Une fois n'est pas coutume, je vous ecris la niouzlettre un mercredi pour le vendredi qui *precede*...
Je suis donc partie de Niouillorque le 8 decembre et j'etais censee rentrer le 14... mais c'etait tellement chouette... J'ai appele ma chef preferee au telephone et comme c'etait pas la troisieme guerre mondiale en live au bureau, elle m'a autorisee a rester deux jours de plus, et du coup a rentrer dimanche au lieu de mercredi histoire de parfaire mon bronzage. Ne le dites a personne, mais je crois que je suis secretement amoureuse de ma chef, depuis...
Bon. Je vous previens, si vous etes un peu deprimes, c'est pas le moment de continuer a lire, je ne veux pas etre responsable de ce que vous feriez dans la foulee. Pour les courageux et les masochistes, keep reading...
Donc, le voyage.
Le 8, direction la Martinique via Puerto Rico, et posee a 22h a Fort de France, moi qui cette annee n'ai pas mis les pieds sur le sol beni de la Mere Patrie
comme dirait Alice, ca m'a fait tout bizarre d'etre sous le soleil des iles version francaise, et de passer devant des enseignes bien francaises sans decalage horaire monstre (une heure de decalage seulement entre Niouillorque et les Caraibes en general).
J'ai retrouve les trois loulous de la partie sur le bateau au
Port du Marin. Enfin, arrives de France le jour meme, le comite d'accueil a sombre dans le sommeil et seul le capitaine m'attendait avec l'oeil un peu hagard mais on s'est retrouve et c'etait le principal... Avec une cabine pour moi toute seule, la classe internationale a bord du voilier. Pour les curieux, la bete : un
Sun Odyssey 409 tellement tout neuf qu'on etait les premiers a le louer et qu'il venait tout juste d'etre immatricule a Fort de France.
Le 9, on a fait connaissance, un peu d'intendance, le tour du bateau pour verifier que tout allait bien avec le loueur et savoir ou trouver quoi en cas de probleme (le radeau de survie, les extincteurs, la trousse a pharmacie, le placard a apero).
On s'est balade un peu sur le port puis on a mis les voiles pour tester un peu le bateau - je vous avoue que j'ai surtout fait la potiche en bronzant et en regardant les garcons oeuvrer... !
Le 10, direction Sainte Lucie, et mouillage dans
Rodney Bay, pas directement dans la Marina, mais juste dans l'anse... On est reste deux jours a Rodney Bay histoire de se la couler douce, de trainasser un peu, de profiter du soleil.... Ok j'arrete, je sens bien que je viens de perdre deux lecteurs de plus, juste la tout de suite...
Le 12, on a leve l'ancre en direction de
Marigot Bay,
picture perfect, la carte postale des caraibes :
apres avoir longe Sainte Lucie, et profite des paysages magnifique, Souffriere et Pitons.
Au passage, un peu de nage a la traine, tires par le bateau, pour se rafraichir et profiter de l'eau (28 degres ? 30 degres ? Je sais plus... c'est dur...)
Le 13, un peu d'intendance, y compris pour moi faire changer mes billets d'avion pour repartir le dimanche au lieu du mercredi, yes, et puis une douche prise non pas sur le pont du bateau (c'est top) pour laquelle on fait attention a la consommation d'eau (c'est moins top) mais dans la marina de Marigot Bay. Du coup, la totale, shampooing, apres shampooing, gel douche, le tout en trainassant sous l'eau. Il faut profiter des petites commodites de la vie, des fois ! Et on a file au Sud de l'Ile, pour mouillage au niveau du
Vieux Fort, tout a la pointe de l'ile.
Belle journee ou des dauphins ont a un moment accompagne le bateau, ou on s'est un peu installes sur la plateforme a l'arriere du bateau pour mettre les pieds dans l'eau pendant la navigation, et ou on a parfait notre bronzage.
A Saint Vincent, on s'est arrete pour la nuit a
Wallilabou Bay, et avons decouvert sur place qu'une partie des films Pirates des Caraibes ont ete tournes sur place !
Il y a des restes des tournages, d'ailleurs, depuis les fiches de planning des jours, jusqu'a quelques cannons et autres bricoles, vestiges des tournages. Dans la petite anse, quelques maisons et cahutes, l'une etant, nous avons suppose, celle de l'herboriste local, vu que la musique qui en emanait etait du Bob Marley a fond les ballons, et l'odeur celle de l'herbe fraichement coupee. Les quelques petits vendeurs de fruits et autres babioles qui ont accoste le bateau pour nous vendre a prix d'ami de touriste leur butin avaient d'ailleurs l'air baba cool de ceux qui frequentent assidument un herboriste, mais je m'egare...
Le 15, on est reparti un peu plus loin dans les Grenadines, vers
Bequia, juste apres notre petit dej' et la preparation du dejeuner : un petit pecheur qui est venu nous proposer un petit thon fraichement peche et qui nous a servi de dejeuner, diner, et qu'on a acheve le lendemain en salade, rien que ca ! Pour les ames sensibles, n'oubliez pas de demander au pecheur de vous preparer la bete. Les garcons ont fait ca comme des grands, et il a fallu nettoyer la plateforme de l'arriere du bateau a grande eau dans la foulee, sans quoi on nous aurait probablement demande ou etait passe le 5eme equipier, vu la mare de sang que ca a fait au vidage.
Je vous epargne la photo "apres"
Quoi qu'il en soit, dans la journee, on a pousse un peu plus loin avant de s'installer pour la nuit, jusqu'a l'Isle des Quatre, Pigeon Island et presque jusqu'a Mustique, pour revenir pour la nuit dans la Lower Bay d'Admiralty Bay.
Le 16, on a commence a rebrousser chemin, vers Saint Vincent ou on s'est arrete a nouveau a Wallilabou Bay.
Les vagues et le vent avaient un peu forci, et du coup, on s'est fait un chouia secouer, alors que jusque la, on avait quasiment une mer d'huile... Donc au lieu de debarquer pour aller diner dans le petit resto de la baie, on a ete oblige de manger la langouste vendue par un petit pecheur le matin a Bequia...
Oui je sais, moi aussi je trouve ca dur...
Le 17, il a fallu attendre que le mossieur des douanes arrive pour pouvoir quitter les Grenadines, et on a navigue toute la journee, y compris un peu de nuit, pour atteindre a nouveau Sainte Lucie et le Vieux Fort ou on a passe la nuit...
Puisque le 18, il a fallu me debarquer (de force, hein) pour m'enmener a l'aeroport au Sud de Sainte Lucie, histoire de me prouver que New York, le froid, la pluie, les avions, tout ca existait encore au dehors de la dolence du bateau.
Depuis, j'ai encore un peu le mal de terre, je suis belle, bronzee et reposee : bref, prete a repartir en vacances, en France cette fois !
Je vais pas vous raconter ma vie a New York dans la foulee, la, tout de suite maintenant, je m'en sens un peu deconnectee et j'ai pas envie de vous parler du froid... pas du tout...