12 juillet 2003

Grasse Mat, New York Eats Out, Battery Park

Grasse matinée bien méritée. Petit déjeuner porté… afin d’en profiter en admirant l’Hudson River, avec un livre, que j’ai d’ailleurs terminé dans la foulée : je suis donc partie faire une virée à la bibliothèque pour en changer, et cette fois ci j’en ai pris un en anglais dans le texte, un Robin Cook qui se passe à New York, histoire de ne pas trop me dépayser.
A la bibliothèque de Bryant Park j’ai d’ailleurs profité d’une exposition qui terminait aujourd’hui « New York Eats Out », qui retraçait l’évolution des restos de NYC depuis le milieu du XIXème siècle à maintenant. Pas mal du tout !
Ensuite j’ai descendu Manhattan jusqu’à la 33ème rue, j’ai flâné dans le Manhattan Mall indiqué par le Routard – et qui n’est pas vraiment digne de l’être : un gros centre commercial sans surprise.
Puis je suis descendue jusqu’à Battery Park où j’ai écrit quelques cartes et admiré le paysage : Ellis Island, la skyline de Jersey City et… les « New York Water Taxis ». Je ne savais même pas que ça existait…
La faim et la fatigue me tenaillant, j’ai repris le métro à Rector Street, et je suis allée finir ma soirée au Riverside Park.
A Battery Park, j’ai vu la sphère qui était devant les Twin Towers et qui maintenant sert de mémorial au 11 septembre (un des nombreux mémoriaux qui émaillent maintenant la ville). Devant, brûlait un petit feu aux allures déplacés et, il faut bien l’avouer, pathétique.

11 juillet 2003

Fin de semaine, Café Charbon, Américaines en folie


Journée un peu plus fraîche, ça fait aussi du bien de temps en temps. Et journée de travail écourtée : ça aussi, c'est bien ! Le vendredi, on termine à 13 heures J ce sont les horaires d'été.
On a fêté aujourd'hui au bureau l'anniversaire de Julissa, ma responsable. Donuts pour tout le monde dans un des showrooms, et toutes les filles qui font « omygod » en tapant des mains comme des gamines de 10 ans, parce qu'elles sont « so excited about the week-end ». La mieux : « I'm so excited, I'm going to the beach this week-end !!! » (les points d'exclamation symbolisant le battage des mimines). Moi, étonnée, parce que la plage, elle est à 3/4 d'heure en métro de Manhattan. Oui, mais elle, elle va à la plage deux fois par an, alors voilà. Ok. Alors je me mets moi aussi à battre des mains et ouvrir très grand les yeux, je sors mon sourire 200 carats et je dis de ma voix la plus niaise « omygod this is sooooo great ! » et là elle est toute contente. Bon, je ne vais pas gâcher son plaisir en lui disant que je me force un peu…
Je récupère lundi prochain le bureau de Saida avec une fenêtre, fait hautement appréciable sachant que Julissa travaille dans un cubicle borgne. Gloups.

Soirée au café Charbon, un pot Voilà New York, des français de 35 à 50 ans en moyenne, et quelques brebis égarées comme moi.

Ce soir l'Empire State Building était bleu-blanc-rouge : dimanche New York fête Bastille Day.

09 juillet 2003

Après le stress, le réconfort

Nuit horrible. Entre deux sommes, j'étais persuadée que j'allais me faire virer ce soir de ma résidence. Je me suis réveillée en sueur à 7h30. j'étais tellement retournée que je suis partie bosser sans regarder l'heure, total je me suis fait bloquer devant les portes de Wathne : la réceptionniste n'étais pas encore arrivée…...
J'ai bossé au radar avant de craquer et de raconter mes malheurs à Justo pour essayer d'obtenir de Wathne une avance sur salaire. J'avais entre temps appelé ma banque et le transfert n'était pas encore effectif. Re-gloups.
J'ai galéré jusqu'à 13 heures, où j'ai eu un e-mail du vice-président de ma banque new-yorkaise me disant que le transfert était enfin réalisé. Ouf ! Entre temps, Justo s'était arrangé pour qu'on me fasse l'avance de salaire, et si d'aventure ça n'avait pas été possible ce soir, il m'aurait personnellement prêté l'argent ! J'en aurais presque sauté de joie.
L'apèrs midi, bizarrement, a donc été bien plus cool.
Dîner chez un Entrenewyorkais à Brooklyn, Leonard Street, 339. Quartier calme à dominance italienne, second étage d'une maison de ville : un grand F2.
Le bonheur d'une plâtrée de pâtes au pistou, en écoutant Carla Bruni égrainer les accords sur sa guitare.

