Lire ce qui precede :
Ce matin, nous mettons le reveil a 7 heures pour etre partis a 8 heures : nous avons un planning charge, avec 5 heures de route jusqu'a Serengeti (oui, 5 heures !). Nous allons quitter le lac Manyara, monter le long du cratere de Ngorongoro en traversant une partie du parc, pour enfin arriver dans le Serengeti.
La route est sacrement escarpee pour arriver dans le cratere, et pourtant, on croise un nombre incroyables de pietons et cyclistes. Les cyclistes poussent des velos ou le porte bagage semble crouler sous le poids du chargement, qui peut etre un sac de ble (50 kilos ?). J'ai chaud et je suis fatiguee pour eux, rien qu'a les regarder depuis le confort de notre voiture...
On fait une escale sur le chemin dans un village massaï, ce que j'appelerai la "version touristique" :
la visite est payante, on peut prendre toutes les photos qu'on veut, et notre petit guide massaï porte une montre chronometre ultra perfectionnee, mais la shuka rouge traditionnelle... Ca fait plaisir au touriste !
On a droit a la danse, le chant d'accueil, la visite d'une hutte en torchis, minuscule, ou vivent cinq personnes, le tour du village et du "marche" (=le marche est la seulement pour les gogos qui souhaitent acheter a prix d'or quelques bricoles censees etre locales), de la petite ecole. L'ecole est une grande hutte non pas circulaire comme ses copines mais rectangulaire, ou une maitresse essaie de contenir les ardeurs d'une vingtaine de momes qui n'ont ni crayon, ni cahier, mais savent reciter leur alphabet et compter en anglais a l'arrivee d'un touriste.
On leur laisse une flopee de stylos a bille, emportes dans nos valises pour l'occasion. Sourire gigantesque de la maitresse...
On quitte le village avec un sentiment mitige, du touriste qui s'est un peu fait arnaquer mais qui a toute fois conscience qu'un monde physique et monetaire le separe du peuple Massaï. Notre petite guide Massaï etudie a Arusha (a 170 km de la) et vient de finir ses etudes secondaires. Qu'est ce qui l'attend apres ?
On fait une escale sur le chemin dans un village massaï, ce que j'appelerai la "version touristique" :
la visite est payante, on peut prendre toutes les photos qu'on veut, et notre petit guide massaï porte une montre chronometre ultra perfectionnee, mais la shuka rouge traditionnelle... Ca fait plaisir au touriste !
On leur laisse une flopee de stylos a bille, emportes dans nos valises pour l'occasion. Sourire gigantesque de la maitresse...
On quitte le village avec un sentiment mitige, du touriste qui s'est un peu fait arnaquer mais qui a toute fois conscience qu'un monde physique et monetaire le separe du peuple Massaï. Notre petite guide Massaï etudie a Arusha (a 170 km de la) et vient de finir ses etudes secondaires. Qu'est ce qui l'attend apres ?
A l'entree du parc Ngorongoro, la vegetation aride s'est changee en foret tropicale et luxuriante.
Le cratere culmine a 2300 metres. Tout en haut, ce matin, nous sommes... au dessus des nuages. Nous nous arretons sur la crete pour avoir un point de vue plongeant vers le cratere.
Le parc est la 6eme plus grande caldera du monde, et une des seules intactes. Aux jumelles, on aperçoit dans le cratere des petits points noirs qui se deplacent : des troupeaux (gnous ? zebres ?) mais comme il fait bien froid et venteux, on retourne bien vite dans la jeep.
A la redescente, on longe le rift, puis il ne nous faut pas longtemps pour atteindre l'entree du Serengeti. On profite de la halte du guide qui doit montrer les autorisations pour passer dans le parc pour faire une pause pique nique. Ce matin, l'hotel nous a prepare des boites a pique-nique, et on y decouvre plein de choses (trop, c'est sur), un petit pate a la viande, des fruits, un jus de fruit dont le format est etonnant (en forme de berlingot), etc.
