04 juillet 2010

Jour 8 : Ferme aux Epices et debut du farniente

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Petit dejeuner sur la terrasse de l'hotel, vue sur la mer. Au bord de l'eau, un vieux monsieur fait de la gym : sur la tete, il fait des mouvements de jambe qui me donnent mal partout rien qu'a le regarder, avant d'aller nager. Je suis admirative, bien attablee avec mon the vert...
Les cafards font la grasse mat', on n'en n'a pas vu un seul ce matin. C'est avec soulagement qu'on rend la cle de la chambre. On nous demande si on a passe un bon sejour et on explique la bamboula des cafards, justement. Pour nous dedommager, l'hotel, royal, nous offre la bouteille d'eau consommee hier soir... Youhou... Inutile de dire que nous deconseillons l'hotel !
Ce matin, nous allons visitons une ferme aux epices. Sur le chemin, on s'arrete pour visiter les ruines du palais Maruhubi, construit par le Sultan Bargash Bin Said.
Le palais a brule en 1899, et ne restent que les bains ainsi que quelques colonnes d'un site qui a du etre magnifique a l'epoque.
Le site a l'air, malgre tout, d'etre controle, et j'espere qu'il sera joliment refait et entretenu d'ici quelques annees.
Sur la route qui mene a la ferme aux epices, le guide nous montre les Ferraris de Zanzibar : des carioles tirees par des anes.
Nous arrivons a la ferme aux epices, ou, en plus de notre guide, nous sommes escortes par un jeune qui travaille sur la plantation. Certaines especes, nous connaissons deja. Mais d'autres, nous avons bien du mal a mettre un nom dessus, et certaines, nous les connaissons seulement dans leur version un peu morte : de la poudre amoureusement sechee par Ducros qui se decarcasse pour nous. 
L'arbre a rouge a levres, lipstick tree, est une decouverte.
Ses fruits, un peu velus, s'ouvrent comme des coques dans lesquelles des petites billes rouges reposent. Quand on ecrase les billes entre ses doigts, on en extrait une poudre dont la consistance rappelle le fard a paupieres, et est utilisee comme pigment en cosmetique et egalement comme colorant alimentaire !
Le jeune qui nous accompagne nous donne un cornet fait d'une feuille de bananier pliee afin qu'on puisse y ranger nos trouvailles. 
Jackfruits (jacquier),
durians, fleurs de cardamome,
pieds de gingembre, plan de henné, arbre a curry (Ah bon, ca pousse pas dans un flacon en verre ? Bref), cacaoyer (miam miam) et arbre a shamppoing (shampoo tree). On seche carrement devant le fruit de muscade, qui ressemble a une petite prune jaune, et c'est seulement en voyant le noyau qu'on fait aahhhhh!
Le petit guide nous offre de magnifiques bracelets en feuilles de palmes, et a moi, une bague en palme que Thomas me passe au doigt :
On mange de la carambole,
et on decouvre le bongo dont le jus est, parait-il, excellent. On passe devant un giroflier
et son parasite bien cultive : l'immense orchidee de vanille.
On ferme les yeux pour apprecier la puissance de l'ylang ylang, et on apprecie la fraicheur de la citronelle. On prend des grains de poivre en main,
on a les narines saturees de l'odeur de l'ecorce du cannelier, dont on peut egalement macher la racine (la racine est reconnue pour avoir les memes effets decongestionnants que l'eucalyptus, dont elle a la meme odeur). On mange une orange, verte, mais mure. On teste le ramboutant, egalement connu sous le nom de litchi velu !
Le petite guide, pendant ce temps la, nous a tresse d'autres merveilles. Un pendentif cameleon, je m'en sors pas trop mal.
Thomas est tres gate, avec une cravate du dernier chic, et un chapeau qui n'est pas sans rappeler les plans d'ananas vus plus tot, ainsi qu'un sac pour ranger notre cornet d'abondance.
Il est tres content de recevoir tout ca, cela va sans dire...
Apres la visite, on nous transfere jusqu'a l'hotel club ou on va passer nos derniers jours tanzaniens, en glandouillant a fond au bord de l'eau. 
Le long de la route, dans les champs, la recolte du riz et du ble se fait a l'ancienne, a la main. Des groupes de femmes, penchees par terre, battent des bottes d'epis avec une energie surhumaine pour la chaleur ambiante. 
Arrives a l'hotel, nous apprecions la decoration aux accents coloniaux et indiens, en esperant que contrairement a la nuit derniere, les cafards auront trouve mieux ailleurs.
La chambre est immense, et la, le responsable de l'hotel doit comprendre le mot honeymoon, parce qu'on a un lit ou Thomas peut tenir dans la largeur si ca l'amuse !
Le balcon surplombe le complexe et donne sur la mer,  bleu turquoise.
Il ne nous faut pas bien longtemps pour nous mettre en maillot de bain et aller nous installer sur des transats a l'ombre, face a la mer. Le sable est blanc, et extremement fin.
On se fait, evidemment, accrocher par un beach boy qui sous couvert de nous prevenir qu'il y a des oursins dans l'eau, essaie de nous vendre des tas de choses inutiles. L'eau est fraiche, mais agreable. 
L'apres midi se passe a l'ombre des arbres, entre sieste, lectures et bains de mer.
Le soir, une fois douches et propres, nous prenons un verre au bar de l'hotel, qui jouxte la piscine, avant d'aller diner.
La musique d'ambiance est jouee par la Karibu Band (Karibu, en swahili, veut dire a la fois Bienvenue et De Rien), et on a le droit a des chansons en anglais, evidemment, mais egalement en francais ! (Belle Ile en Mer, Les sunlights des tropiques... bizarre d'entendre ca ici !). 
La soiree se finit a ecouter Karibu en papotant au bar, et en se pshitant d'anti-moustique, parce qu'ils sont particulierement virulants ici : alors que j'ai mon bouclier anti-moustique, m'etant entierement sprayee de la tete aux pieds, ils tournent autour de moi, mais ne s'approchent pas a moins de 5 centimetres de ma peau. Imaginez le carnage que ca serait sans le pshit...

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