fonctionnent avec des quarters (25 cents). Du coup quand on veut laver ses vetements dans une des machines du rez de chaussée de l'immeuble, c'est la course aux pièces. La "bonne idée" ? Utiliser des quarters canadiens. Ben voyons... On a bien réussi à les insérer comme il fallait, mais on a bloqué la machine... oups... Du coup Thomas est allé faire une course pour récupérer de la monnaie et on a emailé l'intendant de l'immeuble en expliquant que l'on s'était rendu compte qu'une machine était bloquée... Personne n'est dupe !
Samedi soir, détour vers Westfield, New Jersey, pour un diner agréable chez un collègue canadien de Thomas. Dimanche, jazz-brunch dans le West Village chez Philip Marie (c'est un resto, pas un ami). En attendant que notre table soit prête, on a vu passer Julianne Moore a un mètre de nous et Angélique et moi avons eu du mal à nous en remettre. Après cela, balade digestive dans le village, puis on est rentré à Hoboken, Thomas m'abandonnant lâchement pour un séminaire produit en France. Célibat oblige, j'ai glandouillé lundi et mardi soir devant un DVD en crayonnant sur un carnet de croquis avec des crayons aquarellables, à faire des choses bizarres, colorés... C'est de l'abstrait... Ou alors une fille très névrosée. Je vous montrerai ça à l'occasion !
Mercredi soir, je suis allée dîner rapidement avec une copine. L'après-midi avait valu son pesant de cacahuètes : un rdv client dans la suite d'un super hôtel au sud de Central Park, du coup j'ai pris plein de photos.

Jeudi, j'ai été gâtée, je suis allée déposer des échantillons chez Henri Bendel où ces gens viennent d'ouvrir un corner, et du coup, j'ai eu droit à un petit maquillage on site et un goodie bag... J'aime bien mon job, dans ces jours là, quand je suis o-bli-gée de me faire maquiller pour faire plaisir à un client et gagner un contrat ! Le soir, dîner at home avec une copine. On aurait dû faire un diner de filles et être plus nombreuses, et puis finalement, on s'est retrouvées à deux, du coup, petite tartine de foie gras, tarte à la tomate, et crumble pommes-bananes. Et toc !
Ce vendredi soir, je récupère mon chéri qui rentre enfin de France et demain soir, on fête Halloween, en allant voir David Guetta et son copain Eric Moreno mixer à Pacha. Et dire que les gens se pâment quand ce Monsieur fait poûet poûet dans une corne de brume... ;)

23 octobre 2006

Ca, c'est fait [le questionnaire]

Eh voila, je me suis encore fait attrapper comme Carine au jeu du questionnaire.... Bon, a chaque fois je me dis "celui ci c'est le dernier" et a chaque fois... je craque !
Cette fois ci c'est pour faire plaisir, donc, a Cecilie.

1)Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne:
Alors la, pas de bol, page 18, rien. C’est un recueil de petits recits de Jean-Paul Dubois intitule « Vous aurez de mes nouvelles ».

2)Sans vérifier, quelle heure est-il?
15 heures et des bricoles. J’ai *deja* envie de faire la sieste...

3)Vérifiez:
15h42, l’heure approche !!

4)Que portez-vous?
Un petit pull en cachemire (couvrez vous mon enfant, il commence a faire frisquet dehors) et un pantalon gris a fines rayures. Des escarpins Nine West que j’ai retrouves dans mon placard (jamais portes, achetes en novembre 2005, hou !)

5)Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?
Ma base de donnees clients et tout ce qu’il me reste a faire aujour’hui.

6)Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?
Les touches des claviers sous le poids des doigts de petites fourmis qui m’entourent, mon boss qui parle au telephone, les sirenes de police/pompier dans la rue.

7)Quand êtes-vous sortie la dernière fois, qu'avez-vous fait ?
Hier, je suis allee bruncher chez Philip Marie dans le West Village. J’ai croise Julianne Moore sur le trottoir et je ne m’en suis pas encore remise.

8)Avez-vous rêvé cette nuit ?
J’sais plus. Je sais juste que j’ai fait la crepe au fond de mon lit et qu’a un moment je n’arrivais plus a dormir alors je me suis levee presque une heure avant le reveil. Chose tres tres rare.

9)Quand avez-vous ri la dernière fois ?
Hier soir devant un episode de Sex in The City.

