Dans la série je suis déçue, donnez-moi le mardi matin. J’arrive passablement stressée mais guillerette d’avoir décroché un entretien avec ZE directeur des RH de chez Rémy Cointreau (excusez du peu) pour lui parler d’un VIE, tant qu’à faire à Nueva York. Bon, j’avoue, étant donné qu’il savait ce pour quoi je venais frapper à sa porte, et qu’il avait dit oui, j’attendais un peu que ça me tombe tout cuit et qu’il me dise « on vous attendait au bureau de NYC ». En fait, il m’a surtout dit que pour des raisons budgétaires – l’enveloppe allouée aux stagiaires et VIE pour 2005 étant complètement utilisée – ce serait ok seulement SI les US avaient besoin de quelqu’un et qu’ils sont prêts à payer les frais de ce quelqu’un.
C’est comme un soufflet qu’on voit gonfler dans le four et qui redescend dès qu’on l’en sort : démoralisant.
Le moral de la semaine a donc été en dent de scie, montant progressivement jusqu’en fin de matinée mardi pour redesendre au fond d’un gouffre avant de reprendre une très légère ascension. Rien d’extraordinaire depuis. J’attends toujours que Bernard Arnaud m’appelle pour me dire qu’il me trouve fantastique et qu’il veut m’embaucher à NY avec voiture de fonction, téléphone de fonction, secrétaire de fonction, appartement de fonction pour être impératrice du monde. En attendant je continue à postuler un peu partout, au gré du vent et des offres de l’APEC.
Vendredi dernier, c’est chez KPMG à Strasbourg que j’ai démontré ma motivation par A + B, avant de revenir passer le week-end chez mes parents. « On vous rappelle sous 10 jours, qu’ils disent ». Lundi prochain, c’est moi qui décroche mon téléphone. Histoire de dire que je suis une fille responsable, motivée et pleine d’entrain. Non mais.
A part ça, j’étais donc à Paris mardi et mercredi. J’en ai profité pour dîner mardi soir avec JB – dream team San Sébastien 2004 – ça m’a changé les idées après mon affront du matin. Mercredi, grosses réunions et le soir, retour à Reims.
Reims, ici Reims. Les bureaux de Piper se vident pour le mois d’août, on n’entend plus un bruit ou presque dans l’open space à part mon petit ventilateur poussif qui brasse l’air chaud, et le cri de mon clavier quand je fais semblant de travailler (ou pas). C’est à peine si le téléphone sonne…
Le temps est chaud et moite, grand soleil et violents orages avec pluie, qui, lorsqu'elle sèche, s'évapore en fumant comme les plaques d'égoût new-yorkaises... Dans cette chaleur moite, on se croirait aux Antilles, en un peu moins funky.
Douce léthargie à peine troublée par les derniers dossiers à boucler avant que ma responsable ne prenne ses vacances ce soir. Un mois ! Je partirai le 12 août, moi. Mais au point où vont les choses, si je partais avant, personne ne s’en rendrait compte… Si c’est pas malheureux…