29 juillet 2005

Reims ou les Antilles, même léthargie

Dans la série je suis déçue, donnez-moi le mardi matin. J’arrive passablement stressée mais guillerette d’avoir décroché un entretien avec ZE directeur des RH de chez Rémy Cointreau (excusez du peu) pour lui parler d’un VIE, tant qu’à faire à Nueva York. Bon, j’avoue, étant donné qu’il savait ce pour quoi je venais frapper à sa porte, et qu’il avait dit oui, j’attendais un peu que ça me tombe tout cuit et qu’il me dise « on vous attendait au bureau de NYC ». En fait, il m’a surtout dit que pour des raisons budgétaires – l’enveloppe allouée aux stagiaires et VIE pour 2005 étant complètement utilisée – ce serait ok seulement SI les US avaient besoin de quelqu’un et qu’ils sont prêts à payer les frais de ce quelqu’un.
C’est comme un soufflet qu’on voit gonfler dans le four et qui redescend dès qu’on l’en sort : démoralisant.
Le moral de la semaine a donc été en dent de scie, montant progressivement jusqu’en fin de matinée mardi pour redesendre au fond d’un gouffre avant de reprendre une très légère ascension. Rien d’extraordinaire depuis. J’attends toujours que Bernard Arnaud m’appelle pour me dire qu’il me trouve fantastique et qu’il veut m’embaucher à NY avec voiture de fonction, téléphone de fonction, secrétaire de fonction, appartement de fonction pour être impératrice du monde. En attendant je continue à postuler un peu partout, au gré du vent et des offres de l’APEC.
Vendredi dernier, c’est chez KPMG à Strasbourg que j’ai démontré ma motivation par A + B, avant de revenir passer le week-end chez mes parents. « On vous rappelle sous 10 jours, qu’ils disent ». Lundi prochain, c’est moi qui décroche mon téléphone. Histoire de dire que je suis une fille responsable, motivée et pleine d’entrain. Non mais.
A part ça, j’étais donc à Paris mardi et mercredi. J’en ai profité pour dîner mardi soir avec JB – dream team San Sébastien 2004 – ça m’a changé les idées après mon affront du matin. Mercredi, grosses réunions et le soir, retour à Reims.
Reims, ici Reims. Les bureaux de Piper se vident pour le mois d’août, on n’entend plus un bruit ou presque dans l’open space à part mon petit ventilateur poussif qui brasse l’air chaud, et le cri de mon clavier quand je fais semblant de travailler (ou pas). C’est à peine si le téléphone sonne…
Le temps est chaud et moite, grand soleil et violents orages avec pluie, qui, lorsqu'elle sèche, s'évapore en fumant comme les plaques d'égoût new-yorkaises... Dans cette chaleur moite, on se croirait aux Antilles, en un peu moins funky.
Douce léthargie à peine troublée par les derniers dossiers à boucler avant que ma responsable ne prenne ses vacances ce soir. Un mois ! Je partirai le 12 août, moi. Mais au point où vont les choses, si je partais avant, personne ne s’en rendrait compte… Si c’est pas malheureux…

27 juillet 2005

Une grosse envie de hurler

Il me prend des envies en ce moment de faire les caprices que je n’ai jamais fait étant petite, et de me rattraper. Au lieu de sourire et de ravaler mes larmes quand on me dit « on vous rappellera », « je fais ce que je peux », « vous savez, je suis limité en budget », ça me donne envie de me rouler par terre, de trépigner, de hurler ma rage.
Au lieu de cela, comme je suis bien élevée, je range mes dossiers, je dis merci, je prends la carte de visite, je serre la main et je m’en vais. Je n’oserais même pas traîner les pieds ou voûter mes épaules en sortant de la salle… Trop peur qu’on me prenne pour une faible.
Ai-je raison ?

26 juillet 2005

Un anonyme qui avait de l'esprit

There are known knowns. These are things we know that we know. There are known unknowns. That is to say, there are things that we know we don't know. But there are also unknown unknowns. There are things we don't know we don't know...

25 juillet 2005

On vous rappellera

L’attente frustrante…
Vendredi dernier je passais un entretien pour le premier cabinet d’audit de France (sisi, je vous assure), mardi dernier pour la première chaîne de distribution sportive de France, pionnière de son secteur (sisi, je vous assure aussi).
L’entretien se passe, bon gré mal gré. Je m’applique à persuader mon / mes interlocuteurs de ma motivation pour le poste, pour l’entreprise, pour le secteur. Je leur démontre par A + B que oui, je suis LA candidate idéale. Profil, expériences.
Les questions fusent, de l’autre côté de la table.
Quelles sont vos qualités ? Vos plus gros défauts ? Quelle expérience professionnelle a été la plus difficile pour vous ? Où pensez vous être dans 10 ans ? Si je vous laisse la responsabilité d’un centre de profit, comment allez vous manager votre équipe de vendeurs ? Comment allez-vous vous présenter à eux ? Vous avez fait un mastère de management et un mastère de marketing. Qu’est ce qui vous amène à penser à l’audit maintenant, car votre démarche est atypique… ? … ? (Ici le recruteur vous demande de vous présenter.) Vous vous voyez en manager avec un piercing ? Pourquoi avez-vous postulé chez nous et pas chez nos concurrents ? Si vous avez le choix ensuite, vous viendrez chez nous ?
Etc., etc., etc.…
A la fin, une fois leur « grille de loto » complétée, on s’attend presque à les voir se lever et crier bingo ! Mais non, ça range tranquillement toutes ses petites feuilles dans un dossier, ça vous raccompagne à la porte avec une carte de visite et une poignée de mains, et puis ça vous fait un grand sourire : on vous rappellera.
Ben oui, il faut les comprendre tout de même : pour un poste ouvert, ils peuvent voir jusqu’à une quinzaine de candidats. Alors vous imaginez…
Est-ce à celui qui fera le plus grand sourire ou à celui qui rayera le mieux le parquet en entrant dans la salle ?
Je m'interroge...
"La grande supériorité de l'examinateur ? Se trouver du bon côté de la table"
(citation de je-ne-sais-plus-qui).

23 juillet 2005

Rémy Cointreau : résultats en baisse

Le groupe français de vins et de spiritueux Rémy Cointreau a enregistré un chiffre d'affaires (aux normes IFRS) en recul de 1,5% au premier trimestre (avril-juin) de son exercice 2005/2006, à 172,6 millions d'euros, contre 175,2 M EUR sur la même période de 2004/2005, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires reste stable entre les deux périodes, à structure et taux de change comparables, note Rémy Cointreau.