10)Qu'y a t'il sur les murs de la pièce où vous êtes?
Murs blancs, photos diverses. Les photos sont des essais faits a Las Vegas : prenez un appareil photo, pause longue, et appliquez lui un mouvement de rotation, vous aurez l’impression que la photo est floue, et vous verrez des lignes au lieu des points de couleur. Des trucs comme ca.

11)Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?
A moins de jouer au loto ou de devenir trader dans l’annee quelque chose me dit que ca n’arrivera pas. Sinon, je m’offrirais bien un grand appartement avec vue sur Central Park histoire de rester simple, quoi…

12)Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Au cinoche, « La Science des Reves » avec le charmant Gabriel Garcia Bernal.

13)Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?
Oui, les chiffres « 07 :15 » sur mon reveil. D’habitude, quand mes yeux s’ouvrent enfin, c’est plutot « 07.50 » !

14)Que pensez-vous de ce questionnaire ?
Je vais rester polie et dire que je le remplis pour etre une gentille fille. Je vais etre un peu moins polie et dire que les questionnaires finissent par m’enerver.

15)Dites-nous quelque chose de vous que ne savons pas encore :
Je pars en vacances a Key West pour Thanksgiving, youhou !

16)Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?
Pour l’instant j’ai reussi a tous les noyer. On aura le temps de voir venir.

17)Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?
Ben je pensais que la reponse precedente avait ete assez claire…

18)Avez-vous déjà pensé à vivre à l'étranger ?
Un tout petit peu plus que « pensé » puisque je suis aux « States » apres un sejour d’un an en Espagne. Olé.

19)Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?
Qu’il m’explique pourquoi la vie, pourquoi la mort, quel est le sens de tout cela, et qu’est ce qui fait bouger le cul des Andalouses.

20)Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?
J’interdirais les Harleys, l’ouverture des scieries avant 9h en semaine, les sirenes d’ambulance / pompiers / policiers entre 23h et 9h.

21)Aimez-vous danser ?
J’adoooooooooooore danser. Le rock, la salsa, la bachata, la carioca…

22)Georges Bush ?
*My* bush would be a better president.

23)Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?
J’allume la teloche pour la mettre en mode video et regarder Sex in The City bien calee sur mon canape.

24)Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?
Les courageux qui n’ont pas envie de travailler au bureau… ?

22 octobre 2006

10 Christopher Street

L'entree de l'immeuble a un cote retro-design avec le mur incurve mais la vespa rouge flambant neuve garee devant...


Photos de Magali.

20 octobre 2006

Glandouiller, mais avec art !

Week-end dernier en celibataire... Le point positif : dormir en etoile au fond du lit… Mmmm…. S’occuper de soi et passer tout son samedi apres-midi devant Sex in The City (1ere saison en DVD que j’ai enfin commencer a regarder) en se faisant une pedicure puis une manucure home made : les petons qui trempent dans une bassine d’eau chaude puis que l’on bichonne soigneuseument tout en lorgnant un peu vers la teloche. Les petits bonheurs de la vie…
Vendredi soir j’etais allee diner avec Angelique et son cheri dans un petit restaurant japonais d’Hoboken, et comme ca a traine, j’ai evite de justesse d’aller au cine voir Grudge 2, un film d’horreur que je n’aurais pas aime du tout. Ouf.
Du coup, comme samedi soir, on avait prevu de diner et d’aller prendre un verre en troupeau sans passer par la case cinema, le programme m’allait tres bien ! On a fait une tablee de tapas chez Lola uptown Hoboken et on est ensuite alle prendre un verre chez Lua pour profiter de la vue et des cocktails. Il faudra par contre qu’un jour on apprenne a la DJ de céans a mixer correctement. Non, ma p’tite dame, passer une demi chanson et faire une transition basique sur une autre demi chanson en enchainant de la sorte toute la soiree n’est pas mixer. Rhalala, ou va le monde, je vous dis…
Dimanche, brunch a Hoboken avec une copine, sur le waterfront, et en terasse s’il vous plait. Ok, dimanche, il faisait quand meme frisquet, et on a garde nos gros pulls en buvant un cafe bien chaud pour faire passer – le cafe c’est le deux en un du brunch en terasse : les doigts ne sont pas engourdis par le froid et le cerveau se reveille un peu plus vite. Apres cela, une balade au travers d’Hoboken pour le Artist studio tour organise par la ville.
En gros, une expo des artistes habitant dans la ville. La majorite, a la mairie, et les autres, eparpilles dans la ville : certains exposant dans l’officine d’une banque, d’autres simplement dans leur appartement, les plus delures ouvrant leur loft d’artiste. Un loft d’artiste, dans la vraie vie, c’est exactement comme on l’imagine : dans un vieil immeuble industriel qu’on imagine sur le point de crouler, et ensuite plus ou moins bien renove a l’interieur, mais presentant toujours un bric-a-brac impressionnant de toiles alignees, pots a crayons bien ranges, et de ces mille petits objets inutiles et qui font le charme du lieu (mais on on aimerait pas poser ses lunettes de peur de ne jamais les retrouver).
Cote art sur la toile, certains artistes avaient un bon coup de crayon alors que d’autres laissaient transposer une ame torturee - des gargouilles « degoulinantes » en forme de tete de mort, une petite fille avec la moitie du visage recouvert de points de suture etc. … - et pour certains, on se demandait comment ils osaient mettre en vente un crayonné de 10 x 15 a $100 representant une petite fleur meme pas bien dessinee. Peut etre que je ne suis pas d’assez pres la cote du marche de l’art a New York ?
Le reste de la semaine ? Boulot, boulot, my friends. Un gros rendez vous upstate New York lundi apres-midi, puis j’ai enchaine le reste de la semaine… Pfff… Heureusement que Thomas est rentre lundi soir (meme s'il a enchaine sur un aller-retour Toronto mardi...) Vivement vendredi soir qu’on soit en week-end !