On est vite repere par les oiseaux qui doivent connaitre le coin, toutes les jeeps s'arretent ici pour faire pique niquer les voyageurs, et des hordes d'oiseaux colores attendent a nos pieds la moindre miette egaree.
On reprend la route apres le pique nique, jusqu'au centre du parc. Sur le chemin, on croise un nombre incroyable d'animaux "communs" : antilopes par troupeaux entiers, buffles, gnous, girafes, zebres (dont un groupe en plein conciliabule)
L'antilope est l'equivalent local du chevreuil, pas tres interessant du point de vue de notre guide, meme si , nous, on en admire la grace.
En approchant du centre du parc, les choses serieuses commencent : on a la chance d'admirer un lion.Il semble pret a s'octroyer une petite sieste et on dirait que notre presence le derange... Il s'eloigne un peu et s'etend dans les hautes herbes, jusqu'a ce qu'on n'en voit plus que quelques poils de criniere !
Un peu plus loin, je repere une lionne, au pied d'un tronc d'arbre. On s'arrete pour la regarder, et la, elle se leve, s'etire, et commence a courir : elle prend en chasse une antilope jusque dans un point d'eau marecageux.
Notre guide, qui communique par radio avec les autres rangers dans le parc, accelere : quelqu'un a repere un leopard tapi dans un arbre. Sur la route pour s'y rendre, on croise une lionne, et un guepard, qui termine sa sieste a l'ombre, au milieu des herbes folles.
Et enfin, nous approchons du leopard. "Approchons" est un bien grand mot puisque le felin est bien cache dans un arbe a saucisse.
Et la bestiole est sur une branche. Mais l'arbre est loin et le leopard timide, on le voit a peine, meme en zoomant au teleobjectif, meme avec des jumelles.
On se rattrappe en prenant en photo des troupeaux d'elephantsEt un troupeau de zebres qui se la joue cool pres d'un point d'eau
Le parc est la 6eme plus grande caldera du monde, et une des seules intactes. Aux jumelles, on aperçoit dans le cratere des petits points noirs qui se deplacent : des troupeaux (gnous ? zebres ?) mais comme il fait bien froid et venteux, on retourne bien vite dans la jeep.
A la redescente, on longe le rift, puis il ne nous faut pas longtemps pour atteindre l'entree du Serengeti. On profite de la halte du guide qui doit montrer les autorisations pour passer dans le parc pour faire une pause pique nique. Ce matin, l'hotel nous a prepare des boites a pique-nique, et on y decouvre plein de choses (trop, c'est sur), un petit pate a la viande, des fruits, un jus de fruit dont le format est etonnant (en forme de berlingot), etc.
On est vite repere par les oiseaux qui doivent connaitre le coin, toutes les jeeps s'arretent ici pour faire pique niquer les voyageurs, et des hordes d'oiseaux colores attendent a nos pieds la moindre miette egaree.
On reprend la route apres le pique nique, jusqu'au centre du parc. Sur le chemin, on croise un nombre incroyable d'animaux "communs" : antilopes par troupeaux entiers, buffles, gnous, girafes, zebres (dont un groupe en plein conciliabule)
L'antilope est l'equivalent local du chevreuil, pas tres interessant du point de vue de notre guide, meme si , nous, on en admire la grace.
En approchant du centre du parc, les choses serieuses commencent : on a la chance d'admirer un lion.Il semble pret a s'octroyer une petite sieste et on dirait que notre presence le derange... Il s'eloigne un peu et s'etend dans les hautes herbes, jusqu'a ce qu'on n'en voit plus que quelques poils de criniere !
Un peu plus loin, je repere une lionne, au pied d'un tronc d'arbre. On s'arrete pour la regarder, et la, elle se leve, s'etire, et commence a courir : elle prend en chasse une antilope jusque dans un point d'eau marecageux.