08 juillet 2003

Loyer à la c...

23h30. Cette heure où l'on rentre avec une seule pensée en tête : son lit. Ok, j'étais fatiguée. Bref. Je rentre et galère. Si je ne paie pas d'ici à demain les 700 dollars du 2nd mois de la résidence, ils me repassent en tarif à la semaine, ce qui est carrément plus cher. Gloups.
Demain, il faut donc que j'appelle ma banque, savoir si le transfert de France est effectif, et si ce n'est pas le cas… que je me prépare soit à mendier une avance sur salaire, soit à dormir sous les ponts. Vive la vie.
La stagiaire française que je remplace, Saïda, m'a expliqué plus en détail mon futur job, qui a l'air assez varié.
Soirée blabla avec un français d'EntreNewYork, qui est ici depuis février et… sans un rond. Comment fait-il ? C'est dément…... Gentil infographiste qui n'a pas vraiment les pieds sur terre, parti sur un coup de tête et qui est maintenant illégal car son visa touristique a expiré le mois dernier. Mais lui, au moins, il arrive à payer son loyer… ... Ahahargh.

07 juillet 2003

Blind date !

Journée de travail somme toute lambda, avec ses hauts, ses classements et ses bas.
Après le travail, grande découverte… Une blind date ! Ok avec un Français d'ENY. Mais tout de même. J'aurais pu là encore tomber sur un psychopathe éleveur de monstres plats qui se cachent sous les manteaux, les pulls, etc…
On s'est retrouvé dans Greenwich village et pour pouvoir se retrouver je lui avais filé une vieille photo à moi scannée et renvoyée en .jpg. Total après un quizz de reconnaissance physique - crabe - ketchup (sisi), je me disais que j'allais soit tomber sur un dégénéré soit sur un mec très moche et très en manque.
J'ai été agréablement surprise de le voir arriver à l'heure, galant et normal. C'était rassurant... On a dîné chez Sushi Samba et, puisque c'était une date, j'ai été invitée !

06 juillet 2003

Vamos a la playa (air connu)

Journée de plage : la joie d'un dimanche dans les douces odeurs de crème solaire…
La plage, Jones Beach, était en effet immense. Et tout aménagée : restaurants, toilettes, poubelles tous les 100 mètres… ET les fameux lifeguards, du haut de leur tourelle de bois blanc, scrutant l'horizon. Seuranne ne vois tu rien venir ? Non, passe moi l'huile solaire, je m'entends cuire.
Pour leur éviter de bouffer leur sifflet ou de tomber de leur chaire haute comme si c'était le début de la troisième guerre mondiale atomique juste là, sur leur bout de plage, il faut se faire violence et
1. nager uniquement entre les drapeaux verts - s'agirait pas qu'ils courrent trop loin pour aller rechercher les noyés.
2. ne pas nager trop loin vers l'horizon pour les mêmes raisons.
Soit.
A part ça on a le droit de faire les fous même dans les énormes vagues et rouleaux de l'Atlantique et c'est le pied, une fois passée la surprise que ressent le premier orteil au contact de l'eau glaciale.
Comme je suis une jeune fille raisonnable et que je me suis tartinée de crème solaire Nivéa Sun® Indice 20 Waterprooft, je n'ai pas la couleur de l'écrevisse en rentrant.
Une bonne douche là dessus, en rentrant, puis mon habituelle balade au Riverside Park pour bouquiner en admirant le coucher de soleil. Mon petit rituel.