"Cette évolution de début d'exercice s'inscrit dans la droite ligne de la stratégie de valeur de Rémy Cointreau et de l'objectif d'une nouvelle croissance organique à deux chiffres du résultat opérationnel du groupe pour 2005-2006", selon le groupe.

"Hors les activités polonaises, en cours de cession, la croissance organique du groupe est de +2,1%", précise-t-il.

L'activité liqueurs et spiritueux, en baisse organique de 6,3% sur la période, a souffert essentiellement de la "morosité des marchés européens".

Les cognacs ont en revanche connu une progression organique de 7,7%, grâce au développement des qualités supérieures aux Etats-Unis et en Asie, notamment en Chine.

Les marques partenaires progressent de 10,1% et les champagne de 3,1%, toujours en croissance organique.

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Source : Rémy Cointreau
(avec ca je suis pas prete d'etre embauchee, les amis). 

22 juillet 2005

La semaine du stagiaire

Le stagiaire est parfois comme les employés de la fonction publique : il se garde un peu de travail à étaler dans la semaine, faute de quoi il finit par se tourner les pouces le mercredi matin. C’est malheureusement ce qui m’est arrivé cette semaine… Il faut croire que j’étais trop pleine d’entrain lundi dernier ?

J’étais le week-end dernier chez mes parents – grand week-end entre feu d’artifice et barbecues à me prélasser avec un livre sur la terrasse entre deux téléchargements de photos.

Mardi, pourtant, j’étais à Paris au siège à 8h55 tapantes, ce qui veut dire que je me suis levée sur le coup de 6 heures (hirk) pour prendre un train ad hoc dans lequel j’ai dormi, oui, je l’avoue. Grosse réunion sur un dossier brûlant qui fera l’actualité d’ici la fin des vacances à Paris, pour l’instant chut, on n’a pas encore le droit d’ébruiter. Et ce n’est pas l’envie qui manque.

Mardi soir, entretien chez Décathlon à Reims (oui oui, quand je ne suis pas devant mon ordinateur, mine de rien, je cours pas mal en ce moment). Expliquer au Monsieur que oui, il y a une logique dans ma démarche… Gault Millau, puis Estée Lauder, maintenant Piper-Heidsieck. Tout ça pour retomber avec le commun des mortels dans la grande distribution. Bientôt ça va être de ma faute si je n’ai fréquenté que le luxe… Et dire que je n’ai pas fait exprès.

Bref. Mercredi, retour au bureau à Reims, mauvais temps dehors, désœuvrement dedans. Après quelques soucis réglés en deux coups de cuillère à pot par email ou téléphone, l’après-midi m’a semblée bien vague… J’en ai profité pour aller jeter un œil en soupirant sur EntreNewYork, dans l’espoir (vain ?) qu’un jour, j’y travaillerai peut-être avec un vrai visa et non pas en qualité de stagiaire. Très honnêtement, si un recruteur me lit, je me contenterai grandement d’un VIE, avec gros salaire, voiture de fonction, secrétaire, chauffeur et… Non ? Non. Bon. Alors mettons juste un VIE ce sera déjà pas mal !

Mais je m’égare. Je m’égarais d’ailleurs ce mercredi  aussi sur le site de la plateforme du blog, alors hop, petit lifting pour ce blog. Le changement n’est pas délirant je vous l’accorde, mais j’en avais marre des cadres des petits modules qui sont en colonne à gauche et à droite du corps de l’article. Les voici donc bazardés pour le meilleur et pour le pire.

Et à part ça ? A part ça je passe demain un entretien chez KPMG à Strasbourg pour un poste d’auditeur. Et on ne rit pas, s’il vous plaît !

20 juillet 2005

Pepsico pourrait lancer une OPA sur Danone

Cette rumeur serait-elle la bonne ? Verra-t-on l'un des fleurons de notre économie passer sous pavillon américain ? D'après le magazine Challenges, le groupe agroalimentaire américain Pepsico pourrait lancer une OPA sur Danone.

Il aurait déjà acquis 3% de son capital, une information démentie par Pepsico.
Toujours selon Challenges, l'Américain serait prêt à débourser jusqu'à 25 ou 30 milliards d'euros pour s'offrir Danone.

A New York, l'action Danone (cotée sous la forme d'ADR) a flambé de plus de 10% hier à l'évocation de cet article, le groupe de Franck Riboud étant considéré de longue date comme une proie attrayante du fait de sa profitabilité élevée (l'une des plus importantes du secteur), de son positionnement et de ses perspectives enviables.

Tout en convenant du caractère "opéable" de son groupe, Franck Riboud a toujours défendu son indépendance, en assurant que sa "culture maison" ne pourrait pas se greffer à un ensemble plus vaste.

Outre Pepsico, les noms de Coca Cola, Kraft Foods et Unilever sont cités de manière récurrente comme possibles repreneurs du fabricant des biscuits Lu, de l'eau Evian et des yaourts Danone.

Danone pèse aujourd'hui en bourse un peu plus de 19 milliards d'euros, contre 31milliards pour Unilever, 45 milliards pour Kraft, 74 milliards pour Pepsico, 82 milliards pour Nestle et 85 milliards pour Coca Cola.
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Source : Firstinvest

16 juillet 2005

Fifi throws a fit

First of all, I apologize to all of my French friends for using the name Fifi for a French woman. Sometimes, in the interests of alliteration, one is compelled to make certain choices.

And now, on to the story. One of Manhattan's greatest pleasures, at least for me, is that a situation can often have a totally unexpected and very surprising outcome. Predictability is the stuff of Chicago and cities found in the fly-over states.

Each morning, the M42, the bus which runs back and forth on 42nd Street between the Hudson and East Rivers, stops in a line of buses at the Port Authority Bus Terminal, the city's main bus terminal, in order to pick up the commuters, mostly from New Jersey. Mostly, I say, because, the Bus Terminal is also a main subway hub and it's likely that many of the commuters are from other parts of Manhattan or one of the other city boroughs.

The M42 generally moves quite quickly along 42nd Street, but the pick up process at the Bus Terminal can last for a few minutes, it being the most populated stop. In fact, the dispatcher will line up the buses, and fill them in the order they arrive, so if your bus is second or third on line, you must endure the wait while the bus or buses in front of you fills up with passengers. However, this never lasts more than 10 minutes and usually only five.