Notre guide, qui communique par radio avec les autres rangers dans le parc, accelere : quelqu'un a repere un leopard tapi dans un arbre. Sur la route pour s'y rendre, on croise une lionne, et un guepard, qui termine sa sieste a l'ombre, au milieu des herbes folles.
Et enfin, nous approchons du leopard. "Approchons" est un bien grand mot puisque le felin est bien cache dans un arbe a saucisse.
Et la bestiole est sur une branche. Mais l'arbre est loin et le leopard timide, on le voit a peine, meme en zoomant au teleobjectif, meme avec des jumelles.
On se rattrappe en prenant en photo des troupeaux d'elephantsEt un troupeau de zebres qui se la joue cool pres d'un point d'eau
Ce soir, nous sommes au lodge Ikoma Bush Camp, ou nous resterons deux nuits.
Le lodge est a l'entree du Serengeti. La chambre/tente est moins chouette que celle de Migunga, mais la vue est imprenable, sur le Serengeti.
Nous avons l'electricite dans la chambre (le lodge a un groupe electrogene pour ca), a partir de 17h, mais pas de prise : pour recharger les appareils electriques, il faut aller au restaurant du lodge, ou la direction a amenage une table entiere (environ 2 m2) de prises pour que les convives puissent tous recharger leurs appareils electriques.
Une fois douches et depoussieres (nous sommes des petites choses fragiles et apprecions la douche, meme s'il faut attendre 18 heures pour avoir de l'eau courante et chaude et se depecher parce qu'a 23 heures c'est termine), nous prenons un verre autour du brasero, sur la "terrasse" du restaurant (= espace degage en terre battue)
Il faut d'ailleurs penser a la lampe de poche pour le chemin de retour jusqu'a la chambre/tente a la fin du repas car il fera nuit. Et comme on est au milieu de la savane, on se fera d'ailleurs raccompagner par un Massaï arme d'un assegai, au cas ou on nous attaque...Au retour du diner, nous trouvons une invitee surprise dans la douche : une maaagnifique araignee dont le corps fait un diametre de, hum, plus de deux centimetres, ce qui est beaucoup trop a mon gout. Je reste tres courageuse : je tends sa basket a Thomas et je file a l'autre cote de la tente en attendant le *scrouitch* salvateur.
Araignee du soir, espoir ? C'est ca, oui...
Lire la suite :
Jour 3 : dans le Serengeti
Jour 4 : Parc du Serengeti, Gorges d'Olduvai
Jour 5 : Cratère de Ngorongoro
Jour 6 : Tarangire
bonsoir, je me régale et du blog et du voyage: photos magnifiques, bravo et textes croustillants merci !
RépondreSupprimersandrine Clermont ferrand
ps : ai découvert le blog car fan de NYC !!!
Merci Sandrine !
RépondreSupprimerBravo pour le récit et les photos !
RépondreSupprimerEt merci pour la lucidité de ton discours face à un peuple - les Massaïs - qui pour éviter l'extrème pauvreté et l'expropriation de leur terre a "choisi" de jouer la comédie aux touristes... une existence et un avenir bien fragile au vu de l'évolution de notre "monde civilisé".
Agnès
Merci Agnes. J'imagine que, d'une certaine maniere, les Massais sont fiers de leur traditions et ont honte de jouer la comedie face aux touristes... J'avoue que je me sentais tres mal a l'aise durant la visite, mais que malgre tout, j'avais envie de poser des questions pour les comprendre... C'est delicat !
RépondreSupprimerTa photo du léopard dans l'arbre me rappelle les images d'Epinal de mon enfance où il fallait trouve la tête du mari dans les nuages et celui de la femme dans le feuillage! Sauf que là, le léopard, je ne l'ai pas vu!
RépondreSupprimerBen tu vois pas, pourtant depuis mon ordinateur, je te le pointe du doigt... ;) Bon, celui ci etait bien planque mais heureusement les jours suivants on a pu vraiment voir les leopards. Ouf !
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