30 avril 2005

The coast to coast couples


J'étais il y a quelques temps à Paris pour rencontrer la personne qui rédige la Newsletter Piper-Heidsieck, et au détour d'une pause café, dans l'après-midi, nous voilà parties à parler de New York, sourire aux lèvres, et les yeux perdus sur la ligne des buildings que nous imaginions en soupirant.

Et là, changeant littéralement de ton, elle se met à me parler d'elle. La quarantaine établie, divorcée de longue date et installée à Paris, elle a un « ami » de l'autre côté de l'Océan. Comme c'est mon cas par la force des choses, je l'écoute avec une attention toute renouvelée, essayant de comprendre son entrain.

Des années d'un mariage retombé comme un soufflet, avec posts-it sur le réfrigérateur pour « ne pas oublier le pain mon chéri », les lessives à enchaîner, le petit pavillon dans une banlieue trop proche du RER et les dîners chez les Duchmol du samedi soir, qui vous font bailler à n'en plus finir dans les vapeurs d'alcool d'un Côtes du Rhône trop acide, ce bonheur simple, oui, où on allait faire nos courses au supermarché après les embouteillages et on se chamaillait pour prendre les pâtes Barilla ou De Cecco, le tic tac d'une horloge et les tupperwares bien alignés en haut de l'armoire, ce bonheur horrible d'une vie déjà trop établie, ce bonheur dont on rêve mais dont on se lasse si vite, ce bonheur si fragile s'effrite comme les verres de mamie, mais fais attention tu vois bien que ça ne va pas au lave vaisselle.

La belle fait alors sa valise pour se retrouver dans la capitale qui explose d'une passion effrénée, pour refaire sa vie comme on dit, reprendre ses envies où elle les avait laissées pour les troquer contre des sets de table en plastique - six pour le prix de quatre -, et  se remettre à écrire, enfin. A son compte, mais pas directement, en devenant au fil du temps experte en sémiologie d'entreprise. « le sens et les mots ». C'est beau.

La belle a maintenant un « ami » qui habite New York et trouve la vie fantastique. A courir la vie, la fleur aux dents, d'un taxi à un avion il n'y a qu'un pas, et se retrouver dans Manhattan au bras de celui qu'elle aime. La passion lui donne des ailes. Elle clame la liberté, le plaisir des retrouvailles sans cesse renouvelé, la lassitude du quotidien enfin jugulée, le bonheur sans chaussettes à laver.

Que tout ce bonheur se doit d'être parfait ! Car après tout, ils n'ont que quelques jours, quelques heures, quelques instants de ce précieux temps partagé, on fait peut-être semblant d'être ensemble, on se dit « passe-moi le sel » comme « je t'aime », car cela sonne nouveau, à chaque fois. Le banal est révolu. 

C'est une mode qui semble s'étendre sur la scène bobo parisienne. Prôner les idéaux d'ailleurs en toute impunité, montrer qu'on est assez fou pour ne pas vivre ensemble, mais porter à leur quintessence ces moments partagés, pour ne jamais partager que le meilleur, car qu'est ce qui tue le couple, si ce n'est cette intimité délavée au fil des ans ?

Dans mon nouvel appartement rémois - en deux ans à peine j'ai habité dans pas moins de neuf appartements ou maisons différents, ne restant jamais plus de six mois au même endroit - je m'interroge et je rêve du bercement lancinant d'une machine à laver.

Consumer is the boss

L'exception marketing française s'insimice avec délices dans les termes marketing...

Ainsi, GLOCAL se définit comme le phénomène inverse à la mondialisation.
Des exemples ? Le Coca Light Lemon ou la lessive Ariel Style... n'existent qu'en France ! Les pastilles Valda connues dans le monde entier... ne sont pas commercialisées en Suisse... alors qu'elles y sont fabriquées.

Les multinationnales recyclent ainsi l'exception française faite marketing. Comme on le souligne chez Procter & Gamble : "Consumer is the boss" !


Extrait de Stratégies, n°1261 du 13/12/2003 - Delphine Masson.a

28 avril 2005

Embrasser Tony Blair ?