On this morning's commute, we came in second. After about three minutes of waiting, no more, a very elegant 40 something French woman threw a fit. This perfectly coiffed and extremely well-tailored lady (in that Parisian sort of way) stormed to the front of the bus and starting shouting at the driver.

"Why are we standing here? I have to go to work. What is the delay????!!!!"

Bus driver: "The dispatcher is filling up the bus in front of us and then we'll let passengers board this bus and then we'll be on our way. It will just be a few moments."

Fifi: "This is unacceptable! I live in Manhattan. I pay my taxes. Why should I have to be late for work because of people from New Jersey? Who are they? Why should I care about them???? Do they pay taxes??? No! I do! If they want to use our buses let them move to the city and pay taxes!!!! I need to go to work, now! The street is clear! Drive!"

Bus driver, speaking with the calm and indifference unique to New Yorkers faced with a crazy person: "Lady, it's up to the dispatcher. I can't move until he's done loading the buses and gives me the signal."

"No, no no. That is not acceptable. I pay taxes. A bunch of people from New Jersey are not going to make me late for work."

(I wonder what awful thing happened to Fifi in New Jersey. Perhaps her boss is from New Jersey?)

She stomps to the rear of the bus and demands to be let out. The driver obliges and opens the exit door. Fifi shoves aside the Jersey "unwelcomes" and starts shouting at the dispatcher.

"I've already been waiting for 15 minutes! (We all know this is a lie, especially the dispatcher and the driver--at most it's been five minutes.) You have no right to make me wait for people from New Jersey! Who are they? They are nobodies! I live in Manhattan. I pay taxes. Release the bus now! I demand it."

The look of shock on the faces of the people waiting to board the bus is priceless. Regardless of where they're from, they've all just been seriously insulted and demeaned as Jersey detritus. Yum. I'm having such fun. Bus ride with free show. Are we on Candid Camera?

Fifi reboards the bus. The dispatcher knocks on the front door. The moment we've all been awaiting! This is going to be great! Chic and sophisticated Fifi is about to be physically ejected from the bus. Oh, please, please let her fight back! I'm hoping for punching, flailing and maybe even some kicking! We've all seen many people tossed off city buses for lessor disturbances and offenses. This will be great fun. Au revoir, Fifi!

The driver opens the door and he and the dispatcher whisper something to each other and then they both shrug and nod. The doors, front and back are closed and the driver leaves the stop, abandoning the 15 or so passengers waiting on line to board. Huh? What has just happened? This can't be.

Stunned we stare at the line of abandoned passengers through the windows. Stunned, they stare back at us, some holding their hands to their cheeks, eyes wide, clearly confused and agitated. They watch the bus pull away. Nothing more is said. Fifi is silent. The driver is silent.

Fifi, against all odds and outrageously unfairly, has won. Fifi has turned a public conveyance into her own private limo. We hope she allows the rest of us to stay. We're all from Manhattan, after all. This is shocking and grossly unfair. An outrage!

Of course, we are all thrilled. You can see the little smiles on many of the passengers. New Yorkers like nothing more than a successful and totally unreasonable temper tantrum, an almost insane act of rebellion. What can be better than something that makes no sense? And, after all, those people waiting to board, well, they were, after all, most likely from Jersey.

Fifi La Folle, our new hero. The combined rudeness, arrogance and elitism of Paris and New York, rolled into one elegant mega bitch. Unstoppable. Unbeatable. Vive La France! Jersey people, indeed.

I was dying to ask the bus driver why the dispatcher caved, but Fifi was still on the bus and I wasn't going to cross swords with her, no way. I'm just a New Yorker. Fifi is a very dangerous and formidable hybrid.
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Source : PURE MANHATTAN

15 juillet 2005

Le Larousse 2005 en avant-première

Pour que vous ne soyez pas trop ringard vis à vis de votre progéniture, neveux, nieces, ou élèves une fois revenu dans notre cher pays qu'est la France, voici quelques extraits choisis de mots et expressions adéquates pour vous tenir à la page.

Balle (C'est de la) : Exprime l'enthousiasme, quelque chose de bien, de beau, de positif. « Cette meuf, c'est de la balle » (Je ne suis pas insensible aux charmes de cette demoiselle).

Bouffon : Qui ne s'apparente pas au clan. « Nique lui sa race à ce bouffon ! » (Rabats lui son caquet à cet individu qui ne s'apparente pas à notre milieu !).

Carotte : Du verbe carotter (extorquer, voler), mais dans une forme invariable. « Il m'a carotte un zedou de teuchi, l'bâtard, tu vas voir comment je vais le niquer grave » (Le scélérat m'a dérobé douze grammes de cannabis, il va s'en mordre les doigts).

Chelou : Bizarre, inhabituel. Par extension, qui ne s'apparente pas au clan. « La prof d'anglais elle a des veuch tout chelous » (Ce n'est pas tous les jours que l'on voit une coupe de cheveux aussi inhabituelle et cocasse que celle du professeur d'anglais, qui par extension ne s'apparente pas à notre milieu).

Comment : Exprime l'intensité. Comment je lui ai niqué sa race à ce bouffon! (Je sors indéniablement vainqueur du combat qui m'a opposé à cet individu qui ne s'apparente pas à notre style de vie, ceci dit en toute modestie, s'entend, et avec la sportivité qui s'impose en de pareilles circonstances).

Foncedé : Se dit d'une personne qui vient de consommer du cannabis. « Je suis foncedé » (Mon regard est vitreux, je perds mes mots, un mince filet de bave s'écoule sur mon menton et je rigole comme un décérébré, sans aucune raison. J'ai payé assez cher pour me mettre dans cet état. Bref: je viens de consommer du cannabis).

Gun : Arme à feu. « Ziva prête moi ton gun, l'aut'batârd y m'a manqué de respect » (Pourrais-tu s'il te plaît me prêter ton arme à feu, afin que je règle son compte à l'importun qui n'a été qu'à moitié urbain à mon égard).

Kiff (er) : Apprécier. « Comment je kiffe trop son cul » (Le sien postérieur n'est pas sans éveiller chez moi des pulsions bien naturelles, qui me mettent dans une humeur joviale, pour ne pas oser dire gauloise).

Mortel : Bien, beau, dont on peut se réjouir (invariable). « Elles sont trop mortelles tes Nike » (Vos chausses s'entendraient fort bien avec mes pieds, aussi vous demanderai-je de m'en faire l'offrande sans opposer de résistance).