15 octobre 2006

Boutique de voyance

En France vous recevez des flyers format timbre poste dans votre boite aux lettres pour les services d'un medium, aux US ils peuvent avoir pignon sur rue dans une petite boutique et ca n'etonnera personne !

Visiblement "Marie" lit le passe le present et l'avenir dans le marc de cafe... Interessant !
_____
Photo : Magali

13 octobre 2006

Jersey City Heights, Les Cloîtres, la Science des Rêves

Quoi de neuf Docteur ? Boaf. Un vilain petit rhume qui s’en va à coup d’Actifed et qui m’a rendue un peu flagada cette semaine, mais je serai plus forte que les vilains microbes. Je ne ferai pas non plus attaquer par les petits avions. L’automne commence à se faire sentir doucement, mais cela reste New York : un jour à 20 degré ou plus, le lendemain à 5 degrés au petit matin… Du moment qu’il ne pleut pas trop, on survivra.
Vendredi soir dernier, on a dîné à la maison avec Jean-Philippe et Carinne.
Samedi, grasse matinée et dans l’après-midi, pour profiter du beau temps (malgré le vent un peu froid), promenade derrière Hoboken, mais du côté haut de la falaise : Jersey City Heigts, Weehauken et Union City. On y a un très joli panorama sur Manhattan, parce qu’on est un peu en hauteur…

Le soir, Thomas et moi, on s’est octroyé un petit dîner en amoureux chez Quays sur le waterfront d’Hoboken dont la déco est particulièrement chouette, on se croirait dans le ventre d’une baleine, avec des piliers en bois légèrement courbés tout le long des murs…

Et le dimanche, on est allé braver la foule aux Cloisters qui se trouvent tout en haut de Manhattan. C’est une sorte de grand monastère qui a été constitué par l’achat de plein de petits morceaux d’églises, bâtiments etc… par Rockfeller, en Europe. L’ensemble a un rendu harmonieux, et les jardins y sont très agréables. Ce dimanche, donc, y était organisé un festival « médiéval », ce qui est amusant pour une nation découverte en 1492 et pour qui tout ce qui date des années 70 est déjà considéré comme de l’histoire ancienne. Duels, troubadours etc… 40 000 personnes au rendez-vous, ce qui nous a fait fuir derechef vers une pelouse oubliée de la foule pour se taper dessus en jouant à Uno. Une autre forme de bataille, pas tellement médiévale, mais qui a son charme itou.