LONDRES (Reuters) - Un artiste britannique spécialiste des performances a décidé d'embrasser Tony Blair pendant huit heures d'affilée, tout du moins son portrait.
Mark McGowan, qui compte par le biais de ce marathon affectif exprimer son choix pour les élections législatives du 5 mai, s'est fait connaître notamment en restant deux semaines dans un bain de haricots blancs à la sauce tomate, la tête bandée de saucisses, ou en se clouant les pieds au mur dans une galerie d'art.
"Je vais juste donner des petits bisous à une photo de Blair, ce ne sera pas des longs baisers", a précisé McGowan, qui compte s'exécuter devant la résidence même du Premier ministre britannique, à Downing Street.
"Je me suis entraîné sur ma main, avec un chronomètre et j'ai calculé que je pouvais embrasser la photo 200 fois à la minute."
McGowan s'était également illustré en 2003 en protestant contre Tony Blair, en poussant une petite noix avec son nez sur les trottoirs de Londres. Il comptait alors attirer l'attention sur les dettes estudiantines mais il a cette fois assuré qu'il voterait pour le chef du Labour le 5 mai.
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Understanding Nutella

Nutella, la célèbre pâte à tartiner, peut-elle faire partie d'un régime ? A cela, les diététiciens européens vous répondront certainement non sans hésiter. Les spécialistes de chez Nutella nuanceront.
Mais aux Etats-Unis, on trouve une réponse formidable sur le site web de Nutella (www.nutellausa.com). C'est la dernière phrase que j'aime le plus !

Nutella looks like chocolate. Isn't it fattening to eat?

Nutella looks like chocolate because of the cocoa that gets added into the ingredients. Cocoa, which is naturally low in fat, gives Nutella it's smooth chocolaty appearance. This rich infusion of hazelnuts, skim milk and cocoa makes Nutella a perfect choice to be enjoyed with various foods.

Like many other foods Nutella does contain sugar. However, eaten with smart food choices Nutella can be a part of a sensible diet.

Ah ces américains... Ils me fascineront toujours !

26 avril 2005

Quiproquo, bureau et Avignon

Ce matin, beau quiproquo en arrivant au siège de Rémy Cointreau à Paris. On m’'a prise pour… Anne-Charlotte Amory, la présidente de Piper et Charles Heidsieck… Mais comme c’'était pour lui remettre un pli et non pas pour lui verser le bonus de l’'année, j’'ai décliné l’'offre et j'’ai admis que ce n’'était pas moi.
Depuis je jongle entre les nouveaux dossiers que je récupère, et je vais partir déjeuner avec ma responsable et deux brand managers japonaises venues directement de Tokyo pour discuter d'’un nouveau projet Baby Piper.

Week-end meusien, avec une pointe de civilisation le samedi soir, pour aller dîner japonais à Metz et se faire une toile : Million Dollar Baby. Après le film, je vous avouerais que j’'avais un petit peu le cafard… Mais je n’étais pas déçue. J’'avais peur de me retrouver devant un film de boxe classique, je n’avais pas osé trop lire de critiques et surtout pas lire la fin dont JiF parlait

Dimanche, repas de famille, promenade dans les bois et tarte à la rhubarbe. Le plaisir de se poser là sans avoir rien d’'autre à penser que la douce odeur du café qui vous chatouille les narines.

La semaine aura été relativement calmement au bureau, petits soucis de dossiers de presse qui m'’ont obligée à courir à Epernay mardi après-midi, la dernière newsletter Piper-Heidsieck dont il faut boucler l’'édito aujourd’'hui et qui me cause bien des soucis – je suis capable d’'écrire au kilomètre pour ENY ou bien sur mon blog, mais ces cinq petites lignes là me donnent bien du fil à retordre.

Lundi soir, je suis allée à mon cours de salsa, je biche et je progresse. Mardi, petit dîner entre amies, Julie & Julie et moi. Mercredi et jeudi : de la lecture, que du bonheur !
J'’ai un nouveau projet d'’écriture personnel qui prend de la place dans ma tête et qu’il faut que je sorte au moins un peu pour penser à autre chose, l’'histoire d’'une petite fille, rien à voir avec moi, mais bref. Pour l’'instant, le début d’'une intrigue, à peine 10 pages, et déjà pourtant la petite Louise vit tellement sur les pages que bientôt j’'aurai l’'impression de la connaître depuis toujours…

Ce week-end je descends chez mes grands-parents à côté d’'Avignon, j’'espere que le temps sera aussi beau que l’'annonce la météo !