Mito : Mensonge. Dérivé de mythomane (menteur). « On me fait pas des mitos à
moi, bouffon ! » (Je ne suis pas le genre de crédule à qui vous ferez gober vos sornettes, individu qui n'appartient pas à notre milieu !).

Race (sa) : Exprime le mécontentement. « Sa race ! » (Je suis d'humeur maussade). « Sa race, c'bouffon ! » (Mon anneau pylorique est complètement fermé. C'est le résultat de la proximité de cet individu).

Sérieux : Indique que le propos est grave, solennel, et qu'il faut donc lui accorder le plus grand crédit. « Sérieux, j'kiffe trop son cul à votre fille » (Monsieur, j'ai l'honneur de vous demander la main de votre fille).

Tèj : Jeter, refuser, réfuter, envoyer promener. « T'aurais vu comment Jamel il a tèj la prof d'anglais ! » (Le facétieux Jamel ne s'est pas laissé démonter face aux réprimandes du professeur d'anglais !).

Trop : Exprime l'intensité. En cela, synonyme de comment. Trop et comment peuvent éventuellement cohabiter dans la même phrase, pour exprimer une intensité très élevée. « Trop la honte, ce blouson » (Ce blouson est ridicule, et dans des proportions considérables). « Trop comment je suis foncedé ! » (J'ai fumé une quantité déraisonnable de cannabis. Je crains que
mon acuité intellectuelle en pâtisse pour la paire d'heures à venir).

Truc-de-ouf : Désigne une chose peu commune, qui dépasse l'entendement. « C'est un truc de ouf ! » (Mon dieu, mon entendement est tout dépassé !).

Zyva : Indique que la demande est pressante. « Zyva, fait méfu, sale chacal » (Ne sois donc pas si avare de ta cigarette purgative, et fais en
profiter ton vieil ami qui trépigne d'impatience).

Comment ça, je suis en retard ?

Moi, en retard pour ma niouzletter ? Meuh pas du tout.

D'ailleurs avec tout le temps que je passe en ligne à peaufiner mes articles et uploader mes photos de vacances, c'est même pas vrai que je vous oublie, je ne pense qu'à vous.

Pas de vrai niouzlettre, donc, pour cette fois, je vous demande plutôt d'aller vous plonger dans le calendrier pour refaire avec moi si vous avez envie, mon chemin de vacances ces derniers temps... Chaque jour a son texte, et les photos viennent dans le coin aussi.

Pour commencer : le 2 juillet et ce jusqu'au 9 juillet. Ca fait pas mal de lecture pour aujourd'hui, alors ouste, dehors !

13 juillet 2005

Sacha Guitry

Abstenez-vous de raconter à votre femme les infamies que vous ont faites les précédentes. Ce n'est pas la peine de lui donner des idées...

11 juillet 2005

Elle est revenue !

Eh oui, Mesdames et Messieurs, la demoiselle Dolce a survécu aux moustiques, araignées, bisons, cerfs, grizzlis et autres ours d'Antelope Island, Teton National Park et Yellowstone.

Là, elle survit aussi, avec de l'"Emergen'C", concentré de vitamine C pour ne pas tomber le nez sur les touches de son ordinateur portable et engendrer des ronflements sonores dans le bureau qu'elle partage à Paname...

La suite en ligne au plus vite, c'est à dire pas avant la fin de la semaine probablement pour les photos...

10 juillet 2005

C'est loin l'Amérique ? Tais toi et rame !

Emmanuel Coindre, un Français de 32 ans, s'est lancé vendredi 24 juin à la conquête du Pacifique nord à la rame, entre le Japon et les Etats-Unis, en solitaire et sans escale. Il a quitté le port de Choshi (ouest de Tokyo), vers 15h00 locales [...]

Le rameur compte déjà cinq traversées de l'Atlantique à son actif. Il espère parcourir d'une traite 9.000 kilomètres pour rejoindre, d'ici trois à quatre mois, la baie de San Francisco.
En 1991, parti du même port, Gérard d'Aboville avait rallié Ilwaco (Etat de Washington) en 134 jours. Ce parcours, situé légèrement au-dessus de 40 degrés de latitude, est considéré par les professionnels comme «une des mers les plus dangereuses du globe», notamment à cause des typhons ou des chalutiers de haute mer. 11 rameurs ont déjà échoué dans leur tentative.

Emmanuel Coindre envisage de ramer «16 à 18 heures» par jour en phase de trois-quatre heures, pour couvrir une distance quotidienne d'environ 100 kilomètres. Son embarcation baptisée «Lady Inky», mesure 6,50 mètres de long, pour 650 kilos (vivres inclus). Dans une humidité ambiante de 90% et un bruit incessant, il devra se contenter de plats lyophilisés avec au choix «riz poulet au curry» ou «pâtes sauce au bœuf», après être allé les chercher en rampant dans sa soute minuscule. Le tout sera arrosé d'eau issue d'un désalinisateur.

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Source : Libération.fr

9 juillet 2005

Yellowstone : suite et fin

Toutes les bonnes choses ont une fin... Derniers petits dejeuners pantagrueliques. On appelle ca un "lumber jack", grosso modo, c'est le petit dejeuner du bucheron. Des oeufs, des toasts, et une montagne de pancakes. Oui parce que c'est bien connu, aux Etats-Unis, on trouve de la bouffe nulle part, alors au cas ou, faut bien se remplir la panse...


Aujourd'hui, on marche autour d'autres piscines de souffre.


Dommage parce que la couleur invite au plongeon...


Et ici, la "emerald pool" pour sa belle couleur (emeraude, donc).

Sur le parking au retour de notre balade, meme les oiseaux sont bien alignes.


On n'oublie pas qu'a la grande epoque de la "Louisiane", le territoire francais s'etendait jusqu'ici, Yellowstone. Il en reste quelques vestiges :




On quitte ensuite le parc (soupir) mais heureusement, on n'est pas completement depayse puisqu'on traverse Montpelier :


Puis, on hesite : Paris ou Salt Lake City ?


Bon, d'accord, Salt Lake City. Mais avec un petit crochet par Paris, quand meme.


A Salt Lake City, certains carrefours sont munis de petits drapeaux reflechissants pour que le pieton puisse traverser sans risquer de se faire ecrabouiller sur la chaussee. C'est chouette non ?


