Imaginez-vous que, petite ou même ado, je n’ai jamais vraiment fait de caprice à proprement parler. Jamais d’horrible crise de larmes pour réclamer à corps et à cris la nouvelle petite voiture machin-chose (oui parce que je préférais les petites voitures aux poupées…), ou la permission de sortir jusqu’à pas d’heures pour aller danser sous les sunlights des tropiques.
Jusqu’avant hier, je baignais dans l’idée que fin août, Thomas rentrait en Europe pour trois semaines, pour travailler certes, mais les week-ends existent et c’est tant mieux pour tout le monde. Entre autres, dans ces trois semaines, mon anniversaire tombant un samedi, j’étais aux anges…
J’étais aux anges jusqu’avant hier soir, où Thomas m’a appris que sa chère entreprise avait décidé de le garder bien au chaud aux US en back up sur leur client à Columbus, Ohio (petite bourgade américaine au sud de Détroit, au milieu de nulle part).
Ni une, ni deux, je pête les plombs mais on s’organise et je réserve un aller / retour du 17 au 27 août. Ben oui, parce qu’avant, je ne peux pas aller à Paris, et après, je passe un entretien de recrutement… Donc il faut bien que je rentre ! Je grogne mais je survis.
Je dis à Thomas, enchantée, que finalement j’ai réussi à me trouver une place sur des vols A/R. Et là, il me dit, un peu dépité, qu’il est à Columbus du 17 au 19 août inclus… Eh oui. Evidemment il me l’avait dit la veille, mais mes neurones n’avaient pas traité l’information.
Je regarde le prix des A/R New York Columbus et je tombe raide morte tellement c’est cher… Et pas vraiment utile : pour une nuit sur place, merci…
Gloups gloups et re-gloups.
A la suite de quoi, mes neurones s’emballent, pire que Julien Lepers quand il se met à chanter aux candidats, et je me mets à en vouloir à la Terre entière. Je crois que si j’avais eu un vase Ming ou un service d’assiettes en porcelaine de Limoges, je me serais défoulée en m’appliquant à bien les casser. Pour le regretter ensuite, c’est sûr, mais quel soulagement sur le moment…
J’avais envie de casser quelque chose de beau, d’être hargneuse et j’aurais cherché des noises à la première personne venue…
Au fur et à mesure, pourtant, la pression retombe, le caprice s’estompe, mais je continue à ruminer et j’expose ma tristesse façon martyre de l’année toute la soirée.
Pourtant, si déception il y a, c’est quand même loin d’être la fin du monde. Je me rends compte que je râle et je trépigne parce que je vais passer 10 jours à New York et voir Thomas plus tôt que je ne le pensais. Je suis en bonne santé, deux bras, deux jambes, des yeux qui voient (avec leurs lunettes certes), je suis stagiaire dans une maison de champagne, bientôt en vacances et je passe début septembre des entretiens pour des postes plutôt alléchants.
Alors ?
Alors, il est fini ce gros caprice, hein ?
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