Comment appelle t-on...

Saviez vous comment on appelle les habitants d'Epernay ?

Cette question, qui ma foi ne m'avait jamais taraudée, a trouvé sa réponse hier, quand j'ai dû courir à Epernay - en taxi certes - pour cause de soucis existentiels avec l'imprimeur qui réalise les dossiers de presse Piper-Heidsieck.

Eh bien ce sont les Sparnassiens !

Moralité : je me coucherai moins bête ce soir...

23 avril 2005

Million Dollar Baby

Je suis allée voir le film... J'en suis encore toute retournée ! Pour en lire une exégèse particulièrement intéressante, allez voir sur le site de JiF, ici.
Bonne lecture... et bon film !

22 avril 2005

Semaine rémoise, crayères, salsa et glandouillage

J'ai effectivement bien glandouillé le week-end dernier, et je pense pouvoir assurer que le week-end qui vient va être du même genre, mais peut-être plus clément côté météo. A voir.

Lundi dernier, cours de salsa, malgré un mois d'absence à l'école de danse, je m'en suis plutôt bien tirée. Entre les allers-retours à Paris et New York j'avais un peu de mal à être à Reims le lundi soir ! Trop dure la life…

Cette semaine de travail a été 100 % rémoise. Lundi matin, re-visite des caves Charles Heidsieck où continuent à sommeiller dans le silence des crayères des petits bijoux de la champagne : Cuvée Royale 1970, des jéroboams de 1981, et quelques 80 000 bouteilles par crayère, à 20 mètres sous terre (90% d'himidité, température avoisinant les 10°C été comme hiver !)… Sachant que la maison en a acheté… 37, au moment où la ville les vendait. Je vous laisse faire le décompte…
Seules cinq maisons de champagne ont investi dans les crayères (les autres ont des caves classiques) : Ruinart, Taittinger, Clicquot, Pommery et Charles-Heidsieck.
Les cavec Charles, c'est tout un programme. Comme elles ne sont pas prévues pour être visitées, il n'y a pas d'ascenseur pour y descendre : on y accède par un petit escalier en pierre qu'on descend allègrement et qu'on remonte en soufflant (108 marches).
Malgré tout, moi qui suis claustrophobe, comme la hauteur des « plafonds » et la largeur des galeries est assez conséquente, me promener à 20 mètres sous terre ne me fait pas si peur dans ce cas là.

Mardi, après mes heures de dur labeur (c'est uniquement pour la rime), je suis allée à la médiathèque pour emprunter des livres et un DVD. Me voilà donc prenant mon temps et errant entre les rayonnages, etc… et arrivant à la borne pour enregister mes trésors. Bip. Mais la carte reste muette. Re-bip, un peu plus rageur, mais toujours rien. Je me déplace donc vers un dragon, c'est à dire une préposée à l'enregistrement des livres, qui fait émettre à ma carte un nouveau bip rageur dans un haussement de sourcils caractéristique de l'ennui professionnel, pour me lancer ensuite laconiquement : votre carte est invalide, ça veut dire que vous n'avez pas emprunté de livre depuis au moins un an et que vous n'existez plus dans le système. Allez voir ma collègue en face.
Je recommence donc en face, bip et tout ça, pour m'entendre dire que la réinscription est facile : il me suffit de montrer une quittance de loyer, ma carte d'étudiante et carte d'identité, de remplir le formulaire et je pourrai alors repartir avec mes livres.
Evidemment, comme je ne promène pas mes quittances tous les jours pour qu'elles prennent l'air, je suis repartie bredouille et en râlant chez moi.

Mercredi, à la pause déjeuner, j'ai donc courru à la médiathèque sus-citée pour réitérer le process, et là, miracle, tout a marché. Sauf que je me suis repris un haussement de sourcil pour avoir oublié d'apporter ma carte d'identité (oh, ça va, hein !). Mais j'ai pu repartir avec mes livres. Na.

