Niouzlettre en coup de vent
Dernier week-end au grand air, fort appréciable. Partie tard de mon bureau parisien, embarquée pour un vol sur Lyon, puis dans une voiture direction les pré-Alpes. Du paysage, ce soir là, je n'ai pas vu grand chose : il faisait noir et le roulis de la voiture m'a endormie
Je me suis réveillée doucement lorsqu'on a quitté la route de Die pour monter sur un petit chemin en lacets, goudronné sur la moitié, et l'autre couverte de petits cailloux et autres gravillons. Là, même avec des amortisseurs corrects, mon sommeil n'a pas survécu. Au bout de 20 minutes tout de même, les Granges, clair de lune puis gros dodo.
On se réveille ainsi un samedi à 1043 mètres d'altitude, à midi du matin, caresse du soleil et petit déjeuner au milieu de la nature : le temps que les neurones sen rendent comptent, et c'est le bonheur. L'après-midi, on a la naïveté de croire Bernard lorsqu'il propose au groupe une petite balade, deux petites heures : monter jusqu'au col de la Montagne du Puy, 1550 mètres. D'après lui, un début montant assez, mais ensuite, une petite promenade de santé. Au final, je suais tout ce que je pouvais en essayant de suivre Bernard galopant en discutant littérature, alors que je ne pouvais jamais que souffler un « oui » en espérant atteindre le haut de la montagne qui semblait toujours s'éloigner, avant de friser la crise cardiaque. On l'aura compris : je ne suis pas sportive, mais je l'ai fait et j'en suis fière. C'était beau
La descente aussi, jusquà ce qu'un buisson de genêts ne vienne se jeter sur ma gambette gauche (aïiiieuuuhhhh) et ne me fasse une balafre digne du cinéma-hollywood-ketchup pour la couleur et l'ampleur. Hirk. Douche bien méritée au retour aux Granges, devant le sourire goguenard de ceux qui savaient et n'étaient donc pas venus. Dîner samedi soir, et petite soirée dansante improvisée dans une salle voutée, qui a battu son plein jusquà près de 2 heures du matin.
Dimanche, on se réveille toujours à 1043 mètres d'altitude, toujours à midi du matin. On ne change pas les bonnes habitudes
Là, on décide une balade, à nouveau, mais tout le monde cette fois. On part en voiture un peu plus loin, se promener jusqu'au « col du Paradis » (ou quelque chose du style) et redescendre jusqu'à une abbaye reconvertie en demeure. Quelques sueurs froides collectives lors d'un passage sur un petit chemin laissant une vingtaine de centimètres de débattement pour nos petons, ravine à gauche, montagne à droite, et couvert de caillasses
! On a ri après, seulement, en se posant pour pique-niquer et se faire quelques parties de loup-garou. Retour au bercail
Le soir nous a vu plus taquins, avec lancement d'une bataille de pistolets à eau, qui a fini par dégénérer lorsqu'on ma lancé une casserole pleine d'eau
Minuit, trempée et avec des envies de meurtre ! Qui se sont soldées par une vengence collective en ma faveur pour lyncher le méchant. Na !
Lundi, vers 15 heures, on a abandonné le site idyllique pour retourner à nos vies de labeur
Thomas vers Tel Aviv via Frankfort, moi vers Paris via Orly, récupérée par Anne en taxi à l'aéroport, et la demoiselle ma ensuite offert gîte et couvert.
Je n'ai retrouvé mes pénates que mardi soir, fatiguée mais bronzée, écorchée mais reboostée pour la semaine !
Et il vallait mieux
Depuis, je cours pour boucler les derniers préparatifs de Vinexpo et que je te commande du jambon de parme, du vieux comté, et que je te cherche des gressins au romarin pour me rabbattre finalement sur des amandes fraîches. Et que je te passe au total près d'une heure au téléphone avec Lafayette Gourmet pour les avoir, et pour passer commande. Et que, quand j'y passe ce matin, commande pas prête ! Cette boîte est un ramassis di'mcompétents ou alors cest la Maison des Fous, comme dans les 12 travaux d'Astérix. Sinon je ne vois pas !
Je descends cette après-midi à Bordeaux, avec Thomas qui profite de son dernier week-end en Europe pour s'échapper avec moi avant de retourner à New-York
La suite au prochain épisode
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