8 juillet 2005

Yellowstone : Mamott Hot Spings & Osprey Falls

Le matin : toutes les couleurs de l’arc-en-ciel dans les « piscines » acides en terasse de Mamott Hot Springs.

Plutôt chouette, pour les photos ! Et impressionnant aussi. On nous prévient qu’il ne faut surtout pas marcher en dehors de planches qui font le chemin : le sol thermal est si peu épais que ça en est dangereux, et à ces endroits, l’eau est si acide qu’elle peut faire fondre des bottes. Gloups…


L’après-midi : une rando à priori facile jusqu’aux chutes d’Osprey. Je dis à priori, car sur 5 kilomètres, du plat sur un grand chemin. Et le dernier kilomètre, un petit chemin avec des gravillons, descendant rudement vers les cascades, tout en bas. Je me suis vue tomber, glisser, mourir au moins 40 fois, avec Thomas qui me disait d’avancer. Mais-euh ! Au final, oui, c’était superbe, ça en valait la peine et j’aurais eu tort de rester en haut. Pour remonter, j’ai eu moins peur, et même si ça m’a essoufflée, j’ai survécu.


La surprise est venue d’en haut…
Mise en situation. On a passé toute la semaine à randonner en claquant dans nos mains et en chantonnant : les guides vous disent de ne pas effrayer les ours (ben tiens). Et là, on venait de monter une bonne demi-heure sans parler, pour s’économiser. On arrive en haut, et sur le chemin, un peu plus loin, on voit… un ours. Gloups !

Ca donne « Nounours, il est où le nonours ? » Et de faire « Ding ding ding » comme si on avait une clochette pour l’appeler à dîner avec nous. Et là, tout ç coup, au moment où on s’y attend le moins, le nounours tourne la tête vers nous et s’approche d’un pas nonchalent. Hirk. Alors on se rassure… On a bien jeté le ½ pancake qui restait ? Ah non ? Et il nous reste aussi de la confiture dans le sac ? Ahhhh…. La bonne idée. Re-hirk. Photo ? Non, détour de balade. Et on fera la sieste après, voilà ! C’est le moment de reculer – sans lui tourner le dos – et de partir – sans courir. Il nous suit ? Ben ch’sais pas, moi, j’ai pas les yeux derrière la tête, il faut que je m’arrête pour ne pas me prendre les pieds dans les branches si je veux voir où il est !!! Alors on continue à marcher ! On flippe un peu lorsqu’on se rend compte qu’il suit nos traces et on est content ensuite de voir qu’il a abandonné l’affaire. *soupir*…


L’hôtel, le soir, rassure nos âmes d’aventuriers ! On en rit maintenant, mais sur le coup, on ne faisait pas tant les fiers.

On dîne dans un minuscule restaurant, le « D & M Café », d’un T-Bone monstrueux pour se remettre de nos émotions.

Sur la page Mexicaine du menu : Please note that our recipes were taught to us by a Mexican native. If you think Taco Bell is THE reference for Mexican food, please do not order anything from this page.
Arfarf…

7 juillet 2005

Vu sur un tee-shirt à Yellowstone

Let your kid pet the mooses
Feed the bears
Ride the buffalos
Walk off the boardwalks
Go & play in the mudpods
Sit on a geyser
Swim in the grand Prismatic Spring…
Red Cross : We thank you for your support

Et sur un autre tee-shirt : Un panneau disant « Do not feed the bears » et juste à côté, un ours avec des bois de cerf ficelés en haut de la tête et un grand sourire bien hypocrite, tenant une petite pancarte « I AM NOT A BЭAR »…

Yellowstone : South Rim Trail

Toujours dans notre délire de petits déjeuners, ce matin, c’était la version pancakes… C'est-à-dire une omelette et des pancakes. Dont on n’a réussi à manger que la moitié, et ce n’est pas faute d’avoir faim, c’est vraiment, vraiment trop. Amusant : en rentrant à l’hôtel après le petit déj, on a trouvé Kurt, le propriétaire en train de faire lui même le ménage. Pour l’anecdote : Kurt, profile du biker, avec ses tatouages sur les bras et ses cheveux longs… On l’imagine plus en train de fendre la brise sur une grosse cylindrée qu’à remettre des lits au carré. En fait, sur le trolley qui l’accompagnait de chambre en chambre, il avait collé… des autocollants Harley-Davinson ! Arf arf arf…

En matinée, on s’arrête à Artists PaintPot : petits geysers, fumerolles et mudpods qui glougloutent en relâchant dans l’air des odeurs de souffre… Yuk !


Aujourd’hui, direction le canyon de Yellowstone, le long duquel on a roulé sur la partie Nord, et le long duquel on marché sur la partie Sud (South Rim).




D’abord en descendant 328 marches en métal (ajourées, c’est plus drôle), pour descendre approcher une cascade,


puis qu’on a remontées (argh) avant d’entamer une marche un peu plus pépère mais infestée de moutiques – mes bras et mes jambes s’en souviennent encore. Dès qu’on commence à marcher, plus personne… Dès qu’on atteint à nouveau un point accessible en voiture, cela grouille de touristes ! Donc on a été tranquille sur la majeure partie du trajet, ouf que parce que sinon bof. Na.


La balade aller-retour nous a pris pas mal de temps, d’autant plus qu’on s’arrêtait de temps en temps aux points de vue pour admirer le paysage et prendre quelques photos.






Le soir, rentrés pas trop tard à l’hôtel, on s’est décidé pour LE restaurant italien de… l’aéroport de West Yellowstone (une piste, deux gates, un restaurant), qui était plutôt sympatoche. Et les couleurs du ciel au coucher de soleil, soooooooooo nice !

6 juillet 2005

Signal Mountain Summit et Old Faithful


Petit déjeuner dans le restaurant de la veille, au lodge. Dehors, les « pikas » galopaient dans la pelouse, grouillant de partout. On avait l’impression de ne rien voir, et tout à coup, on se rendait compte qu’il y en avait partout.

On a toujours du mal à se rendre compte des proportions, surtout avec nos petits neurones de français endormis, au petit déjeuner. Je demande une omelette et un bagel, Thomas une omelette et des French toasts (pain perdu) – à la moitié de l’omelette on se regarde, le ventre déjà plein. Argh ! Gargantuesque, le petit déj…

On comprend mieux pourquoi les américains ont atteint une telle ampleur corporelle… Et encore, nous, on va se dépenser un peu aujourd’hui, on va marcher. Alors eux, si en plus, après ils se tannent devant la télé, là encore, on comprend mieux pourquoi les avions américains ont profusion d’extenseurs de ceintures de sécurité.