Dans la soirée je suis passée chez une copine, ex australienne et en mal d'emploi post sup de co comme moi, avec qui on a parlé recrutement, entre autres. Il faut croire que ça me traumatise : j'en ai cauchemardé cette nuit là…
Il paraît qu'une nana de l'ESC Nantes (?) a écrit un livre là dessus… Genre j'ai 28 ans, je suis diplômée depuis 3 ans et toujours au chômage. Ouaip. Moi je suis sûre qu'elle a pas trop dû se pencher sur la question. Non que ce soit facile - bien au contraire - mais notez que des places de chef de secteur et commercial, il y en a à la pelle. C'est juste une question de motivation. Evidemment si je peux me faire embaucher chez Cointreau et/ou à l'étranger, j'aimerais mieux que d'aller faire référencer mes yaourts chez Ed dans le quart Nord Est de la France. Mais il faut bien :
1. payer son loyer,
2. payer son électricité,
3. payer ses impôts,
4. faire les courses et remplir le frigo,
5. quitter papa maman pour de bon,
6. arrêter de demander un sponsoring abusif,
7. rentrer dans la sphère de socialisation qui consiste à commencer par "je travaille chez Truc & Associés en tant qu'auditeur" (et entendre le ahhhhh admiratifo-craintif qui suit)
8. faire comme tout le monde…
Non ?

Hier soir, dîner de filles ! 4 copines. Du saumon à l'unilatérale cuit au four avec petits légumes, riz basmati et salade de fruits en dessert. Avec un petit chardonnay australien.

Life is harsh, and death is the end.
So take time to pamper yourself !

21 avril 2005

Qu'est ce que le Fooding ?

Le terme "fooding" , contraction de "Food" et "Feeling", désigne les restaurants où le décor, la musique et le sourire du serveur comptent autant que le contenu de l'assiette.
L'expression a été inventée par deux critiques gastronomiques "agite-popotte".

En somme, ils prônent la fin des cantines hypes, où l'on vous sert des merveilles, mais avec une tête d'enterrement. Le tourment est certes esthétique, chic, mais certainement pas sexy et ne donne pas envie de croquer dans... l'assiette.
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D'après Pascal Caussat, "Bon et Beau à la fois".

16 avril 2005

Je reste perplexe...


Dans les statistiques de mon blog, je viens de découvrir que les mots clés suivants renvoyaient vers mon blog : Evax et Ausonia...
Comme je ne souffre pas encore d'incontinence, je me demandais pourquoi, et là, dans un éclair de lucidité, je viens de redécouvrir le questionnaires à la c.. qui circulent et auxquels j'ai répondus récemment, eh bien justement il y a une question qui reprend ces deux marques là (question 52).
Allez comprendre...