Après cela, la semaine a repris sa danse du travail et c’est devenu tout de suite moins fun. Entre l’avocat pas très sympa qui s’occupe de mon visa et le speed ambiant, je suis contente que le vendredi arrive enfin !
Mardi soir, avec une copine, je suis allée au ciné voir La Science des Rêves, ouioui, un film français passant dans un cinéma à New York (et qui passe à Times Square, temple des blockbusters). Au fur et à mesure du film, on se perd sans plus savoir très bien si on est dans le rêve ou la réalité… Joli film et belle brochette d’acteurs, de Gabriel Garcia Bernal à Alain Chabat.
Pour ce week-end ? Pas grand-chose de prévu pour l’instant, mon chéri m’abandonne pour l’anniversaire des 60 ans de son papa (bon anniversaire d’avance, si par hasard il me lit) et du coup je sens que je vais vraiment glandouiller...

12 octobre 2006

Crash in the city

Papa, maman, la famille et les amis : pas de stress, je suis toujours vivante, indemne etc.
Un petit avion de tourisme s'est cette apres-midi crashe dans une tour d'appartements situee sur la 72eme rue et York Avenue, au bord de la riviere. Reuters qui relate l'evenement nous dit que cela arrive de temps en temps, un helico ou autres, qui vient se planter sur Manhattan. Et precise que ce n'est pas une menace terroriste. Drole, hein ? Parce que perso, je pense que si c'etaient des terroristes, ils n'auraient pas vraiment saisi toute l'idee du "prenez un avion et plantez le dans une tour". Bref tout le monde s'affole... Ca me rappelle un humoriste qui se moquait des gens dans le Dakota qui craignaient une attaque terroriste. Les amis, si les terroristes visent le Dakota, ils n'ont rien compris, y'a pas de civilisation la bas...

Enfin. En pendant ce temps la, a Wall Street, les indicateurs boursiers chutent, entraines par l'helico.
On vit dans un monde de feles...
_____
Photo : Merci Reuters aussi...

09 octobre 2006

Ces Français qui ne veulent plus rentrer

Les chercheurs, créateurs d'entreprise et cadres qui quittent l'Hexagone rechignent désormais à y revenir. Au chapitre des atouts - supposés ou réels - de leurs nouveaux pays: de vraies opportunités professionnelles, une fiscalité plus favorable... ou une meilleure qualité de vie.
L'histoire de Luc Julia, 37 ans, diplômé de Sup Télécom, est de celles qui font craindre le pire pour l'avenir de la recherche française. Et nourrissent la colère de nos scientifiques. «Rentrer en France? Pas question!» Luc a beau vénérer son Sud-Ouest natal au point de baptiser «Toulouse» ses ordinateurs successifs, il n'a aucune envie de refaire le voyage à l'envers. Cela fait dix ans tout juste qu'il est parti afin de poursuivre sa thèse au prestigieux Stanford Research Institute (SRI), au cœur de la non moins mythique Silicon Valley. «J'en avais marre de la façon dont les chercheurs du CNRS passaient leur temps à se bouffer le nez sur des questions de budget et de pouvoir, au lieu d'essayer de travailler ensemble, raconte-t-il. Le pire, c'est qu'entre thésards l'ambiance n'était pas meilleure.»
Au bord du Pacifique, il a trouvé la terre promise des fondus de recherche appliquée et de nouvelles technologies. «J'ai vécu un conte de fées. Et découvert une volonté d'émulation incroyable. On se parle, même si on bosse dans des entreprises concurrentes!» En quelques années, le «rêve américain» de Luc a pris corps. «Le SRI m'a offert un poste de chercheur, puis m'a proposé, en 1997, d'avoir mon propre labo. A la clef, 200 000 dollars et tous les collaborateurs que je voulais si j'arrivais à les convaincre de me rejoindre.» [...] Non, vraiment, Luc Julia n'envisage pas de traverser l'Atlantique à rebours. «Pour quoi faire? Retourner au CNRS, où je gagnerais cinq fois moins qu'aujourd'hui, sans compter mes primes et mes participations dans les entreprises que nous créons? Merci bien!»
[...] Aux Etats-Unis, les conditions de travail sont meilleures et on donne plus vite aux jeunes la chance de créer leur équipe. Résultat, un nombre croissant de postdoctorants choisissent de ne pas rentrer, et ce dans tous les domaines. Pour le plus grand bonheur des Américains, ravis de mettre la main sur des scientifiques et des universitaires français, dont ils apprécient la qualité de la formation...»
[...] Le Prix Nobel de physique Pierre-Gilles de Gennes ne mâche pas ses mots lui non plus (1): «C'est la première fois depuis 1945 que se produit un phénomène de fuite des cerveaux de cette ampleur. Il s'accentuera si on ne crée pas de 2 000 à 3 000 postes de recherche par an pour répondre à l'incertitude de ces jeunes qui se font récupérer par les laboratoires américains.» Selon le Maastricht Economic Research Institute on Innovation and Technology, qui a planché pendant trois ans sur l'exode des crânes d'œuf européens, la France serait même en passe de devenir l'un des viviers préférés des Américains, après la Grande-Bretagne. En 1997, le bureau du CNRS à Washington dénombrait un millier de «postdocs» outre-Atlantique. Quatre ans plus tard, ils étaient deux fois plus nombreux.