On s’est fait ce matin une petite balade (12 kilomètres) : « Signal Mountain Summit ». Le guide disait « début difficile car cela monte beaucoup »… On cherche encore le début difficile… ! On a croisé une sorte de dindon qui glougloutait devant nous, marchait et nous montrait le chemin, on a eu bien du mal à le prendre en photo même si le cœur y était.

Jolie promenade, mais un peu monotone sur le début, car toujours dans la forêt. Dès qu’on a monté un peu, on a émergé de la forêt, et on a commencé à voir les pics de Teton. Par contre, quelle chaleur ! Arrivé en haut, on se serait bien posé un petit peu, mais pas d’ombre, ou alors si, mais pas sans l’option moustiques ! Donc on est redescendu se tremper les pieds dans Jackson Lake avant de prendre la route direction Yellowstone.




Yellowstone… Pour moi c’était jaune partout, avec des geysers et des tas de couleurs. C’est le cas, mais pas partout ! A plus de 2500 mètres la forêt tient encore, des sapins partout, alors qu’en France à cette altitude on n’a quasiment plus de végétation.
Parc naturel. Et c’est bien le cas : on voit profusion de bisons, cerfs et daims en liberté. Comment les voir ? On tourne la tête, on les aperçoit entre les arbres, souvent. Et si on a du mal soi-même à les voir, alors, facile, il suffit de s’arrêter dès qu’il y a un petit attroupement au bord de la route : on est sûr qu’il y a au moins une bestiole à proximité.



Dans Yellowstone on s’est arrêté pour attendre l’éruption d’Old Faithful, le plus grand geyser et le plus connu. Il crache régulièrement son eau à près de 20 mètres de hauteur toutes les heures et ½.


Puis on a terminé notre périple à West Yellowstone, en se posant au « Golden West Motel », et en allant dîner dans la petite ville, touristique, ehhh oui !

5 juillet 2005

Teton National Park, les Pikas

Ce matin, on entre dans Teton National Park, après avoir traversé Teton Village.
Une cahute de rangers à l’entrée, contre monnaie sonnante et trébuchante, on nous octroie un pass pour une semaine et un plan du parc. On est ensuite sur une petite route qui ressemble un peu plus à un chemin de terre, au milieu de la végétation… Le sentiment ne dure pas : on revient aussi sec à la civilisation avec une belle grande route bien large, avec les bandes jaunes au milieu, oh yeah…

Tous les abords de sites à voir sont pourvus de parkings, visitor centers, petites boutiques ad hoc. L’américain ne s’enfonce pas dans la grande nature comme le français et le fait en continuant à consommer allègrement.


On a décidé, aujourd’hui, avec Thomas, de se faire la ballade randonnée autour de Jenny Lake : une promenade dite « moderate » sur l’échelle « easy – moderate – difficult » mais de 16 kilomètres tout de même. C’est le tour du lac, avec de petites montées pour en apprécier la vue.
C’est beau, c’est très beau, et c’est plein de touristes, parce que c’est un chemin assez plat ! On prend des photos, on admire les cascades. On se pose à « Inspiration Point » pour la vue, grignotter une barre de céréales et on se fait alors… assaillir par les « pikas », des petits écureuils à la Tic et Tac de Walt Disney, pas plus gros que le poing, et qui viennent galoper autour de nous dans l’espoir de retrouver une miette égarée. Evidemment, on a interdiction stricte de les nourrir, mais pas de les attirer avec le… papier de notre barre de céréales : qui les intéresse beaucoup ! La casquette de Thomas aussi d’ailleurs… Ne me demandez pas pourquoi !



Au détour d’un sentier, on croise aussi une petite marmotte, mais à part ça, surtout des américains essoufflés ou coup-de-soleilés.

La promenade autour du lac nous prend jusqu’à la fin de l’après-midi, et avant de monter dans la voiture direction notre lodge, on prend le temps de tremper les pieds dans l’eau froide du lac, ouf !

Au lodge… Surprise ! Thomas avait booké une chambre via Orbitz, qui a planté le fax de réservation. On a donc eu l’air malin à la réception de voir l’air étonné du propriétaire… qui a tout de même contacté Orbitz pour savoir le pourquoi du comment, et qui, heureusement, avait encore une chambre disponible ce soir là. Sinon on aurait eu l’air fin…

Dîner au restaurant accolé au lodge : en fait on n’avait pas vraiment le choix à Hatchett… Thomas un burger au … bison et moi de la truite locale. Miam miam !

4 juillet 2005

Voiture voiture voiture...

Ce matin je me lève avec l’envie d’être une grande sportive. A l’aube (vers 8h30 du matin), je mets mon maillot de bain et je vais faire quelques longueurs dans la piscine de l’hôtel pour me réveiller. Ca laisse entre autres le temps à mon petit grizzli préféré d’émerger sans que j’ouvre violemment les rideaux !

Après le petit déjeuner, on embarque dans notre Stratus pour faire du chemin. But : atteindre Driggs, à l’Ouest de Teton National Park, où on a réservé notre prochaine nuit d’hôtel. Ca nous promet 4 bonnes heures de route.


La highway à l’américaine nous permet, selon les états une limitation de vitesse fluctuante : entre 45 miles par heure (yuk) et jusqu’à 75 (ouf). Comme l’autoroute française, on a beau regarder les monstrueux pick-up et se moquer gentiment des publicités sur le bas côté, c’est long et monotone.
Pour casser la monotonie, nous voilà sortis de l’autoroute au niveau de Pocatello, direction les « Lava Hot Springs » histoire de faire trempette – la clim de la voiture ne remplacera jamais une piscine – et de se dégourdir les jambes. En fait de trempette, le bled est devenu touristique et prisé pour les descentes sur bouée du cours d’eau qui le traverse avec quelques rapides. On loue une bouée pour une heure, une ½ journée ou 1 journée, et on va jouer les aventuriers. Là, the unpractical Dolce finit par passer au travers de sa bouée et se râpe façon griffures d’ours la moitié des jambes, bras et ventre, mais la descente vaut le coup, on s’amuse et ça raffraîchit. Mine de rien cela nous prend un bon ¼ d’heure, cette traversée, et on s’octroie un temps de séchage avant d’aller rendre les bouées et de continuer notre chemin.