15 avril 2005

Temps de chien, vie parisienne - part 2

Bon, si je voulais être exacte, je dirais vie semi-parisienne, mais comme je tenais à faire écho au titre de vendredi dernier, je laisse comme ça (problème existentiel du vendredi matin quand les neurones commencent à émerger).
Le week-end dernier a été fort bien occupé. J'ai écourté mon vendredi de travail pour retrouver Thomas à Roissy, qui rentrait en France pour trois jours. J'avais eu l'aval de ma responsable pour faire passer mon vendredi après-midi en « récupération », comme si je me tuais à la tâche jusqu'à des heures indues tous les jours…
Elle était d'ailleurs tellement en forme qu'elle m'a proposé de prendre des jours de congé, quand je voulais… J'ai donc sauté sur l'occasion pour dire oui, trois fois oui, et poser des jallons pour quelques jours off courant mai.
Vendredi soir, donc, retour dans mes pénates rémoises. Avec Thomas, on s'est fait des crêpes et on a traînassé : moi fatiguée par mes deux jours parisiens, lui par le décalage d'horreur.
Samedi, on s'est levé à l'aube (est ce que midi et demi peut-être considéré comme l'aube du jour un samedi matin ?) pour déjeuner avec les parents qui venaient à Reims avec un tajine maison (miam miam) et lâcher maman qui partait travailler le lendemain à Roissy. On l'a donc véhiculée le soir jusqu'à l'aéroport avant de nous engouffrer dans les embouteillages parisiens pour atteindre la rue de Véga, pas très loin de Nation, où on a fêté dignement les 30 ans d'une copine.
Dimanche, on s'est encore levé aux aurores (mais un peu plus tard : vers 14 heures)… pour aller se promener le long de la promenade plantée, jusqu'à la foire du Trône au bois de Vincennes qu'on a traversée pour se retrouver sur des chemins un peu plus calmes et rentrer en métro pour écourter le retour et ne pas être en retard au concert du soir : « Hommage à Nougaro » au Cirque d'Hiver dans le cadre du Bose Blue Note Festival pour lequel j'avais eu deux places VIP grâce à Piper-Heidsieck, fournisseur officiel du festival[1]. Organisation à revoir… Le concert devait commencer à 20 heures, mais à 20 heures, les musiciens s'échinaient encore dedans à essayer de faire rentrer tous les instruments, mettre en place tous les câblages… sur la scène, trop petite. Evidemment, personne n'avait songé à tester cela avant, donc tout le public attendait plus ou moins sagement (de moins en moins, surtout vers 20h30) devant, en pestant. Une fois assis dedans, ça allait déjà bien mieux ! Et le spectacle était pas mal. On a vu tout plein de monde, le concept étant que chaque artiste venait interpréter un à deux succès de Nougaro, puis cédait sa place à un autre. Entre autres : Bénabar (très belle voix), -M- toujours coiffé en Mickey, Sandrine Kiberlain, toute de blanc vétue, Hugues Aufrais en jean de la tête aux pieds, Sansévérino qui devait avoir fumé un peu trop d'acide, vu la façon dont il sautillait partout sur scène, Art Mengo, les deux têtes brûlées de l'ex groupe Zebda, Aldo Romano… Après le concert, nos pass VIP nous ont propulsés à l'after-show Piper-Heidsieck avec champagne et petits fours dans le cadre des Ecuries du Cirque, moquetées pour l'occasion. Une très belle soirée.
Et pour finir en beauté : retour à Reims dans la foulée. Tellement rapidement que j'ai eu l'impresssion que le périphérique n'était qu'une voie d'accélération…
Lundi, retour au bureau, avec son cortège de bonnes ou moins bonnes nouvelles, c'est selon. Dans les moins bonnes, Thomas est reparti pour les USA. Dans les bonnes, la semaine a passé plutôt vite. Avec une virée à Paris mercredi pour régler des soucis avec l'agence de communication qui suit les dossiers de Piper-Heidsieck.
Et un dîner avec les survivants de la troupe de théâtre d'improvisation mardi soir. 
Ce week-end s'annonce pluvieux, je rentre à Maizeray me faire chouchouter avant d'entamer une nouvelle semaine !
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[1] L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. Nan, c'est vrai, il faut le dire, parce que sinon, on se fait taper sur les doigts avec la Loi Evin. Et en ce moment le directeur juridique de Piper est plutôt tatillon, alors ça devient un réflexe, de faire apposer partout la mention sanitaire…

09 avril 2005

Temps de chien, vie parisienne

La niouzlettre on-time cette fois-ci. Comme quoi avec un peu de volonté on fait des miracles…
Alors, on reprend chronologiquement. Vendredi dernier, je me suis éclipsée du bureau vers 17 heures, ce qui m’a permis de rentrer tranquillement en voiture à Maizeray : le retour de l'enfant prodigue fêté avec une soupe à l’'oseille, et avec force détails sur le voyage en Inde des parents.
Samedi, virée à Metz pour aller chez le coiffeur. Cadre luxueux et tout le monde aux petits soins, j'’y ai tout de même passé pas loin de deux heures et pour quel résultat ! J’'en suis sortie guillerette avec les cheveux… courts. Papa en a frisé la crise cardiaque : à croire que l'’essence même d’un être se dissimule au plus profond de la kératine des cheveux. Sinon, le verdict global (collègues ou amis) : ça change, ils aiment bien. Ça tombe pas trop mal : moi aussi.
Dimanche, glandouillage, intendance et promenade des chiens : grande balade au soleil, enfin !

