30 août 2005

Petit questionnaire sur les livres...

Pour faire plaisir à Smelly-Kat, un relais littéraire cette fois-ci !
C’est pour la bonne cause, comme on dit par chez moua…

1. Combien de livres lisez vous par an ?
Très bonne question, je pense que je dirais au bas mot une quarantaine mais je n’ai aucune idée précise du nombre. Ca dépend de la hauteur des vagues en mer baltique.

2. Quel est le dernier livre que vous avez acheté ?
« The prehistoric chronicles of the Far Side » de Gary Larson. Ou le pourquoi du comment il s’est mis à dessiner The Far Side. A se tordre de rire…
Et Vodoo Dreams d’une nana afro américaine, Jewell Rhodes, que j’ai trouvé chez Borders aux US, et puis aussi « Wicked : The life and times of the wicked witch of the west » de Grégory MacGuire (qui a aussi écrit « Confessions of an ugly stepsister, très très bien).

3. Le dernier livre que vous avez lu ?
« Dreamcatcher » de Stephen King, que je n’ai pas aimé du tout.
Et avant ça, des petites biographies de Marie-Aude Murail et Susie Morgentern.

4. Citez cinq livres qui ont beaucoup compté pour vous et que vous avez appréciés
Alors… Difficile de n’en citer que cinq, mais mettons, en les tirant au sort dans ma mémoire :
- Comme un roman, de Daniel Pennac
- Quelqu’un d’autre, de Tonino Benacquista
- Les Piliers de la Terre, de Ken Follet
- L’incontournable Journal de Bridget Jones (oui je sais c’est pas de la littérature et alors ?)
- Toute la série de Marie-Aude Murail avec Emilien le babysitter…

5. Le livre que vous avez le plus détesté ?
Bleu presque transparent, et Les bébés de la consigne automatique, les deux livres sont de Murakami Riu, un auteur japonais qui restera à jamais pour moi hermétique.
Prendra le relais... qui veut ! (Mais Spacemarmotte ou Guilhem ce serait bien...)

26 août 2005

Fin de mon séjour new-yorkais

Ca devient une habitude d’y aller… et d’en revenir.

Voilà seulement après coup que je me mets à écrire ma niouzlettre… Ca fait un tantinet out-dated, mais bon, c’est toujours mieux que rien.
J’en étais où de mon séjour New Yorkais ? Au tout début je crois… Oui c’est ça !
Bon. Alors entre temps, Thomas a été relâché par ses clients et il est rentré à Hoboken, ouaissssss !!! Pour un peu je me serais mise à faire comme les américaines : à sautiller sur place en battant des mains et à pousser des « omaillegodomaillegodomaillegod » frénétiques. Mais je sais me tenir, quand même.
Bref. Entre temps, on a dîné japonais, chinois, fusion food, français et italien. On est allé à la plage à Jones Beach faire les croquettes dans le sable et nager entre les rouleaux de l’Atlantique, admirer les lifeguards (bon ok pas tant que ça parce que sinon ça fait désordre), on s’est octroyé un Broadway musical qui se passait sur la « French Riviera », Dirty Rotten Scoundrels, qui était super, plein de rebondissements. Le premier acte un peu long, le second, pliés en deux nous étions, à force de suspense et d’humour.

Entre autres, on a aussi pas mal glandouillé et grasse-matiné, et vu l’expo du Moma mettant en exergue les similitudes et les différences de facture des peintres Cézanne et Pissarro, et les photos de Friedlander.
Entre autres, je suis allée au Metropolitan Museum voir une exposition sur Matisse, et sa façon d’utiliser les toiles (tissus orientaux, toile de Jouy…) dans ses tableaux, et puis sur le toit du musee pour la jolie vue.

Je suis allee aussi au Guggenheim voir l’expo du sculpteur basque Oteiza, dans le style de Chillida et du photographe Mapplethorpe mettant en parallèle ses photos et les gravures post Renaissance.

Ca vous occupe une Dolce pendant une dizaine de jours, tout ça, si on y ajoute une soirée jeux à s’énerver autour des Loups Garous de Thiercelieux et une soirée d’anniversaire avec gâteau au chocolat. 
Mais je réserve le réservoir de Central Park rien que pour vos beaux yeux…

20 août 2005

Curieusement, j'en suis fière...