05 juillet 2003

Central Park

Balade à Central Park. J'y suis partie à pieds, depuis chez moi (pauvres petits pieds qui souffrent le martyre maintenant…). Je ne pensais pas que Central Park était si grand ! J'ai marché jusqu'au Réservoir, puis je suis descendue jusqu'au Belvédère, j'ai traversé ensuite pour atteindre la 5ème avenue, et je suis descendue jusqu'à Penn Station, pour inspecter les horaires du « Long Island Rail Road », histoire d'aller à la plage demain. J'ai opté pour Jones Beach qui a l'air pas mal sans être trop loin.

Je n'avais jamais remarqué, mais il y a des maisons à colombages dans ma rue….. Cela paraît anachronique au milieu des buildings…...

(Je déteste les mômes américains. Ils sont capricieux, chiants, bruyants et y'en a partout. On devrait les manger, tiens, la peau bien croustillante d'avoir enmagasiné tant de graisse).

04 juillet 2003

Independence Day

Contrairement au 14 juillet en France, tous les commerces restent ouverts ce jour là… Les Etats-Unis me fascineront toujours...

Je suis descendue en métro jusqu'à Lower Manhattan, avec au départ l'idée de suivre les infos du Guide du Routard. Finalement, je suis allée jusqu'à Battery Park, de là j'ai pris le ferry pour Staten Island, qui passe à quelques encablures à peine de notre belle Statue de la Liberté (française, merci Monsieur Eiffel, faut-il le répéter). Vue superbe sur le Financial District et la skyline de Manhattan.
A Staten Island, j'ai pris un bus pour me promener un peu, au hasard. J'ai sauté dans le n°76 qui allait jusqu'à Oakland Beach. Paysage urbain inégal : complètement délabré au début, puis on passait dans Richmond un peu mieux, avant d'arriver dans des quartiers très résidentiels. Pas de buildings crevant le ciel comme à Manhattan : les buildings sans fin ne sont que la conséquence du manque d'espace (et d'un complexe masculin refoulé ?). Oakland Beach porte mal son nom : aucun accès à la plage.
Je suis donc remontée dans mon bus pour retour à la case ferry. De retour à Manhattan, j'ai marché dans Battery Park puis dans le Financial District. Là, quantité de bouis-bouis vendant force vêtements, grignotis, nourriture (italienne, japonaise, chinoise, allemande, indienne…), des bricoles, etc… tout au bord de l'eau. Overcrowed, vraiment...
J'ai joué des coudes jusqu'au Pier 17, un mall sur l'eau qui domine l'East River d'où est tiré le feu d'artifice depuis des barges Macy's car c'est le grand magasin qui finance les festivités.
Superbe feu… : une demi-heure d'extase, les yeux en l'air, émerveillés comme des enfants…...

03 juillet 2003

I'm extatic. Really.

Dernier jour de travail avant le week-end prolongé. Du classement, encore et toujours. Youpi youpi youpi. Comme ils disent ici « I’m extatic » sur le ton de Droopy dans un accès de joie « You know what ? I’m happy ».
J’ai rédigé avec Justo une attestation pour Bouygues Télécom. Ces grands malins continuent à faire courir mon forfait téléphoniuqe résilié il y a un mois sous prétexte qu’ils n’ont pas de preuve que je suis partie travailler à l’étranger. Les voleurs.
Petit plaisir de la journée : terminer de travailler à 15 heures…
A 18 heures j’ai retrouvé devant Carnegie Hall un québécois EntreNewYorkais pour aller prendre un verre et, c’est toujours ça, ce n’était pas un psychopathe (c’est toujours intéressant de le constater… après coup).
On était d’accord sur le fait que les Etats-Unis sont le pays de l’excessivité :
trop de clim,
trop de coca,
des immeubles trop hauts,
des voitures trop grandes,
des gens trop gros,
des mentalités trop puritaines…
la liste, non exhaustive, serait bien longue si l’on voulait vraiment tout coucher sur le papier.

