Recluse à Reims en ce moment je me donne l’impression d’être l’Emma Bovary des temps modernes : je passe mon temps le nez dans mes romans, à attendre l’improbable moment où Bernard Arnaud (ou les autres) m’appeleront pour me supplier d’être impératrice du monde… J’attends que la vie passe à des moments plus palpitants dans mon petit appartement et je soupire en regardant le ciel.
Bref, je suis devenue l’héroïne par substitution du roman de Flaubert qui vit sa vie au travers de ses lectures en attendant des jours meilleurs… Et je regarde les gens autour de moi : les derniers du service commercial qui ne sont pas encore en congés, et les gens, dans la rue. Touristes perdus, japonais épris de photos, et franchouilles en marcel-baskets au summum de leur forme. Les épaules rougies par les coups de soleil.
Je les regarde et je me dis que mon sort n’est peut-être pas aussi terrible que le leur… Quoi qu’ils sont certainement plus jouasses que moi en ce moment !
Qui a dit qu’Emma Bovary n’était pas un roman actuel ?
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