Curieusement j’en suis fière…

1. Je mesure exactement un mètre cinquante huit.
2. Un mètre soixante si on considère l’ampleur des cheveux.
3. Et un mètre soixante huit avec mes salomés.
4. Je peux marcher 500 mètres avec mes salomés sans avoir mal aux pieds.
5. Je peux boire trois verres de vodka lemon sans tomber (sauf quand je porte mes salomés).
6. Je possède l’intégrale du club des cinq de la Bibliothèque Rose.
7. J’ai lu l’intégrale de Mary Higgins Clark quand j’avais quinze ans.
8. Celle de Stephen King en terminale entre les cours de philo.
9. Au bac, j’ai eu 18 en natation et 12 en français.
10. J’arrive à mettre mes doigts de pieds en éventail.
11. Et je sais faire bouger mes narines et mon oreille droite.
12. J’ai relu tous les Marie-Aude Murail en classe prépa au lieu de réviser mes cours de maths.
13. J’ai une dédicace d’elle sur un marque-page glissé quelque part dans un livre de ma bibliothèque.
14. J’ai gagné le concours de fléchettes Hôtel Candia Maris 2000.
15. Pendant les soldes, j’ai gagné 30 euros sur les 120 que je comptais ne pas dépenser.
16. J’ai réussi à débourrer l’imprimante.
17. Je sais changer un fusible.
18. Le chef de caves de Charles Heidsieck me tutoie.
19. Je colle mes timbres bien droit.
20. Je n’ai toujours pas la télévision.
21. J’ai renversé un verre de manzana sur le clavier de mon Thinkpad. Maintenant, il sent bon, il colle un peu, mais il fonctionne encore.
22. Je suis brune.
23. Mes cheveux sont tellement frisés que si je ne les brosse pas, personne ne voit la différence.
24. Des années de détournement de fournitures de bureau sans soupçon.
25. Patrick Bruel m’a fait la bise. Pour mes cinq ans.
26. 7.50 mètres au craché de noyau de cerise sans élan, catégorie moins de 1.60 mètres.
27. J’ai arnaqué le Crédit Agricole de 12.70 euros.
28. Ni vu ni connu, j’ai pris une semaine de vacances supplémentaire.
29. Je peux jurer en français, anglais ou espagnol, et sans accent.
30. Je connais New York mieux que Paris.
31. J’ai fait huit allers retour aux Etats-Unis rien que depuis avril 2004.
32. Je suis allée à Singapour et Pékin et jamais à Londres ni Barcelone.
33. J’ai déjà mangé du scorpion (et c’était bon).
34. Je fais bien le moelleux au chocolat.
35. Et la confiture de fraises.
36. J’ai failli casser le tibia d’un garçon en CM2.
37. Je connais tout le répertoire de la compagnie créole.
38. Je n’ai jamais fumé une cigarette (les joints ne comptent pas).
39. Je me suis retourné et cassé la moitié de l’ongle du gros orteil avec une reprise de volée sur mon sommier et je marche toujours.
40. Chirac est plus grand que Bush.

19 août 2005

J'y suis, j'y reste !

J’y suis, j’y reste ! Ok… pour 10 jours. Mais c’est déjà pas mal, non ? Ahhh New-York, ton air conditionné, tes buildings, ton calme, ta sérénité… non ? Ah non ? Bon.

