Je trainasse, je glandouille, je flemmardise... En somme, je tourne surtout autour du pot et je vais en décevoir plus d'un mais il faut bien que je passe par la, ça fait un petit moment que je tergiverse, d'ailleurs.
La Dolce Vita devient parisienne a la fin du mois... Diantre, je sais ! Après près de huit années de bons et loyaux services américains, l'appel de la Mère Patrie a été le plus fort et je quitte Niouillorque, je sais, moi aussi j'ai du mal a réaliser.
Je vais m'installer a Paris-plage, enfin en banlieue mais on va pas chipoter, je dis bien aujourd'hui que je suis a New York alors qu'en fait je suis rien qu'une niou-djerzienne de banlieusarde.
Pourquoi, comment, avec qui, est ce que t'il ? J'entends tout ce que vous dites, bien au chaud dans la touffeur de l’été new yorkais, derrière mon ordinateur...
Parce que la famille est loin, tout ça, et que trois semaines de vacances par an, nan mais oh, hein, ça va. Parce que huit heures dans un avion aller ET retour + une semaine de vacances claquée juste pour passer la Noyelle en famille, ça me fatigue. Parce que j'ai plus 20 ans (aie, paf, une ride de plus) et que si c'est pour me faire une soirée tisane + Castle, j'ai pas besoin d’être ici. Parce que j'ai envie.
Voila.
J'ai passe gaillardement le cap des trois ans d'expatriation qui en général sont fatidiques : presque tout le monde craque au bout de trois ans. Je crois qu'en tant qu'expatrie, on se pose toujours un peu la question ! Les raisons d'un départ a l’étranger ne sont pas toujours les mêmes. Pour certains, c'est la ruée vers l'or, l’opportunité d'aller faire son trou dans un endroit ou on espère que l'herbe est plus verte. Pour d'autres, c'est la fuite en avant, histoire de tourner une page trop lourde a supporter. Pour d'autres encore, c'est juste parce que la porte était ouverte !
Le dilemme de l'expatrie, lui, reste, je pense, le dénominateur commun.
Une belle offre d'emploi plus tard, me voila projetée dans l'univers français. J'ai l'impression, en fait, que mon expatriation commence maintenant, moi qui ai a peine travaille en France ou mon expérience professionnelle se glorifie de deux stages et que j'ai vraiment commence a gagner ma vie a la sueur de mes neurones en (re)débarquant a New York en septembre 2005 (avant ça, j'y avais été en stage, deux fois).
J’étais a Paris ces derniers jours, du coup, pour trouver un appartement. Grand moment du dossier de location un peu bancal, contrecarre par mon sourire 32 carats. CDI certes mais en période d'essai même pas commence, pas de quittances de loyer françaises, obligée d'avoir les parents pour garants, grand moment de bonheur et beaucoup d'heures préalables au téléphone a me faire raccrocher au nez par des agences qui avaient visiblement autre chose a faire. A l'occasion, je ferai une petite bafouille qui pourra, j’espère, aider ceux et celles que ça commence a grattouiller un peu, de rentrer au bercail. Je suis aussi devenue experte dans les devis en pieds cubiques pour un déménagement international et je peux tout vous dire sur comment voyager vers la France avec un toutou ! Bref j'ai encore pas mal de choses a vous raconter, quand j'aurai le temps, quand je serai un peu posée, tout ça, tout ça.
Et le blog dans tout ça ? Ben oui, le blog. Sur New York. Bon. Ahem. Ben quand on n'y est plus, je sais pas trop / vois pas trop l’intérêt de s'acharner quand les locaux peuvent le faire tellement mieux... J'ai encore, certes, pas mal d'articles et de sujets sur le feu a partager avec vous, gentils lecteurs, mais je ne vais pas vous garantir, croix de bois, croix de fer, que ça va continuer comme ça encore pendant des années... Même si la, tout de suite maintenant, ça me fait tout mal, tout bizarre de me dire que cet espace va mourir a petit feu. Snif. Je suis triste, si. De tourner cette jolie page américaine tout au long de laquelle vos gentils commentaires m'ont donne la patate et envie de continuer a raconter, a me raconter...
Je ne sais donc pas encore si le blog va rester ou si je vais en ouvrir un nouveau sur la Dolce Vita a Paname, ou pas. Mais y'a des tas de chouettes blogueurs a New York et ailleurs qui ont leur mot a dire, et qui le disent bien, aussi. Je vous suggère d'aller regarder ça dans la liste des liens.
Et quoi qu'il en soit, pour l'instant je suis encore la. Ne m'oubliez pas déjà...