02 juillet 2003

Seconde journée de "travail"

Faute de grives, on mange des merles. Fin du classement pour Apple… puis… rien du tout. J’ai donc légitimement traîné sur Internet toute la journée et mailé un peu tout mon carnet d’adresse.
J’ai entre autres trouvé ICQ2Go qui permet d’ouvrir sans télécharger le petit logiciel, la petite fenêtre à blablatter. Ce dont j’ai largement profité pour étoffer mon après-midi de labeur.
J’ai trouvé, aussi, le site EntreNewYork, un site-forum-petites-annonces géré par des français à New York et s’adressant à tous les francophones / francophiles qui s’y promènent. Ce qui permet d’aller dans la rubrique « je cherche des amis » et de poster un message, tout sourire, pour dire ô combien il est triste de se retrouver seul dans une ville aussi grouillante.

Au bureau, quand Justo l’assistant de direction me parle, je dois vraiment faire un effort pour le comprendre. Il parle anglais avec un accent latino à couper au couteau. Ca va presque mieux quand il s’exprime en espagnol… Mais j’ai aussi du mal avec cet accent colombien que je ne connais pas.
J’ai enfin un pass pour entrer dans le building sans avoir à pleurer un sticker « visitor » au desk sécurité de l’entrée. C’est pire que la Banque de France cet immeuble… Il me faudra encore attendre un peu pour avoir le pass qui me permet d’entrer chez Wathne : eh oui, il est différent ! C’est vraiment le parcours du combattant. Petite consolation : j’ai fait attention pour la photo, pour avoir un vrai sourire sur le pass que je vais garder six mois !

Après le boulot, je suis allée à la bibliothèque de New York (40st & 5th). L’inscription est gratuite pour les habitants de la ville. Top !
Comble de la flemme : j’ai emprunté deux livres… en français ! De Marcel Aymé : Les Tiroirs de l’Inconnu, et pour régresser Les Contes du Chat Perché.
Ca a quelque chose de rassurant de les voir là, sur mon bureau, dans ma chambre…

01 juillet 2003

Première journée de travail

Accueillie par Justo, l'assistant de direction… qui pensait que j'arrivais le 7 juillet et était donc un peu pris au dépourvu.
Les bureaux sont dans un désordre… Des produits Wathne du sol au plafond dans toutes les pièces ! Des sacs à main surtout : Ralph Lauren, Chanel, Burberrys, DKNY, BMW… C'est la caverne d'Ali Baba.
Justo parle espagnol, bien sûr. Il y a aussi Hélène, belge, et la stagiaire française que je vais remplacer. Ca me rassure un peu…...
J'ai fait toute la journée des classements de dossiers clients : Chanel et Apple. Wathne réalise en effet les pochettes de rangement pour les I-Pods.
Comme je n'avais pas encore de bureau, on m'a installée dans celui d'Emily, la présidente :) La petite stagiaire obligée d'utiliser le bureau de la préz le premier jour, c'est dur, vraiment, c'est très dur.
Déjeuner dans Central Park, au milieu de la verdure, et assez loin des calèches à touristes, qui sont certes romantiques, mais sans l'odeur tenance d'urine et de crottin de cheval qui les accompagne, et dont on ne parle jamais.

Au retour de cette dure journée de labeur... Ok, j'avais quand même l'ordi avec écran plat 19’’ pour relever mes mails et chatter sur ICQ... je suis allée me chercher à dîner dans le supermarché bio à côté de chez moi. Après un bon quart d'heure à gamberger, j'ai abandonné ma quête de lait demi écrémé non homogénéisé et sans adjonction de vitamine A ou D ou E, malgré la largeur du référencement. J'ai mis à peu près autant de temps à me décider pour une référence de céréales… Trop de choix tue le choix !

Balade le long de l'Hudson River at dawn. Le coucher de soleil sur le New Jersey a quelque chose de magique… Panorama innoubliable : l'Hudson, les buildings de Manhattan, le Washington Bridge.