Partie de Meuse mercredi après le déjeuner, j’ai atterri à l’aéroport de JFK quelques heures plus tard, avec les cheveux un tantinet plus hirsutes. Le vol d’Air France de 19h a le grand avantage de nous faire nous poser à New York quand la majorité des autres vols sont déjà arrivés depuis longtemps, et on fait donc rarement la queue à l’immigration.
Manque de chance, mercredi soir, avait débarqué juste avant nous un avion de Korean Airlines, rempli à rabord d’asiatiques ne parlant visiblement pas un mot d’anglais. Au bout de la file d’attente – c’est comme à Disney Land, on se tortille au gré des barrières – et au bout, on nous assigne une ligne où aller attendre encore, en nous aboyant un numéro. Là, l’aboyeuse était obligée de montrer le numéro sur ses mains, voire d’accompagner jusqu’à la ligne les asiatiques, qui, devant la trouver très charmante, restaient plantés là en souriant.
Bilan : 5 minutes pour sortir de l’avion, 55 minutes d’attente pour passer l’immigration, 3 minutes trente ensuite pour atteindre le hall de l’aéroport. Greu.
Heureusement, après ça, un copain m’a récupérée et hop, direction Hoboken New Jersey en voiture via Manhattan. « Home sweet home ».

Hier, à 7 heures du matin, je suis tombée de mon lit, ou presque. Ca faisait bien 13 heures, pour mon petit organisme décalé, et plus moyen de fermer l’œil. Bon. Matinée à glandouiller, et après midi à faire quelques courses, rien d’extraordinaire, et une petite promenade le long de l’Hudson : on a alors une vue superbe sur Manhattan, sans en avoir l’odeur si particulièrement beurk.
Hier soir : dîner de français, qui font leur nid à Hoboken. On a dîné en parlant, en bon français, de vins et de gastronomie ! Puis on s’est mis à râler un peu sur les Etats-Unis, parce que hein, sinon, on serait pas vraiment français…
Et sur insistance de Fred qui voulait chasser la omaillegod pas trop farouche, on est allé dans un bar, qui, pour un jeudi soir, était on ne peut plus calme. D’ailleurs à minuit moins vingt, le bartender nous a demandé de nous en aller ! Greu. Fred pas trop déçu en tout cas puisque de omaillegod il n’y en avait point ;)

Ce matin, réveillée vers 7h30, mais rendormie ensuite, je me sens une âme de feignante…
Il vient de pleuvoir, de la fenêtre du salon, je vois le haut de l’Empire State Building, gris foncé, se découper sur le ciel qui s’éclaircit. C’est si joli…

15 août 2005

J-2

Ma valise frétille à nouveau, je pars dans deux jours…

En attendant… j’ai eu la bonne idée, en essayant de me ré-enménager chez mes parents samedi matin, de me jeter le pied dans le sommier de mon lit (à peine sorti de la remorque). Verdict : sommier 1 – Dolce 0. Le sommier n’a rien mais mon pied a morflé. Sous la chaussette, l’ongle du gros orteil a pris un angle particulièrement intéressant pour une œuvre d’art contemporain : un morceau s’est cassé, et s’est dressé à 90° environ, comme une voile sur une petite marre de sang. Gloups. Et moi de hurler « de l’alcool de l’alcool ! » comme le futur estropié à qui on apporte un verre de rhum pour faire passer la souffrance… Enfin. Avec l’alcool (versé sur le pied et non dans le gosier, plaie pansée et recouverte d’un pansement + sparadrap. De toute la journée, je pouvais à peine poser le pied sans que cela me lance et me donne envie de hurler. Hier et aujourd’hui, cela va mieux, mais la French Manucure dont j’avais envie attendra les calendes grecques.

Donc pour passer le temps, je me remets à faire des confitures de fraises, et puis les impondérables lessives, etc.
Et je passe aussi du temps sur Internet… et sur mon blog :)

12 août 2005

Fin de stage : champagne !