Le choix de l'Amérique
Rien de tel que le climat américain pour stimuler la fibre entrepreneuriale, jurent les créateurs d'entreprise français. Question de législation: «J'ai monté ma première société moyennant 10 dollars et quelques clics sur Internet», rapporte Luc Julia, patron de l'incubateur BravoBrava!, près de San Francisco. Question d'état d'esprit aussi: «Les relations professionnelles et commerciales sont fondées sur la confiance, analyse Bruno Boucher, qui a fondé de toutes pièces, à Chicago, la filiale américaine de la société de mécanique Forecreu. On vous donne votre chance. A vous, ensuite, de démontrer que votre produit ou service est à la hauteur. Autre différence: l'échec n'est pas une croix. C'est un élément de la phase d'apprentissage.»
[...]
Si encore il n'y avait que les scientifiques et les universitaires... «La fuite des compétences concerne aussi les artisans et les sportifs», pointe le sénateur (UC) Denis Badré, président de la mission d'information du Sénat sur l'expatriation des hommes, des capitaux et des entreprises, qui a publié en 2001 une copieuse étude consacrée à ce thème (2). Qui sont-ils, ces hommes et ces femmes qui ont choisi de vivre, de travailler, d'aimer ailleurs? «Deux groupes dominent, constate le rapport: les cadres et les professions intellectuelles, catégorie la plus nombreuse, qui a augmenté de près de 20% en quatre ans, et les employés, en très forte progression eux aussi (+ 24%).» Les diplômés des grandes écoles sont les premiers à prendre le large. Ainsi, 16% des élèves passés sur les bancs d'HEC ces vingt dernières années sont installés à l'étranger. De quoi nourrir la paranoïa nationale sur la désertion de notre précieuse matière grise...
Des attaches qui se distendent Les Français, étiquetés casaniers, font de plus en plus mentir leur réputation. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), près de 2 millions d'entre eux vivent à l'étranger (3). Environ 20% de plus qu'il y a dix ans. Ils n'hésitent plus à rompre les amarres, en devenant résidents permanents, voire en coupant «tout lien avec l'administration française, lorsque les pays d'accueil leur offrent des conditions de vie favorables», précise l'Insee. L'Europe et l'Amérique du Nord se taillent la part du lion, avec près des deux tiers des Français émigrés. Derrière la froideur des chiffres et des statistiques se cache une question dérangeante, lourde de nos angoisses face à l'avenir et à la mondialisation: pourquoi ces Français-là restent-ils dans leur nouveau pays? Pourquoi ne rentrent-ils plus? Pourquoi l'herbe est-elle plus verte ailleurs? Bien sûr, année après année, l'éloignement distend les attaches avec la France, des liens affectifs se nouent sur la terre d'accueil, la vie professionnelle suit son cours...
[...]
Il y a plus grave. «Une certaine forme de rejet de la France transparaît au travers de la dénonciation d'une fiscalité dissuasive, de la lourdeur administrative et réglementaire, d'une mentalité conservatrice qui pénalise l'initiative et la réussite, des grèves à répétition..., juge sans complaisance le rapport du Sénat. [Ces] perceptions négatives sur la société française, qui n'avaient peut-être pas joué un rôle déterminant dans la décision de départ, deviennent des handicaps très lourds dès lors que