Lundi, j’ai réattaqué en parisienne (presque) accomplie : voiture jusqu’à Reims puis train pour Paris, j’'étais toute la journée sur place avec plusieurs rendez-vous. Un chez Arthus-Bertrand place Saint Germain, où la chef de produit que j’ai rencontré m’'a montré pendant presque deux heures toutes les collections sur lesquelles elle travaillait… et m’'a offert à la fin une parure collier –& bracelet faite pour Lancôme en partenariat avec Swarovski.
L'’après-midi, j’ai rencontré la rédactrice de la newsletter Piper-Heidsieck, avec qui, après avoir parlé boutique, on a embrayé sur New-York dont elle revenait tout juste et moi aussi.
Puis j’'ai courru au studio de production chargé de la réalisation des DVDs Piper-Heidsieck, pour valider leurs dernières modifications filmiques (ça se dit ?), et aussi de galette et jaquette du DVD en lui-même. Après ça, c'’était le bonheur de sauter à nouveau dans un train pour revenir dans le calme rémois.

Mardi et mercredi, j’'étais à Reims. Petit cours d'’improvisation, lectures diverses… J’'ai achevé en deux jours le dernier Ken Follet en date,– Peur Blanche,– l’'histoire d’un virus ultra dangereux dérobé à un laboratoire en Ecosse. Un thriller comme on les aime et qui nous fait dire « allez, encore un chapitre et je me couche » et on se retrouve trois heures plus tard à terminer l’'ouvrage.

Jeudi et aujourd'’hui : de retour à Paname. Hier une réunion pour le festival de Cannes –: le groupe Rémy Cointreau en est partenaire officiel –- avec le head office de Nikki Beach et tous les responsables relations publiques de Rémy Cointreau. Aglagla maman… en fait j’'ai surtout trouvé les deux responsables de Nikki Beach un peu trop « américaines » : sourire ultra bright, teint hâlé et assurance à toute épreuve, dédain assuré. Je me calme, je me calme… C'’est leur boulot.

Hier soir je me suis offert une french manucure à la sortie du bureau avant de retrouver Jean-Baptiste à dîner dans un restaurant du Marais interlope. Amusant !

Aujourd'’hui je rencontre un groupement de photographes pour les faire éventuellement travailler sur des photos du vignoble Piper et dans l'’après-midi, je file chercher mon chéri à l’aéroport : il est revenu pour le week-end…:)

02 avril 2005

Comment ça, je suis en retard pour ma niouzlettre ?

Je prends enfin le temps d’écrire la niouzlettre… Il faut avouer que ces deux dernières semaines ont passé très vite.
La semaine dernière d’abord. De lundi à mercredi, au bureau à Reims, rien d’'extraordinaire. Si ce n'’est qu'’après avoir consulté une petite dizaine de fournisseurs et évalué environ une cinquantaine de propositions, on a enfin trouvé le stylo de nos rêves –- ou presque –- pour Piper-Heidsieck. Je commençais à désespérer.
Cours de salsa lundi soir, où on m’'a demandé si j’'étais prof d’'anglais, parce que j’'ai du répondre avec un accent trop bien pour une française basique à « Hello », par réflexe, « Hi, how are you ? ». Amusant…
Mardi soir, cours d’impro à l’'ESC, 

puis dîner d'’impro à la pizzéria La Dolce Vita -– ce n’est pas moi qui ai choisi ! 