Dernière journée de stage chez Piper-Heidsieck… Ca se fête, non ? A coup de bulles qui montent à la tête, que ma responsable m’a offert pour bon travail.
Fin de stage… Le temps des vacances, un monde d’opportunités sans limites, et de déception sans bornes qui, j’en suis sûre, vont me tomber sur le petit orteil au fur et à mesure que je vais continuer à postuler un peu partout – vins et spiritueux, monde agroalimentaire, marketing pur et dur, agences de publicité etc.
Hier soir, pour fêter ça, je suis allée dîner avec une amie que je me suis faite ici, chez Piper. Et on s’est fait une toile : La Porte des Secrets, qui était bizarre mais pas mal dans son genre, et je le conseille donc.
En attendant je déménage. Au revoir, Reims ! Je n’ose plus dire adieu à cette ville que j’avais déjà quittée en juin 2003 en étant persuadée de ne pas y revenir, alors que je viens d’y passer quelques huit mois cette année. Qui sait si le destin ne m’y a pas liée jusqu’à la fin de mes jours ?
Je déménage. Pour la n-ième fois en deux ans, je refais des cartons à peine défaits, j’empile les assiettes et je jette beaucoup de choses, je sue avec mes parents pour remettre mon lit et mes petites affaires dans la remorque ou la voiture, et je rentre chez eux en attendant la prochaine étape.
J’espère qu’à cette prochaine étape où je poserai mes valises, je pourrai jeter les cartons… cela signifierait que je pourrais enfin habiter plus de 6 mois, pas seulement dans la même ville, mais dans le même appartement. Envie de me poser à force !
Vous pouvez donc rayer de vos carnets mon adresse rémoise, je conserve pour la joie de tous mon numéro de téléphone portable et l’adresse de mes parents, pour les inconditionnels des cartes de vacances (même s’ils se font rares).
Le week-end s’annonce donc tranquille, en Meuse, chez mes parents, rangements divers et glandouille assurée – pourvu que le soleil soit au rendez-vous en attendant mercredi 17 où je m’envole pour New York…

11 août 2005

Petite princesse fait un caprice

Imaginez-vous que, petite ou même ado, je n’ai jamais vraiment fait de caprice à proprement parler. Jamais d’horrible crise de larmes pour réclamer à corps et à cris la nouvelle petite voiture machin-chose (oui parce que je préférais les petites voitures aux poupées…), ou la permission de sortir jusqu’à pas d’heures pour aller danser sous les sunlights des tropiques.

Jusqu’avant hier, je baignais dans l’idée que fin août, Thomas rentrait en Europe pour trois semaines, pour travailler certes, mais les week-ends existent et c’est tant mieux pour tout le monde. Entre autres, dans ces trois semaines, mon anniversaire tombant un samedi, j’étais aux anges…
J’étais aux anges jusqu’avant hier soir, où Thomas m’a appris que sa chère entreprise avait décidé de le garder bien au chaud aux US en back up sur leur client à Columbus, Ohio (petite bourgade américaine au sud de Détroit, au milieu de nulle part).
Ni une, ni deux, je pête les plombs mais on s’organise et je réserve un aller / retour du 17 au 27 août. Ben oui, parce qu’avant, je ne peux pas aller à Paris, et après, je passe un entretien de recrutement… Donc il faut bien que je rentre ! Je grogne mais je survis.
Je dis à Thomas, enchantée, que finalement j’ai réussi à me trouver une place sur des vols A/R. Et là, il me dit, un peu dépité, qu’il est à Columbus du 17 au 19 août inclus… Eh oui. Evidemment il me l’avait dit la veille, mais mes neurones n’avaient pas traité l’information.
Je regarde le prix des A/R New York Columbus et je tombe raide morte tellement c’est cher… Et pas vraiment utile : pour une nuit sur place, merci…
Gloups gloups et re-gloups.

A la suite de quoi, mes neurones s’emballent, pire que Julien Lepers quand il se met à chanter aux candidats, et je me mets à en vouloir à la Terre entière. Je crois que si j’avais eu un vase Ming ou un service d’assiettes en porcelaine de Limoges, je me serais défoulée en m’appliquant à bien les casser. Pour le regretter ensuite, c’est sûr, mais quel soulagement sur le moment…
J’avais envie de casser quelque chose de beau, d’être hargneuse et j’aurais cherché des noises à la première personne venue…

Au fur et à mesure, pourtant, la pression retombe, le caprice s’estompe, mais je continue à ruminer et j’expose ma tristesse façon martyre de l’année toute la soirée.

Pourtant, si déception il y a, c’est quand même loin d’être la fin du monde. Je me rends compte que je râle et je trépigne parce que je vais passer 10 jours à New York et voir Thomas plus tôt que je ne le pensais. Je suis en bonne santé, deux bras, deux jambes, des yeux qui voient (avec leurs lunettes certes), je suis stagiaire dans une maison de champagne, bientôt en vacances et je passe début septembre des entretiens pour des postes plutôt alléchants.
Alors ?