On s’arrêtera un peu plus loin à Idaho Falls pour déjeuner (vers 4heures de l’après-midi, eh alors ?) au bord des chutes qui cassent la monotonie de la rivière, dans sa… largeur, sur une bonne partie de la petite ville. Ce n’est pas aussi impressionnant que les chutes du Niagara – loin de là – mais c’est joli et on apprécie la halte.

On roule ensuite jusqu’à Driggs, où le paysage, déjà un peu plus montagneux, commence à nous offrir une très jolie vue sur les montagnes du parc de Teton. Avec la neige en haut…


Là encore, bonheur d’arriver à l’hôtel et d’aller se jeter dans la piscine avant d’aller dîner. Mais Driggs n’est pas Salt Lake et à passées 9 heures du soir, on a eu du mal à trouver quelque chose d’ouvert. On s’est rabbatus sur un petit « diner » à l’américaine qui nous a servi une plâtrée de pâtes mémorable. Et on a vu le feu d’artifice, aussi, 4 juillet oblige. Là encore, on est loin des barges Macy’s de l’East River à New York, question moyens, mais c’est très chouette aussi, un feu d’artifice, avec les montagnes en fond…

La suite demain !

3 juillet 2005

Antelope Island : Mosquito & Spider Paradise

On s’endort sur un coin d’oreiller entre deux décallages horaires et on se réveille le sourire aux lèvres, les vacances ne se profilent plus, elles sont là. Qu’on soit juste chez soi où à des milliers de kilomètres, le sentiment de plénitude est bien présent et le bonheur d’ouvrir l’œil sans que le tympan n’ait été tué par un cri strident de réveil.

Bon anniversaire Thomas !
On petit déjeune ensemble, on admire le ciel tout bleu, et on va faire quelques emplètes impondérables : le maillot de bain oublié du jeune homme, l’e-mail aux parents pour les rassurer. Non, on ne s’est pas fait dévorer par une meute d’américains aux dents longues, on est bien arrivé, il fait beau, oui promis on enverra une carte postale.



On visite un peu Salt Lake : le Temple des Mormons, les rues, vite fait, puis on part la fleur aux dents à Antelope Island, histoire d’admirer le lac Salé d’un peu plus près. On roule pour cela une bonne demi-heure avant d’arriver à une cahute qui ouvre la voie à une route au milieu du lac, reliant la terre ferme à la petite île d’Antelope. Oui, oui, il y a bien des antilopes dans le coin, le nom est normal ! Qui l’eut cru…


Roulant entre les eaux, on se sent l’envie d’ouvrir grand les vitres de la voiture… Hirk ! L’odeur de marais nous prend au nez, et en bons épris de technologie, nous voilà refermant lesdites vitres en attendant d’arriver sur l’île.

Premier arrêt au bord de l’eau. Parking, annonçant un petit chemin jusqu’au bord du lac, entre les buisson type garrigue et les gros cailloux à tendance jaune-ocre. On ouvre les portes de la voiture et on se fait assaillir par les moustiques… Contre lesquels on se bat à force plans et autres magazines à grandes claques dans le dos, sur les bras et les jambes… Bizarrement, lorsqu’on s’éloigne du parking pour atteindre les rochers, les moustiques ne sont plus si nombreux, et on babille tranquillement en s’extasiant sur la tranquilité du coin. On se dit qu’on va aller faire une photo très au bord de l’eau, toute lisse, et que le reflet nous fera un cliché super. Jusqu’au moment où on arrive à un coin du chemin où Thomas fait Yuk ! Raison : une araignée de taille respectable avait tissé sa toile en travers du chemin, de buisson à buisson. Et là, on se met à regarder les buissons tout autour… Très très mauvaise idée : le coin REGORGE de ces bestioles. Hirk. Cela explique qu’il y ait moins de moustiques… et que, vu le nombre aux alentours, les araignées soit si grosses. Re-hirk…
Total : on est vite remonté dans la voiture.

On a roulé un tout petit peu plus loin. On est passé par le ‘Visitor Center’ qui expliquait le pourquoi du comment du lac Salé, et aussi pourquoi les antilopes. On s’est ensuite translaté à pieds jusqu’à un petit sommet pour la vue (ohhhhh) puis on s’est fait une petite balade. On comptait marchouiller jusqu’à de petits rochers sur une colline qui nous auraient donné un joli panorama sur le lac. Au final, les petits rochers étaient en fait de gros rochers un peu loin ! Et on a donc lutté contre le soleil pour y arriver.


Au retour à l’hôtel, on a passé pas mal de temps à retirer des herbes sèches qui gratouillent, de nos chaussures. On s’est trempé dans la piscine (ô bonheur suprême) avant d’aller dîner chez PF Chang, un resto asiatique façon Ruby’s Foo (pour les inconditionnels de New York), avant de se rentrer pour dormir, enfin… et sans rêver de moustiques ni d’araignées s’il vous plaît !

2 juillet 2005

Salt Lake City : j'arrive...

Départ un 2 juillet. Dans ma petite tête de stagiaire, la date veut dire : MES vacances. Ce que se disent probablement aussi les 312 personnes agglutinées devant moi, les valises frémissantes, en avançant au gré des comptoirs libres dans le terminal 2E de Roissy.

Si les aéroports sont un foutoir permanent, Paris a la palme. Dans ce terminal immense, se pressent aux mêmes comptoirs d’enregistrement tous les gens ayant décidé d’aller se frotter d’un peu plus près à l’Englishe des Etats-Unis. Oh yeah. Alors pour passer le temps, on admire le plafond : des lattes de bois rétro-éclairées. Ca au moins, c’est joli.

¾ d’heure plus tard, c’est enfin mon tour de traîner ma valise à un comptoir, de recevoir enfin ma carte d’embarquement, et de me frayer un passage jusqu’au douanier qui regarde à peine mon nom sur mon passeport, puis ensuite d’enlever mes chaussures pour ne pas biper sous le portique détecteur de métal.

La salle d’embarquement, dans le terminal E, est tout aussi surchauffée et l’embarquement se fait… par bus. Eh oui : ce terminal, récemment reconstruit suite à son effet château de cartes raté, n’est pas encore à son top. Et comme tout le monde a décidé de partir en vacances en même temps que moi, on rentabilise l’espace disponible. Soit !

Neuf heures plus tard, avec un peu moins de dos et un peu plus de cernes, je débarque à Chicago O’Hare où je passe presque 5 minutes à l’immigration, scrutée des empreintes digitales jusqu’au billet retour, non je ne suis pas une terroriste, oui je viens juste en vacances et je suis en transit pour Salt Lake City !