Avec Grégoire, ensuite, un petit cocktail à l’'Apostrophe, lounge en vogue de la Place d'’Erlon. L'’entrée se fait par une « revolving door » à l’'américaine, puis on passe entre de longues tentures en velours rouge. Tout dans les tons foncé, de l’'ocre au rouge, fauteuils de velours, et grand escalier en métal pour accéder à l'’étage. La musique est électro-latino-trip-hop. Ca se laisse écouter sans perdre le fil de la conversation… du coup on est resté jusque minuit bien passés.
Mercredi, repos ! Car jeudi je suis partie à Paris travailler toute la journée au siège de Rémy Cointreau, boulevard Haussmann. Avec, à la clé, un rendez-vous le matin avec l’'agence de communication qui a les dossiers de Charles Heidsieck. Ce qui nous a permis, sur le coup de midi, de goûter une bouteille de Blanc des Millénaires 1995, plutôt pas mal, je dois dire…
Le soir, j’ai dîné avec Jean-Baptiste dans un petit restaurant oriental du Marais, où on est allé jusqu'’à s’'empiffrer de loukoums à la fin du repas. Rien que d’'y repenser j’'ai mal au ventre !
Vendredi matin, étant restée dormir à Paris, je me suis envolée de Roissy pour Newark, l’'autre aéroport de New York. Je dis l’'autre, parce que tout le monde a l’i'mpression que c'’est bien plus loin que JFK, non, c'’est juste dans le New Jersey. La seule vraie différence, c’'est à l’'arrivée : les douaniers font le concours du plus désagréable. La douanière-dragon que j'’ai approché m’'aboyait littéralement au visage, j’'étais contente de comprendre son anglais du premier coup… Et tends moi cet index pour empreinte, et enlève moi ces lunettes, approche toi que je te prenne la bouille en photo. Et combien de temps tu restes à NY, et pourquoi y vas-tu, comment connais tu les gens que tu vas voir, montre moi ton billet retour, as-tu déjà travaillé aux US, etc. C’'est pire qu’'un entretien de recrutement… Evidemment, dans ces cas là, on dit juste « je vais voir des amis » et pas « je vais voir mon boyfriend », ce qui aurait le don de leur donner une bonne raison pour me cuisiner une demi heure de plus (montre en main) dans une petite salle bien à l'’écart. Yuk.
Week-end à New York… Epoustouflant, impressionnant, déjà terminé. Comme d’'habitude. 

Petit resto japonais, grand brunch de Pâques, promenades le long de l’'Hudson River jusqu’'à la jetée de la 72ème rue, café entre amis, dîner dans un restaurant turc (Ali Baba, sur la 34ème rue entre la 2ème et la 3ème avenue, très bien). Soirée concert au Groove dans Greenwich Village, concert live. Ciné aussi, « Robots», un film d’'animation à la Monstres et Compagnie. L'’ensemble est assez amusant, le scénario basique, les dialogues sont bons. Mais tout ça a bien du mal à démarrer, on passe un bon 1/4 d’heure au début à de demander où cela va nous mener !
Lundi, sur place, j’ai passé deux entretiens de recrutement. Le premier chez Millissime, l’'entreprise qui est chargée des relations publiques pour le Champagne Nicolas Feuillatte et le Beaujolais, aux USA. Poste à pourvoir de suite (yuk), mais visa complètement à mes frais et salaire de misère. Impression globale mitigée, mais une expérience certaine à acquérir.
Le second ? Chez Sopexa, compagnie française chargée de promouvoir les produits français à l’'étranger. Pour un poste de « Wines of France Ambassador », un CDI/VIE de 9 mois à priori à partir de juillet. Pour promouvoir les vins de France sur les cinq plus gros marchés US : Californie, Floride du Sud, Chicago, Washington et New York. Avec un salaire décent, et l'’ambiance a l'’air top…
Entre temps, en rentrant, j’'ai vérifié mon statut légal, je peux y retourner. J’'attends donc la réponse de Sopexa qui voit plein d’'autres candidats (moi moi moi !) et je croise les doigts.
Rentrée mardi matin, la journée de boulot dans la foulée a été plutôt violente. On fait des miracles avec le « caféine shoot » comme disent les américains ! Mon rendez-vous de 13h30 est passé comme une lettre à la poste, celui de 15h a été plus difficile à suivre.
Je suis rentrée en train à Reims vers 19h, une douche et au lit : le bonheur simple…
12 heures de sommeil plus tard, j’ai repris ma vie de rémoise accomplie. Depuis, je me bats avec Arthus Bertrand sur pas mal de dossiers, et j’'ai la nette impression d’'avoir une chef de produit un peu blonde au bout du fil…
15h : c’est urgent, Virginie, rappelez moi. Ce à quoi la donzelle me dit oui ouiouioui.
18h : après exactement 5 coups de fil de ma part, le 6ème (toujours de ma part) est fructueux et je tombe enfin sur elle, elle a les infos qu’'elle me devait pour 15h30. Harassant.
Mais si tout était merveilleux dans ce bas monde, je me tournerais les pouces en ce moment, non ?