Alors, il est fini ce gros caprice, hein ?

10 août 2005

Emma Bovary Comes Back

Recluse à Reims en ce moment je me donne l’impression d’être l’Emma Bovary des temps modernes : je passe mon temps le nez dans mes romans, à attendre l’improbable moment où Bernard Arnaud (ou les autres) m’appeleront pour me supplier d’être impératrice du monde… J’attends que la vie passe à des moments plus palpitants dans mon petit appartement et je soupire en regardant le ciel.
Bref, je suis devenue l’héroïne par substitution du roman de Flaubert qui vit sa vie au travers de ses lectures en attendant des jours meilleurs… Et je regarde les gens autour de moi : les derniers du service commercial qui ne sont pas encore en congés, et les gens, dans la rue. Touristes perdus, japonais épris de photos, et franchouilles en marcel-baskets au summum de leur forme. Les épaules rougies par les coups de soleil.
Je les regarde et je me dis que mon sort n’est peut-être pas aussi terrible que le leur… Quoi qu’ils sont certainement plus jouasses que moi en ce moment !
Qui a dit qu’Emma Bovary n’était pas un roman actuel ?

09 août 2005

Je fais mon mea culpa

à propos de la SNCF, et aussi avant de me crouler sous les commentaires… qui me prouvent que j’ai tort.

Mes confuses, donc, à toi surtout Eric, puisque tu subis toute l’année les cadraillons aux dents longues et au sourire fugace.

J’avoue que j’étais un tantinet énervée ce jour là, parce que justement, j’essaie d’être polie avec les contrôleurs / contrôleuses à qui je dis toujours bonjour, avec le sourire, avant de présenter mon billet et ma carte 12-25, en espérant arriver chez moi à une heure décente.
Or ces derniers temps il semble que le personnel de la SNCF que je côtoie soit aussi aimable qu’une meute de pitbulls qu’on aurait nourris à coup de yaourt 0% depuis au moins deux mois…
Donc quand on n’a aucune info et qu’on se fait mordre au lie de se faire poinçonner le billet, ça me met dans une rage folle…
Notez pourtant, qu’au lieu de déverser ma rage sur les contrôlleurs blasés, j’ai préféré la coucher sur le papier, en souriant malgré tout dans mon « bonjour » enjoué…

Je pourrais hurler au service, démonter un siège, monter un scandale avec tous les voyageurs autour de moi contre le pauvre contrôleur qui se calfeutrerait dans un compartiment en tremblant…
Mais malgré tout j’essaie de rester humaine, polie quoi qu’il en soit…

…Alors je prends mon mal en patience en tapant furieusement sur les touches de mon clavier.

07 août 2005

Histoire de blonde (véridique)

Hier, le responsable du personnel chez Piper me demande, en tant qu’ultime représentante du service relations publiques survivante aux vacances du mois d’août, de passer une commande pour un pique-nique corporate.
J’appelle donc Gust, enseigne hype s’il en est à Reims, pour qu’ils me faxent une grille de leurs prestations.
Moi : Bonjour Madame, Dolce, chez Piper-Heidsieck.
Elle – voix suraigüe et niaise : Euh oui, j’ai pas compris votre nom. Pouvez répéter ?
Moi – pas du tout énervée : Bonjour ! Je m’appelle Dolce, et je vous appelle de la Maison de Champagne Piper-Heidsieck.
Elle : Ah d’accord. (silence). Je peux faire quelque chose pour vous ?
Moi – dégoulinante de politesse : Volontiers. Nous aimerions organiser un petit pique nique pour les employés de Piper. Pouvez-vous me faxer une grille de vos prestations avec tarifs ?
Elle – paniquée : Euuuuuh… Attendez je demande.
Moi : Merci, j’attends.
(bruits de fond, j’entend la demoiselle qui hurle dans la boutique à sa responsable, et l’autre qui dit oui)
Elle – essoufflée : oui, bien sûr ! Au revoir !
Moi – amusée : vous voulez peut-être noter un numéro de fax pour me l’envoyer ?
Elle – atterissant : ah oui ! Attendez je prends un papier
(une petite minute se passe, elle fabrique le papier visiblement)
Oui, je note !
Moi – calmement : Alors, j’épelle mon nom D-O-L-C-E et mon numéro de fax 03 26 .. .. ..
Elle : Je vais prendre aussi votre numéro de téléphone !
Moi : C’est le 03 26 .. .. ..
Elle : je vous la faxe tout de suite !
Moi : merci, au revoir.

