Machu Picchu here we go!
On se leve avec bien du mal avant 5 heures du matin (le milieu de ma nuit. si.). On boit une tasse de mate avant de filer prendre un bus pour le site. Hors de notre hotel a Aguas Calientes, la ville d'attente, a 5h, s'etire deja sur plusieurs blocs et, groumpf et regroumpf, il pleut. On attend une petite demi heure pour avoir une place dans un bus, et 25 minutes plus tard, on arrive en haut, ou, toujours sous la pluie et en plein dans les nuages et le brouillard (dans tes dents les photos du site au lever du soleil), on doit presenter notre billet et notre passeport pour pouvoir rentrer.
On pietine un peu dans la foule, on en profite pour ajuster kway, casquette, poncho de pluie, bref, on a une degaine ultra glamour et le sourire ultra brite qui va avec. On se balade une grosse heure avant de retourner a l'entree du site pour faire une visite de deux heures avec un guide. Comme 7h45 est l'heure a laquelle *tous* les guides donnent rendez-vous a leur groupe, ca fait un chaos interessant, sous la pluie ca rend les choses charmantes. Je suis hyper courageuse : j'attends sur un banc, a l'abri, au sec, pendant que l'homme bataille pour trouver le bon groupe avec lequel on doit etre.
Temple du soleil, maisons des nobles et du "petit peuple", carriere, temple principal avec son observatoire lunaire se font sous la pluie qui va heureusement en diminuant pour ne devenir plus qu'une brume poussee par le vent, et se dissipe completement avant midi.
Apres ca, grand soleil, chaud, a tel point qu'on s'epluche pour se retrouver rapidement en tee shirt. Creme solaire de rigueur... anti moustique itou.
J'ai du mal a accrocher au style de notre guide qui a visiblement plus envie de nous parler du chemin inca et des 3000 varietes de pommes de terre qui existent au Perou que de nous parler du site et des incas... et je grapille au passage d'autres groupes des informations complementaires.
Par exemple, que Machu Picchu aurait pu etre une universite pour conserver le savoir inca (difficile de verifier vu que les conquistadors ne faisaient pas dans la dentelle), un laboratoire agricole ou un site politicoreligieux (encore une fois, difficile a savoir vu que le conquistador avait plutot tendance a zigouiller son prochain que de lui proposer un petit cafe pour papoter tranquilou de la culture des patates).
Lorsque la visite finit enfin, moi aussi j'ai des envies de zigouillage et je commence a maitriser la culture de la patate mais c'est un autre debat.
Maintenant que la brume s'est levee, on voit super bien Huaya Picchu, les pains de sucre avoisinant et tout le site de Machu Picchu.
On prend du coup notre elan et courage pour monter les marches irregulieres jusqu'a la tour de guarde (de guet ?) et admirer le panorama.
Et puis aussi reprendre notre souffle avant de continuer plus haut, plus fort, plus loin, jusqu'au pont inca dont on nous avait cause. On passe du coup dans la foret et on profite d'une vegetation luxuriante et plus humide encore qui nous confirme que l'Amazonie n'est pas tres loin.
On y pique nique sans vergogne (mais discretos quand meme - voir la note de fin d'article, et en faisant gaffe a ne laisser aucune miette).
Ceci n'est pas un lama
Y'a pire comme endroit pour glandouiller vu qu'on a la vue sur tout le site de Machu Picchu, du coup on en profite pour se faire une petite sieste au soleil.
Les dernieres heures sur le site sont consacrees a arpenter les terrasses et les batiments qu'on avait jusque la ignorees, puis on se pose a nouveau pour profiter du panorama, qui doit plaire aussi a quelques lamas qui passent environ a un brin d'herbe de nous et que je prends en photo avec application.
On retient notre souffle pour ne pas les facher, et les laisser tranquilles quand un couple d'americains s'approche avec la legerete du galop de l'elephant pour les caresser... Z'ont de la chance, les lamas de Machu Picchu ont du en voir d'autres et ne font rien que passer leur chemin sans cracher sur personne.
On remonte les marches pour la derniere fois, on prend les dernieres photos du site, puis on reprend le bus pour Aguas Calientes, les yeux rives vers le ciel, histoire de voir, dans les lacets de la descente, encore une fois la cite inca. Une fois a l'hotel on recupere nos bagages puis c'est l'heure d'aller reprendre le train direction Cuzco. La gare est juste de l'autre cote de la riviere, on l'atteind en traversant le petit marche, pour retrouver les memes touristes que ces derniers jours a Cuzco, Puno ou simplement deux du train d'hier.
Dans le train, encore, on continue a tendre le coup pour apercevoir encore une fois Machu Picchu. La majeure partie du site est deja dans la brume du soir, mais on apercoit les terrasses et batiments les plus bas, et, plus loin, on se console en admirant le reflet du soleil couchant sur les neiges eternelles.
Au retour comme a l'aller, petit en cas dans le train, puis tout le monde, casse par la fatigue de la journee, somnole doucement.
Arrive a Poroy, on y retrouve notre super chauffeur (le roi du passage en 5eme a 30 a l'heure) et du coup je retour est un chouia plus long qu'il n'aurait du l'etre mais on arrive quand meme ! Ouf !
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Notes pratiques :
Pique-nique (1): il est *theoriquement* interdit de manger ET boire dans l'enceinte du site sacre. Mais si vous etes discrets ET propres on vous fout la paix. Ca veut dire ne pas se pointer en balancant son sac de pique nique a bout de bras au controle des billets ni jouer au petit poucet avec ses dechets.
Pique-nique (2): il est malgre tout recommande d'acheter de quoi pique niquer a Aguas Calientes ou les hotels proposent des petits paniers pique-niques bien fournis pour moins de 30 sols (moins de $10) boisson comprise alors qu'une fois a Machu Picchu il vous faudra compter le triple pour un sandwich et au moins 15 sols pour une boisson ! Pour info notre panier etait tellement bien fourni qu'on a mange a midi ET le soir dessus...
Pour les gens qui comme moi ont une petite vessie : les toilettes sont a l'exterieur du site uniquement, juste l'entree avant le controle des passeports. Machu Picchu est un des rares endroits ou il y a un distributeur de papier mais si vous avez des petits soucis de digestion, un rouleau de papier + du savon sans rincage type Purell dans le sac a dos ne prend pas beaucoup de place et evite bien des desagrements (genre couiner derriere la porte pour qu'une bonne ame vous apporte *une* feuille de plus et ne pas pouvoir se laver les mains apres parce que pas d'eau). Ces precautions sont valables en generales au Perou et pas seulement a Machu Picchu (les gares routieres, par exemple).