Le maire de New York, Michael Bloomberg, a été réélu sans surprise pour un deuxième mandat. Hier soir, après minuit, tandis que 95% des bulletins de vote étaient dépouillés, il recueillait 58% des suffrages contre 39% à son adversaire démocrate Fernando Ferrer. La soirée organisée pour fêter sa réélection dans un grand hôtel de la ville montrait la diversité de ses soutiens. Sur les badges des participants, on pouvait lire «Irlandais pour Mike», «Femmes pour Bloomberg» ou encore «Démocrates pour Bloomberg». Là résidait la clé du succès: nombre d'électeurs traditionnellement démocrates lui ont donné leurs voix.
Dans la vaste salle, c'est un résumé de New York qui est venu fêter la victoire de Bloomberg: des Sikhs enturbanés, beaucoup d'Hispaniques, des cadres cravatés. Tout le monde agite les mêmes panneaux ronds «Mike Bloomberg '05». Il y a même là des représentants d'un syndicat de personnel de nettoyage venu le soutenir parce qu'il «a fait du bon travail pour la ville». On aurait pu se croire à un meeting démocrate. Comme Bloomberg le dit lui-même dans son discours, il a réussi à constuire «la campagne la plus diverse» en puisant ses soutiens «dans toutes les communautés, dans toutes les religions, chez les syndicats, dans tous les partis». Cet homme de 63 ans, ancien démocrate, a réussi à séduire les deux camps : à droite, en parvenant à baisser la criminalité et en équilibrant le budget de la ville ; à gauche, en investissant dans les écoles et les hôpitaux, en mettant l'accent sur le logement social et en prenant le contrepied de son parti sur plusieurs sujets de société (droit à l'avortement, mariage gay notamment).
Comme à son habitude, Bloomberg dans son discours, veille à se donner l'image d'un homme travailleur, entièrement acquis aux intérêts de la ville. «J'ai travaillé chaque jour pour vous prouver que vous avez fait le bon choix il y a quatre ans (…). Ce soir, nous fêtons la victoire, mais demain, nous retournons au travail.»
Il n'en demeure pas moins que le candidat républicain a été considérablement favorisé dans sa campagne par sa fortune personnelle. Il a dépassé cette année le niveau de dépense de la campagne de 2001, 75 millions de dollars, tandis que son rival s'est contenté de 8 millions de dollars. «J'ai eu l'honneur douteux d'avoir comme adversaire l'un des candidats les mieux financés dans l'histoire politique américaine», a déclaré Ferrer.
D'autres élections avaient lieu hier soir aux Etats-Unis, notamment pour les postes de gouverneur en Virgine et dans le New Jersey. Dans les deux cas, ce sont des candidats démocrates qui se sont imposés, un revers pour le Parti républicain à un an des élections parlementaires de la mi-mandat.
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Source : Liberation.fr
http://www.liberation.fr/page.php?Article=337156
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