Dix minutes plus tard, mon téléphone sonne. C’est le cri du fax qui atteint mon tympan. La minette s’est plantée et elle essaie de faxer le document sur mon téléphone. Je rappelle.

Moi – articulant comme si je parlais à un handicapé : Bonjour, Dolce, de la Maison de champagne Piper-Heidsieck. Je vous ai appelé il y a un quart d’heure, pour vous demander de me faxer votre grille de prestations.
Elle – ses neurones réflechissent : Ah oui, je me souviens !
Moi : Je vous conseille de me le faxer sur mon fax dont le numéro termine par .. .. Ca marchera mieux que sur mon téléphone.
Elle : Ah ! D’accord. Je recommence alors.
(visiblement pas troublée pour deux sous).

Un quart d’heure plus tard, le fax arrive enfin. Je fais passer à tout le monde, je récupère les commandes, je fais un petit tableur Excel pour récap et je rappelle Gust, enfin, pour les prévenir que je leur faxe la commande et qu’on passera la récupérer demain à 11h30.

Moi – articulant toujours au max : Bonjour, Dolce, de la Maison de champagne Piper-Heidsieck. Ma commande est complète, pourriez vous me confirmer le numéro de fax où l’envoyer ?
Elle : Euh ! En fait, la grille qu’on vous a envoyée n’est pas actualisée, alors je préfère tout vérifier avec vous d’abord, au cas où…
Moi – très énervée mais ton de voix très calme : Bien. [et je décline la quinzaine de commandes, pains et sandwiches + desserts tous différents pendant qu’elle note consciencieusement, je vous l’épargne].
Elle : Ah ben ça va, j’ai tout !
Moi – désesperée : Ca me rassure. Je peux vous la faxer pour référence ?
Elle : C’est à dire que je ne connais pas le numéro de fax.
Moi – vraiment énervée maintenant : Et le 03 26 76 .. .. ça ne vous dit rien ?
Elle : En fait je ne sais pas. Essayez on sait jamais.
Moi : Il est 16 heures, je vous l’envoie tout de suite. Rappelez moi avant 17 heures si vous avez un souci.
Elle – pressée de raccrocher maintenant : oui oui.
Moi : On passera la chercher demain à 11h30.
Elle : D’accord sans problème.

A 17 heures 30, je pars le cœur léger, puisqu’elle ne m’a pas rappelée.
Ce matin, à 10 heures et des poussières, mon téléphone sonne : c’est Gust qui n’a pas reçu mon fax. Je m’énerve. Elle se perd en explications 10 minutes pour me dire au final : en fait ça va j’avais tout noté hier…

Je me retiens et je raccroche poliment après avoir dit au revoir en me retenant pour lui demander sa couleur de cheveux et ne pas me taper la tête sur mon bureau…

06 août 2005

Voyages SNCF

Une interprétation très subjective de la notion d’information.