Après cela, traverser l’aéroport pour atteindre le terminal national de Delta Airlines et slalomer entre les américains bedonnants, c’est un parcours de santé. La dame assise à côté de moi sur le vol pour Salt Lake est d’ailleurs… française. Elle arrive du même vol que moi !

L’arrivée sur Salt Lake City en avion est impressionnante. C’est là que mon cerveau ralenti par presque 12 heures d’avion et un peu plus de non-sommeil se rend compte que si je traduis cela veut dire « ville du lac salé », ce qui explique l’immense étendue d’eau qui s’étale sous mes yeux… au milieu des montagnes où on aperçoit encore des langues de neige. On tourne pas mal de temps au dessus de la ville avant de se poser – il paraît que c’est un problème de vents – et je finis par m’accorcher à mes accoudoirs en fermant les yeux parce que le jus d’orange ne fait plus si bon ménage dans mon estomac avec ces soubresauts finaux… Presque une demi-heure à tourner bêtement, hirk !

Après cela, ça va beaucoup mieux, je retrouve enfin Thomas à la sortie de son avion, on récupère notre voiture de location. Les fous, chez Budget, proposent le conducteur aditionnel pour $7 supplémentaires par jour, et comme j’ai moins de 25 ans, pour $15 de plus (soit $22) par JOUR ! On a pensé très fort G.F.Y. Mais comme on est très poli on a juste dit non merci.

Et à l’hôtel, plouf dans la piscine. Le bonheur de se rafraîchir en faisant trois brasses, d’aller dîner « frugalement » une plâtrée de pâtes. Salt Lake a beau être le berceau du régime Atkins (low carb), chaque plat vient avec sa salade ou sa soupe, voire son dessert. Et son pain aillé. Rien que d’y penser je n’ai plus faim !

Ensuite… ensuite je crois que je me suis enfin endormie… c’est bien, décalée de 8 heures par rapport à la France, j’avais depuis longtemps passé l’heure du dodo…

Au secours ! Recrutez-moi...

Recrutement : Perspectives d'avenir floues pour les jeunes diplômés

Compte tenu des réserves exprimées par les entreprises à leur égard, l'horizon 2005 reste incertain pour les jeunes diplômés. Leurs embauches à des postes cadres sont plus susceptibles de baisser que d'augmenter. En témoigne la situation dans l'industrie, où les débutants ont vu leur part de recrutement chuter de 29 % en 2000 à 20 % en 2004.
Au secours ! Mais recrutez-nous bon sang... 26 % de chômage chez les jeunes diplômés en France... Mais à part ça tout va bien !
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Source : Apec, L’emploi cadre 2005

1 juillet 2005

Madagascar, Les Poupées Russes, Salt Lake City…

La semaine est riche en destinations lointaines… Or so it seems.

Week-end dernier un peu à Reims et aussi à Maizeray. Anne avait sa remise de diplôme samedi matin à Sup de Co.

Elle est donc rentrée vendredi soir avec moi à Reims. Pour fêter sa gloire, on a été dîner à la Brasserie Flo, au bout de la place d’Erlon. Du foie gras frais puis du saumon grillé « a la plancha ». On a été installées dehors, on nous a apporté nos assiettes de foie gras, et, alors qu’on en avait presque déjà mangé la moitié en se délectant, il a commencé à pleuvoir des cordes… Une serveuse nous a donc rappatriées à l’intérieur et nous a changé nos assiettes : et hop, une autre tranche de foie ! Toppissime… Le service a été nickel, présent sans être obséquieux, et les serveux pleins d’humour sans être lourds. On a même croisé Smaïn qui dînait à deux tables de nous.

Samedi matin : virée à Reims Management School. Bien habillées et un peu stressées, on allait revoir la moitié de notre promo… En fait, comme Sup de Co ne fait qu’une seule remise de diplômes par an, en juillet, étaient diplômés à cette session la moitié des gens de la promo 2000 et l’autre, la moitié de la promo 2001… Bizarre de revoir des têtes qui étaient devenues un peu floues dans nos souvenirs de presque deux ans. Bizarre de se retrouver dans ce grand amphi où on a souffert tant d’heures à lutter contre le sommeil… 196 heureux lauréats sont allés serrer la main du président de la CCI, du directeur de l’école, du directeur des études et du président de l’association des anciens diplômés avant de prendre avec eux une photo au sourire un peu crispé, diplôme entre les mains. Un seul a osé scander « enfin ! » en le recevant… !

Je suis ensuite partie à Maizeray où j’ai passé le reste du week-end. Barbecue, ballade et glandouille…

Semaine : business as usual. Une navette à Paris mardi pour une réunion d’importance – plus de 3 heures, j’ai cru que j’allais mourir de faim quand ça s’est terminé sur le coup de 14 heures…

Mardi soir, pour décompresser, je me suis fait un ciné, je suis allée voir Madagascar. Eh bien, même toute seule, j’étais pliée en deux sur mon siège ! Ok, j’ai trouvé que ça avait un tout petit peu de mal à démarrer, le 1er Œ d’heure était un peu long, mais après, très bien.


La saga ciné continue : je m’octroie Les Poupées Russes ce soir, à moins qu’il ne pleuve des cordes (auquel cas la feignasse que je suis restera dans son petit appartement douillet au lieu d’aller se détremper pour de belles images).

Mercredi, dîner avec Claire chez Matsuri, LE sushi-bar de Reims ! Et dessert chez Louise, parce que la glace au caramel, c’est tout de même plus alléchant que les boulettes japonaises au riz et à la pâte de haricots rouges (hirk) dont je ne suis pas, mais alors vraiment pas fan…

Hier je suis allée me promener à Oger, petit village de la Marne, de la Côte des Blancs, où Piper et Charles ont leur pressoir. Après-midi à se prendre la tête avec le responsable du vignoble, pour faire quelque chose de bien sans dépenser un euro mais rendre la marque visible pour ses 220 ans lors du Concours Européen du Village Fleuri les 16 et 17 juillets prochains – oui, Oger représente la France en tant que village fleuri ! Elle est pas belle la vie ?

Et demain je pars en vacances ! Salt Lake City… Via Paris via Chicago via Air France via Delta Air Lines ensuite – et merci à la SNCF pour m’enmener saine et sauve à Paris-plage…

Pas de newsletter en ligne vendredi prochain, donc, mais à mon retour, c’est promis.