se pose la question du retour.» Certains Français de l'étranger avouent aussi à mi-voix redouter l'insécurité, qui, ils en sont persuadés, grignote l'Hexagone. Ce n'est pas qu'ils ne chérissent plus la France, bien au contraire. Pour la plupart, ils lui vouent une passion viscérale et vantent la beauté de ses paysages, la finesse de sa gastronomie, la richesse de son patrimoine artistique et culturel. Louent ses écoles, dont ils sont les heureux rejetons, ses médecins, ses hôpitaux et son système de protection sociale. Surtout quand ils vivent dans les pays anglo-saxons. Autant de bonnes raisons pour ne pas quitter ce pays, peut-être. Mais pas pour y reprendre racine une fois parti.
Au petit jeu du pour et du contre, les avantages de leur nouvelle vie l'emportent sur les inconvénients. «La France est fantastique pour y passer ses vacances, pas y pour travailler.» Au fil des ans, le retour devient chimère. On en parle, beaucoup. On y rêve, parfois. On ne passe que rarement à l'acte. [...]
Pas si simple de rebâtir une carrière après des lustres à l'étranger. Stéphane Pousse, 41 ans, a retourné le problème dans tous les sens. Lui aussi est installé outre-Atlantique depuis presque deux décennies. Après avoir monté une société spécialisée dans la marbrerie et la taille de pierre pour résidences de luxe à New York, il a mis le cap sur Miami, où il s'est lancé dans la distribution d'équipements sanitaires haut de gamme made in France. «Je connais le marché américain, pas le marché français. Je pourrais intéresser une société hexagonale pour travailler... aux Etats-Unis. Par ailleurs, je suis habitué aux méthodes de travail américaines. Ici, il faut aller au charbon, s'occuper de ses clients, travailler dur. Je ferais peut-être peur à un employeur français.»
[...]
«La France est fantastique pour y passer ses vacances, pas y pour travailler.»
[...]
Certains tombent tout simplement amoureux de leur nouveau pays. De ses paysages, ses traditions, ses habitants, ses us et coutumes. «Au Québec, les gens ne vous jugent pas, s'enthousiasme Séverine Boitier, 34 ans, montréalaise depuis sept ans et fondatrice d'une agence de design. Vous vous habillez comme vous voulez, vous vivez comme vous le souhaitez. Des dizaines d'ethnies se côtoient dans la tolérance et le respect des cultures. La violence, même verbale, est très mal perçue. C'est sans doute la raison majeure pour laquelle je souhaite voir grandir ma fille de 6 ans ici.» Florence et Jean-Marc Bourgineau, débarqués à Montréal voilà six ans, sont emballés par leur ville d'adoption: ses maisons, pas encore hors de prix - la leur, de style victorien, à cinq minutes du centre, leur a coûté environ 300 000 euros pour 250 mètres carrés; l'absence de barreaux aux fenêtres des sous-sols et des rez-de-chaussée; la simplicité et la décontraction des Québécois; l' «énergie positive» que dégage la cité canadienne.
[...] Beaucoup de Français de l'étranger envisagent plus volontiers d'aller ailleurs que de rentrer. C'est le cas de Nicolas Buisson, 35 ans, directeur général de Michael Page pour la péninsule Ibérique. Epris de l'Espagne depuis ses années d'études, il n'a pas envie de quitter Madrid. A défaut? «Peut-être les Etats-Unis, le Canada ou l'Amérique latine.» Décidément, la France ne fait plus recette...