Quand je prends le train, c’est pas pour rigoler, comme disent les petiots, c’est pour faire l’aller-retour Reims-Paris, généralement dans la journée, et aller faire risette au siège de Rémy Cointreau, voir agences ou fournisseurs, etc. Bref on fait voyager une personne au lieu d’en déplacer une dizaine, c’est tout de même plus rationnel.
Je prends donc le train, et je n’appelle pas ça voyager. Voyager. Pour moi le terme fait référence à l’air iodé de la mer, à la découverte, cultures différentes et décalage horaire.
Pas mettre mes fesses dans un train et débarquer une heure et demi plus tard pour sauter dans un métro et enchaîner sur une journée de travail.
Je suis donc de plus en plus effarée par la notion de service entendue par notre chère SNCF pour qui le train nous permet d’avoir des idées en avance… Je ne sais pas vous mais moi, quand mon train s’arrête au bon milieu des vaches ou des vignes, de la morne plaine ou de la banlieue entre deux gares, je me dis « ce n’est pas grave, on va repartir tout de suite ou bien nous dire pourquoi on s’est arrêté ». C’est parce que je suis naïve. Je ne conçois pas qu’on puisse stopper plusieurs fois lors d’un même trajet sans expliquer le pourquoi du comment. J’espère toujours encore un petit peu. Je me réjouis d’entendre la voix du conducteur « Mesdames, Messieurs, notre train est arrêté en pleine voie ». Et là, l’explication… ? « Par mesure de sécurité, nous vous demandons de ne pas ouvrir les portières ». Je ne vois pas le rapport entre l’ouverture des portières et la cause de notre arrêt, sauf si un crétin a décidé de se jeter sur les rails, ce qu’on aurait le droit de savoir, on travaille, quoi !
Mais non.
Et ne vous attendez pas non plus à ce que le contrôleur vous rassure ensuite. Généralement on vous mord pour poinçonner votre billet, sans oser vous dire ni bonjour ni merci… Je dois être super impressionnante du haut de mon mètre cinquante huit quand je suis assise.

05 août 2005

Semaine de rien…

Mine de rien... semaine de rien.

L’intensité de ma semaine a été au moins aussi élevée que le QI d’un escargot de bourgogne abandonné sur une plage de la côte d’Azur en plein soleil tout le mois d’août : quasi nulle.

Entre 9 heures du matin et 17 heures, j’ai fait de la présence au bureau, relevant mes 4 à 5 pauvres e-mails du matin et m’appliquant pour y répondre, ce faisant j’atteignais laborieusement les 10 heures du matin, heure à laquelle tout Français qui se respecte s’octroie une jolie pause café d’une bonne demi heure, puis retourne traîner un peu sur Internet avant de partir déjeuner. Au retour du déjeuner, si j’avais de la chance, j’avais reçu entre temps un e-mail pro, et après y avoir répondu, je pouvais à loisir aller suer sang et eau sur les sites de recrutement (Danone, Kraft, Cadbury ou Nestlé) pour répondre à leurs questions existentielles sur le bien fondé de ma candidature. Greu.

N’empêche, ça passe le temps. Rien que pour Unilever, mis bout à bout, le temps de récupérer quelques neurones pour écrire une bafouille, ça prend une belle journée.

A part ça… Je hante la médiathèque de Reims dont je dévalise les rayons, DVDs et autres CDs, livres en tout genre. En ce moment, ne sachant pas trop quoi lire, je me fie, au gré des rayons, à la couverture de tranche, avant de lire la 4ème de couverture. Ou encore, je plonge dans le rayon des nouveautés, et des derniers livres ramenés.

Ce week-end je rentre à Maizeray, après avoir vidé consciencieusement tout ce que je peux déjà rapporter de Reims… mon appartement a des airs de campement… Plus qu’une semaine de stage !

03 août 2005

On m'agresse

L’autre jour j’étais à Paris, je revenais d’un dîner avec un ami (JB, dream team San Sébastien 2004), et je téléphonais à Thomas dans la rue. Il était 22h30 à tout casser, je ne hurlais pas, et je n’embêtais personne. Et là, je croise un crétin qui, en passant à ma hauteur, me dévisage de tout son dédain et me hurle dans mon oreille disponible « Ta gueule ! ».
Pour resituer : Rue de la Chaussée d’Antin, 22h30, un mardi soir de juillet, moi habillée normalement et ne parlant pas fort, et lui me détruisant le tympan par une insulte.
Hirk.
Je ne suis pas très fan de la faune parisienne déjà en journée, mais m’entendre dire ça alors que je n’ennuie personne, franchement, c’est l’incompréhension la plus totale.
Je vous avoue que je me serais bien retournée pour lui répliquer d’un ton bien senti « Individu qui ne s’apparente pas à mon clan, veux-tu bien me laisser terminer ma conversation à ma guise au lieu de trépigner. Quelle impolitesse, j’en suis toute retournée » (mais en beaucoup moins poli donc on se contentera de cette version édulcorée), mais bon, du haut de mon mètre cinquante huit, toute seule avec le crétin, je me suis dit que je tenais à mon sac et mon téléphone portable et mon petit minois sans balafres.
Donc j’ai fait comme tout le monde : j’ai été lâche et le crétin pourra recommencer à loisir.

01 août 2005

Droguée, moi ?

Bah ! Pas possible. Récapitulons.
Je ne fume pas – passivement mes poumons sont régulièrement exposés, mais sinon, rien, promis juré (ou alors du pas légal de temps à autres mais quand c’est deux fois dans l’année ça ne compte pas, donc passons).
Je ne bois pas – tout du moins mettons que je suis une « social drinker », un petit verre en soirée me réjouit l’esprit, soit, mais vous ne me verrez pas me verser ni même une larme si je suis toute seule. Et encore moins au saut du lit (rien que d’y penser…)
Je ne consomme pas de drogues douces (ou alors quelques cigarettes illégales de temps à autres, mais quand c’est deux fois dans l’année ça ne compte pas, donc passons). J’ai su louvoyer entre les lignes de coke étalées sur les tables basses des soirées new-yorkaises et je n’ai jamais rien croisé d’autre.
Alors ?
Alors il semblerait que je sois « addict » à autre chose. Vous me croirez ou pas, mais je pense pouvoir avouer (en rougissant, certes) que je suis accro à la Toile. Il ne se passe pas une journée sans que j’aille y fureter. Mon blog. Mes e-mails, mes comptes à droite et à gauche (Priceminister notamment).
EntreNewYork, tout particulièrement, où je vais humer l’air pollué de New York, avec des trémolos dans la voix. J’ai beau ne pas y être, ne plus y être, je vais toujours me promener sur les forums. A la rescousse de la veuve et de l’orphelin, du trader et du docteur Machin. Ou de l’étudiant en classe de seconde générale qui veut aller à New-York quand il aura passé son doctorat, parce que c’est son rêve, et il veut savoir maintenant ce qu’il devra faire. Qu’est ce qui se concocte pour ce week-end ? Que nous a écrit Emissaire sur ses tribulations en tant que serveur dans un restaurant français à Park Slope ? Les coups de gueule de FB et les tentatives de drague de Supertrader. Mill qui râle de France et la Tulipe d’un peu partout aux USA. Les éternelles discussions sur les américains. Que comprendre du dating. Comment réagissent les filles américaines ? Pourquoi hurlent-elles 12 octaves au dessus de la normale de manière à vous décoller irrémédiablement les tympans par un « ohmygod » (en un seul mot à ce moment là) en battant des mains comme si NYC venait de remporter les JO (alors que non, c’est Londres, il faut suivre) dès qu’elles veulent raconter quelque chose à leurs copines ?
Blonde 1 : Ohmygod (petit battement de main, les copines ouvrent des grands yeux et font des petits bonds d’excitées), I’m going out tonight !!!!! (les points d’exclamation sont autant de battements de main et de sautillements savament en rythme avec les poussées vers le plafond de l’audible pour l’humain du vieux continent).
Copines (blonde) : Exciting !!!! What are you planning ?
(là, on s’attend à ce qu’elle prenne une navette pour la Lune tellement elle sautille. Ou alors elle se prend des décharges électriques à répétition et ça n’a rien à voir.)
Blonde 1 : I’m eating out with Jane !!!
Copines (toujours blondes) : ohmygodohmygodohmygod. (en un seul mot, et en battant des mains, des cils, et des neurones).
(Je ne sais pas d’où venait la décharge électrique).
Bref, pour savoir ce qui fait vibrer la grosse pomme et ses paumés de France, dont la vue s’embrume quand ils aperçoivent un croissant frais et un café décent.
Je suis bizarre ? Moi ? Bah. Je ne fume pas, je ne bois pas (tant que ça). Alors je peux bien avoir mon petit vice et aller traînasser sur la Toile, non ?
Bon, sur ce, je vais relever mes e-mails et poster aussi cet article sur mon blog. On sait jamais…