La destination préférée des Français est le Royaume-Uni (+ 33% d'immatriculations dans les consulats en quatre ans), suivi du Canada (+ 26%) et des Etats-Unis (+ 21%).

(1) Entretien publié dans le mensuel Capital de décembre 2003.
(2) Mondialisation : réagir ou subir ? La France face à l'expatriation des compétences, des capitaux et des entreprises. Rapport 386.
(3) Insee Première, août 2003.
____
Source : L'Express.fr / Anne Vidalie
Merci a Frog You pour le lien :)

08 octobre 2006

Cireur de rue

Les petits cireurs des rues... avant c'etait les enfants qui ciraient les chaussures, aujourd'hui ce sont plutot... les latinos.
Mais le modele des sieges des cireurs de rue n'a pas beaucoup change et on en trouve encore partout, de Grand Central aux aeroports (sisi !), et ici a cote de la bibliotheque de Bryant Park. Et quel que soit l'epoque, on y retrouve souvent un cadre au col blanc en train de lire un journal !


06 octobre 2006

Tiramisu, départ de Véro, visa

Il y a des semaines interminables, et il y a des semaines qui defilent. A peine le temps de poser une demi fesse au bureau lundi matin, que c'est deja vendredi... Personnellement, j'aime bien mieux la seconde option. Meme si cela veut dire aussi que j'ai courru toute la semaine, cela veut surtout signifier que je n'ai pas eu le temps de m'interroger sur le sens de la vie, le temps qui passe moins vite au bureau qu'en week-end, et la couleur des chaussettes de mes collegues. Semaine de boulot dense, donc, avec ses pics de caffeine pour les autres... et de the pour moi.
Vendredi soir dernier, une collegue et moi avons ete brave un cours de "power sculpt" a la gym. Je suis obligee de dire braver, parce qu'on est ressorties 3/4 d'heure plus tard degoulinantes de transpiration (erk), les yeux exhorbites et la langue pendante facon Tex Avery, on avait l'air un *tout petit peu* moins fraiches qu'a l'aller... Mais je vous demande, moi, pour voir, de porter des alteres a bout de bras pendant 20 minutes, de courir sur place, de faire des abdos, etc... et d'avoir l'air frais comme un gardon en sortant, hein... Du coup, le soir, on a diné en amoureux à la maison, et puis on a attendu le coup de fil des footeux pour aller prendre un verre avec eux et les autres Hobokenites... Entre la fin du diner et le coup de téléphone en question, j'ai quand même réussi à m'endormir (ce qui est, je vous l'avoue, plutôt pathétique, mais je me soigne). Samedi, on est allé bruncher à Chinatown avec Angélique et son chéri, et on a terminé notre après-midi avec une balade dans Little Italy où on n'a pas pu s'empêcher de se poser pour un cappucino et un tiramisu.
Le soir ? On est allé faire un tour aux pendaisons de crémaillère de deux de nos voisins (!)
puis on a terminé par des jeux à la maison avec Esther et Louis. Dimanche, promenade dans Hoboken, et le soir, on a retrouvé Véro qui faisait son dîner de départ au Café Gigi. Etablissement réputé pour ses pizzas légères et croustillantes, et où on peut amener sa bouteille. Pas besoin, par contre, d'y amener ses bestioles, le resto est un repère a cafards. On y évitera donc la pizza "aux olives noires" juste au cas où. Bon, on savait bien qu'elle finirait par nous abandonner, la miss, mais ça fait tout de même bizarre de se dire que là, c'est pour de vrai, elle rentre en France.
Du coup on l'a accompagnée prendre un verre dans un petit bar de l'East Village - mi bar, mi salon de coiffure, un peu comme le Beauty Bar, mais celui-ci s'appelle Mug.
Lundi, au bureau, c'était donc la reprise des hostilités, mais on survit. Je commence à me battre avec l'avocat pour qu'il comprenne qu'il faut absolument qu'il bouge ses petites fesses, parce que mon J-1 termine le 3 novembre, et le reste ne va pas tomber du ciel... Hors boulot, une soirée jeux relativement intéressante mardi soir, puisqu'on a dû s'arracher la peau des mains à coup de Jungle Speed, le tout avec le sourire. Oui je sais, nous avons des moeurs un peu étranges parfois ! Ce soir, on accueille Jean-Philippe et Carinne pour dîner à la maison... 

04 octobre 2006

Le métro de NY

Photo prise dans le metro de New York... ca m'amusait de voir les petites silhouettes des gens, sur le quai en face, au travers de la myriade de pilliers, 23eme rue sur la ligne R-W locale, comme des petites fourmis dans un tunnel...

Evidemment, Travisruse fait ca tous les jours, prendre en photo le metro de NY, alors je passe pour une petite joueuse, mais c'est pas grave !

03 octobre 2006

Caffeine mania

Cette semaine et comme depuis un moment, mon boss m'a demande de commander du cafe Nespresso... En fonction des gouts de tous, je choisis les capsules bleues, dorees... et apres j'innove avece d'autres accents aromatiques selon l'humeur du jour.
Ce matin, mon boss me dit "Tiens, il est bien, ce type de cafe, 'cosi' ?"
Et moi de repondre "ben je sais pas, je bois que du the au bureau"
Et la j'ai senti comme un flottement, un petit neurone qui, quelque part, se dit qu'il y a peut-etre quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark...