30 juin 2010

Jour 4 : Parc du Serengeti, Gorges d'Olduvai

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Nous nous levons ce matin alors qu'il fait encore noir, afin d'etre partis a 6 heures. Le reveil est rude... Le jour commence a peine a pointer son nez lorsque nous penetrons dans le Serengeti, et decoupe en ombres chinoises les silhouettes des arbres alors que le ciel rosit doucement.
Le premier animal que nous voyons apres le lever du jour est un guepard. Campe sur un talus, il s'en va, furtif entre les autres herbes, en direction d'un troupeau d'antilopes (la chasse est ouverte).
Une hyene, ensuite, sur le bord de la route. Oreilles rondes, aux aguets, elle traverse juste derriere notre jeep de maniere circonspecte, et detale dans la savane des qu'elle peut.
Nous voyons quantite de zebres, gnous, et quelques girafes egalement (ca y est, on ne prend plus tout ce qui bouge en photo ! Ces animaux sont devenus plus "communs" pour nous aussi)
Une seconde hyene passe doucement son chemin au bord de la route, alors que nous ralentissons a sa hauteur.
On profite de girafes particulierement hardies, juste au bord de la route, pour faire quand meme quelques cliches (meme si ces animaux sont "communs" ici, ils restent extraordinaires pour nous, eh, faut pas pousser mémé dans les orties non plus).
Nous roulons. Antilopes, gnous, buffles se succedent. A l'arriere de la jeep, Thomas et moi somnolons un peu. De temps en temps on ouvre un oeil, en direction des arbres, dans l'espoir (vain ?) d'apercevoir un leopard par la queue, comme hier ou avant hier.
Tout a coup quelque chose me frappe et je demande a stopper la voiture. Il y a un "truc" dans l'arbre a ma gauche !
Genre, une queue qui pendouille, et au bout, diantre, le reste du leopard...
Notre guide est baba que j'ai pu reperer le felin (moi aussi d'ailleurs). Arret de la voiture, marche arriere jusqu'a avoir le meilleur angle de vue. Admiration... 
Le leopard est dans un arbre, et il se deplace soudain vers une autre branche : nous decouvrons qu'il a sa proie avec lui, une antilope fraichement tuee (qu'il a montee a une dizaine de metres de hauteur, tout seul, oui madame). Il s'installe pour manger et nous l'imitons dans la voiture : nous extrayons nos boites a pique-nique-petit-dejeuner prepares par l'hotel pour les trois personnes de Leopard Tour (la societe pour laquelle notre guide travaille), et nous mangeons donc un petit dej' "Leopard Tour" devant un leopard. On pourra dire que l'agence ne nous a pas menti ! (les petits dejeuners vont nous paraitre mornes et tristes quand on va rentrer a la maison). 
D'ici a ce que nous finissions notre petit dejeuner, notre guide a communique la presence du leopard aux autres rangers par radio, et un petit embouteillage s'est forme autour de nous.
C'est la matinee de la chance : quelques minutes plus tard, une lionne se balade le long de la route, puis decide d'aller s'installer / troner sur une souche de bois mort, juste au bord de la route.
Je prends au bas mot une cinquantaine de photos en profitant du spectacle... La lionne est si pret qu'on n'a meme pas besoin de jumelles pour l'observer a loisir - on voit le moindre detail de son pelage et on l'entend grogner / ronronner en s'installant.
Inutile de dire qu'on a bien du mal a s'en detacher et a accepter de continuer la route apres...
Un bubale termine notre serie de photos dans le Serengeti :
Puis nous quittons le parc, direction les Gorges d'Olduvai. Sur le chemin, les petits Massais nous font des signes de la main - pas pour dire bonjour mais pour reclamer a manger. Le guide nous deconseille de leur donner quoi que ce soit de nourriture "moderne" car la poubelle n'est pas dans la culture massai, et tous les emballages finiraient aussi sec dans la nature. 
On remarque au passage qu'ils portent la shuka traditionnelle, et des "chaussures" faites de morceaux de pneus decoupes pour la semelle, et de lacets au dessus pour terminer les sandales. Les plus jeunes, par contre, ont adopte les baskets !
Les Gorges d'Olduvai sont un site archeologique exploite depuis 1913 par Louis Leakey puis par sa femme Mary qui y ont decouvert des ossements d'homo habilis et homo erectus. L'endroit est volcanique - apres une eruption de centre, des traces de pas de l'epoque ont ete recouvertes, et preservees. Les Leakey les ont decouvertes, extraites, et datees a 1.7 milliards d'annees ! On peut voir dans le petit musee des Georges, un moulage de ces traces de pas. Elles sont sans precedent : c'est la premiere fois dans l'histoire de l'homme que l'on retrouve des traces si anciennes ou les marques de pieds n'ont pas le pouce opposable (comme sur nos mains) mais alligne avec le reste des doigts, et ou l'arc du pied est tres marque, signes distinctifs de l'hominide.
Le musee en soit est tres modeste et donnerait probablement une crise cardiaque a un conservateur de musee occidental : les ossement sont visibles et touchables (bon, en theorie non, mais disons "accessibles") car aucune vitre ou caisson ne les protegent... 
Nous profitons de la vue magnifique sur les gorges pour faire comme tout le monde : une pause dejeuner, en ecoutant le personnel d'Olduvai expliquer la formation geologique des gorges ainsi que la decouverte des Leakey. 
Nous reprenons la route en direction du cratere de Ngorongoro - nous allons passer sur sa crete comme a l'aller. Nous y descendrons demain, aujourd'hui on ne fait que passer pour aller nous reposer a l'hotel.
Lorsque nous passons la crete, le temps est bien plus clement qu'il y a deux jours, et la vue vers le cratere est imprenable : on voit nettement les troupeaux de gnous et zebres se deplacer !
Petit bonheur de l'apres midi : a la sortie du parc de Ngorongoro, les 14 derniers kilometres jusqu'au lodge a Karatu se font sur une route dont le tapis est du macadam bien lisse...
Au Bougainvillea Lodge, la piscine est un peu froide mais les transats accueillants, et la chambre est en fait un petit bungalow independant.
La salle de bain est la plus grande que nous ayons eue jusqu'ici mais comme ailleurs, a 15h30 l'eau n'est pas chaude et nous n'avons pas l'electricite !
On est donc oblige (oui, c'est dur) de faire une petite sieste / pause lecture au bord de la piscine en attendant..
Le restaurant de l'hotel n'ouvre qu'a 19h30, lorsqu'on est leve depuis 5h30 et qu'on n'a fait que pique niquer dans la journee, on boufferait bien le transat au bord de la piscine en attendant... et puis on se rattrappe sur le pain, legerement brioche, qu'on nous sert a table. 
Au diner, un petit couple de francais est assis a une table voisine de la notre : ils refusent tous les plats  du menu propose pour demander une commande speciale qu'ils touchent a peine et passent leur soiree scotches a leur blackberry. Si ce n'est pas en Tanzanie que l'on fait une pause technologique, alors quand ?

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Jour 5 : Cratère de Ngorongoro
Jour 6 : Tarangire

29 juin 2010

Jour 3 : dans le Serengeti

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La nuit derniere j’ai vu (ou cru voir ?) des bestioles galoper sur la moustiquaire de notre lit (je pense que l’araignee ecrasee a joue de sales tours a mon imagination… enfin j’espere). Seconde question : de quel cote de la moustiquaire ?? Maiiiiiis-euh. Du coup je n’ai pas bouge d’un iota jusqu’a ce que Thomas soit reveille (on ne sait jamais)…
Ce matin, lever aux aurores (pas les aurores version Thomas a 14h mais les vraies, lever avant 7h du matin pour etre partis a 7h30). Au petit dejeuner le beurre a le gout… de beurre, a l’ancienne, et le yaourt un arriere gout de fromage (combien d’americains en syncope après l’experience ?).
Le soleil, leve depuis peu, donne au paysage des allures de carte postale.
Nous montons dans la jeep. Si nous sommes proches de l’entrée du parc, il nous faut cependant compter une bonne heure avant d’etre au coeur du Serengeti qui fait, de memoire, dans les 14 000 km2.
Serengeti veut dire “plaines infinies” en massaï – on le comprend a la longueur de la traverse. A l’entrée du parc, le guide doit systematiquement s’arreter pour montrer patte blanche. On en profite pour faire une pause-arret-technique-au-stand : il y a des toilettes dans les parcs mais pas partout.
(oui derriere moi c'est bien le batiment des toilettes. Tres glamour la photo maintenant que vous savez ca)

Du coup, mon credo, c’est “tu les vois, tu y vas” pour eviter ensuite de me tortiller dans la jeep pendant toute la matinee ou bien d’aller dans les grandes herbes voir ce qui s’y passe…
Apres l’entrée du parc, nous croisons un troupeau de gnous.
Le guide nous explique que c’est en fait une migration (similaire a celle qu’on a pu voir de notre chambre/tente hier soir avant le diner, sans pour autant prendre de photos, je sais, c’est pas bien). La colonne du troupeau semble s’etendre sur des kilometres… et le troupeau traverse la route devant nous.
A leurs cotes, des zebres, qui ont souvent la tete posee sur le dos d’un congenere – c’est un geste securitaire et reconfortant pour eux (ca explique mieux maintenant le conciliabule de zebres vu hier).
Les zebres ont les mimiques des chevaux, sont curieux, mais des que nous ralentissons, la peur l’emportent et ils detalent sans demander leur reste.
Les motifs rayes de leur pelage ne sont pas sans rappeler le ballon de baudruche que l’on gonfle après y avoir dessine des motifs : fins et serres sur le cou, la tete, les pattes ou la queue, les motifs sont larges et amples sur la croupe des animaux et sur leur ventre.
Au bord d’un point d’eau, un crocodile du Nil se laisse dorer au soleil.
A l’ombre d’un arbre, deux lionnes guettent.
Un peu plus loin, un lionceau, les gestes encore patauds, s’abreuve.
Il passe ensuite nonchalamment entre les jeeps ou les touristes retiennent leur soufflé et mitraillent a coup de teleobjectif tellement grands qu’il faut une poignee pour les soulever.
Je suis une petite joueuse dans la cour des grands avec mon appareil photo mais peu importe, c’est l’experience qui me prend aux tripes.
Nous croisons encore des troupeaux d’elephants, et une myriade de gazelles de Thompson.
La, notre guide appuie sur l’accelerateur et on s’accroche dans la voiture : un ranger a repere une famille de lions, et on file aussi vite que possible sur les pistes en terre. En effet, 6-7 lionnes sont installees sur un petit promontoire pres d’un cours d’eau, pendant que papa lion se prelasse au loin. D’apres notre guide, il est tres rare de voir ainsi une famille de lions comme ca.
Et nous repartons dans un nuage de poussiere : notre guide piste un leopard. La radio fonctionne a merveille dans le parc, car lorsque nous arrivons, il y a déjà une vingtaine de voitures garees comme elles peuvent devant l’arbre qui abrite le leopard.
Un peu comme hier, il est perche a l’ombre, bien campe sur la branche. d'un arbre a saucisses !
Le leopard se repere souvent dans un arbre, c’est un chasseur nocturne qui se refugie dans un arbre la journee pour ne pas se faire enquiquiner par les lions. Du coup, la meilleure facon de le reperer, en general, c’est par la queue qui pendouille le long d’une branche ou bien dans le vide (pas de mauvais jeu de mot meeeerci les amis). Ici, le leopard nous montre son arriere train avec ostentation :
Mais heureusement on arrive ensuite a se decaler des que le bouchon (dans le Serengeti, 20 voitures sur une piste au meme endroit, c’est un embouteillage, de quoi faire pleurer d’envie un parisien) se degage,
et on peut enfin en voir la frimousse - de face, c’est quand meme plus mieux…
Quelques buffles plus tard
et nous voila en pause dejeuner, dans l’espace du parc prevu au pique nique (pour que les touristes ne deviennent pas eux meme un pique nique) et il faut du coup jouer des coudes pour avoir une table a l’ombre.
Le petit paquet de chips de notre boite a pique nique est de la marque “Safari on the go” et donc tres approprie…
Des petits rongeurs nous escortent en attendant les miettes. Mangouste naine :
Et Damain des roches :
Le personnel les chasse a coup de pied ou de baguette mais la faim est plus forte et cinq minutes plus tard, on revoit les rongeurs qui s’empressent sous les tables les plus prometteuses, proches des miettes et hors d’acces de leurs “chasseurs” humains.
Un damalisque topi ouvre le game drive de l’apres midi :
Et, tadam, nous voici dans la foulee en train de pister un nouveau leopard ! Celui ci, d’apres les rangers, s’est refugie comme il a pu dans un arbre, chasse par des lions dont il usurpait le territoire. Le voici donc en plein soleil, sous les projecteurs pour les photos les plus reussies de leopard que l’on pourra faire pendant notre sejour :
Trois leopards en deux jours, nous avons la Baraka !
Le reste de l’apres midi aurait pu paraitre fade en comparaison mais nous avons eu la chance de voir une quarantaine de vautours se battre pour depecer une antilope (miam miam)
et de croiser a ce moment la une jeep avec a son bord… le president de la Tanzanie ! (suivi de quelques jeeps pleines a craquer de dignitaires et personnel de securite)
Apres cela, plus calmes, des gnous au repos et des zebres.
Une escale a la “piscine a hippopotames” ou des centaines d’hippopotames (et quelques crocodiles) immergent et emergent d’une eau a moitie stagnante et nauseabonde et dont les cris, le souffle et les grognements ne sont pas sans rappeler un concours geant de pets…
Nous arrivons assez tot au lodge cette après midi, vu que nous sommes partis tres tot ce matin et en profitons pour trainasser sur la terrasse de notre tente en grignotant du chocolat (que c’est mal).

Il faut attendre l’electricite (17h) qui chauffe l’eau (eau chaude prevue a 18h). On en profite egalement pour fermer nos valises, car on levera le camp a 6h du matin demain, l’idee etant de pouvoir profiter du lever du soleil dans le parc pour voir un maximum d’animaux qui ensuite passent la journee plus loin des routes.
Les cahots de la voiture nous assomment et on a beau ne presque pas bouger, on s’ecroule dans notre lit après le diner. Je peux seulement imaginer la fatigue que ressent notre guide qui, lui, conduit toute la journee…

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Jour 4 : Parc du Serengeti, Gorges d'Olduvai
Jour 5 : Cratère de Ngorongoro
Jour 6 : Tarangire

28 juin 2010

Jour 2 : Visite d'un village Massaï et Serengeti

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Ce matin, nous mettons le reveil a 7 heures pour etre partis a 8 heures : nous avons un planning charge, avec 5 heures de route jusqu'a Serengeti (oui, 5 heures !). Nous allons quitter le lac Manyara, monter le long du cratere de Ngorongoro en traversant une partie du parc, pour enfin arriver dans le Serengeti.
La route est sacrement escarpee pour arriver dans le cratere, et pourtant, on croise un nombre incroyables de pietons et cyclistes. Les cyclistes poussent des velos ou le porte bagage semble crouler sous le poids du chargement, qui peut etre un sac de ble (50 kilos ?). J'ai chaud et je suis fatiguee pour eux, rien qu'a les regarder depuis le confort de notre voiture...
On fait une escale sur le chemin dans un village massaï, ce que j'appelerai la "version touristique" :
la visite est payante, on peut prendre toutes les photos qu'on veut, et notre petit guide massaï porte une montre chronometre ultra perfectionnee, mais la shuka rouge traditionnelle... Ca fait plaisir au touriste !
 
On a droit a la danse, le chant d'accueil, la visite d'une hutte en torchis, minuscule, ou vivent cinq personnes,
le tour du village et du "marche" (=le marche est la seulement pour les gogos qui souhaitent acheter a prix d'or quelques bricoles censees etre locales), de la petite ecole.
L'ecole est une grande hutte non pas circulaire comme ses copines mais rectangulaire,
ou une maitresse essaie de contenir les ardeurs d'une vingtaine de momes
qui n'ont ni crayon, ni cahier, mais savent reciter leur alphabet et compter en anglais a l'arrivee d'un touriste.
On leur laisse une flopee de stylos a bille, emportes dans nos valises pour l'occasion. Sourire gigantesque de la maitresse...
On quitte le village avec un sentiment mitige, du touriste qui s'est un peu fait arnaquer mais qui a toute fois conscience qu'un monde physique et monetaire le separe du peuple Massaï. Notre petite guide Massaï etudie a Arusha (a 170 km de la) et vient de finir ses etudes secondaires. Qu'est ce qui l'attend apres ? 
A l'entree du parc Ngorongoro, la vegetation aride s'est changee en foret tropicale et luxuriante.
Le cratere culmine a 2300 metres. Tout en haut, ce matin, nous sommes... au dessus des nuages. Nous nous arretons sur la crete pour avoir un point de vue plongeant vers le cratere.
Le parc est la 6eme plus grande caldera du monde, et une des seules intactes. Aux jumelles, on aperçoit dans le cratere des petits points noirs qui se deplacent : des troupeaux (gnous ? zebres ?) mais comme il fait bien froid et venteux, on retourne bien vite dans la jeep.
A la redescente, on longe le rift, puis il ne nous faut pas longtemps pour atteindre l'entree du Serengeti. On profite de la halte du guide qui doit montrer les autorisations pour passer dans le parc pour faire une pause pique nique. Ce matin, l'hotel nous a prepare des boites a pique-nique, et on y decouvre plein de choses (trop, c'est sur), un petit pate a la viande, des fruits, un jus de fruit dont le format est etonnant (en forme de berlingot), etc.
On est vite repere par les oiseaux qui doivent connaitre le coin, toutes les jeeps s'arretent ici pour faire pique niquer les voyageurs, et des hordes d'oiseaux colores attendent a nos pieds la moindre miette egaree.
On reprend la route apres le pique nique, jusqu'au centre du parc. Sur le chemin, on croise un nombre incroyable d'animaux "communs" : antilopes par troupeaux entiers, buffles, gnous,  girafes, zebres (dont un groupe en plein conciliabule)
L'antilope est l'equivalent local du chevreuil, pas tres interessant du point de vue de notre guide,  meme si , nous, on en admire la grace.
En approchant du centre du parc, les choses serieuses commencent : on a la chance d'admirer un lion.
Il semble pret a s'octroyer une petite sieste et on dirait que notre presence le derange... Il s'eloigne un peu et s'etend dans les hautes herbes, jusqu'a ce qu'on n'en voit plus que quelques poils de criniere !
Un peu plus loin, je repere une lionne, au pied d'un tronc d'arbre. On s'arrete pour la regarder, et la, elle se leve, s'etire, et commence a courir : elle prend en chasse une antilope jusque dans un point d'eau marecageux :
Notre guide, qui communique par radio avec les autres rangers dans le parc, accelere : quelqu'un a repere un leopard tapi dans un arbre. Sur la route pour s'y rendre, on croise une lionne, et un guepard, qui termine sa sieste a l'ombre, au milieu des herbes folles :
Ca doit etre l'heure, parce qu'un peu plus loin encore, deux lions somnolent en attendant que ca se passe :
Et enfin, nous approchons du leopard. "Approchons" est un bien grand mot puisque le felin est bien cache dans un arbe a saucisse. Voici l'arbre :
Et la bestiole est sur une branche. Mais l'arbre est loin et le leopard timide, on le voit a peine, meme en zoomant au teleobjectif, meme avec des jumelles : (grosse branche de droite, tiers inferieur de la photo)
On se rattrappe en prenant en photo des troupeaux d'elephants
Une tres belle girafe (et deux petits oiseaux sur son dos si vous regardez bien)
Et voici des grues dont j'ai oublie le nom complet :
Un hippo en pleine reflexion metaphysique
Et un troupeau de zebres qui se la joue cool pres d'un point d'eau
Avec le leopard aujourd'hui, nous aurons vu 4 des Big Five, ne nous manque plus "que" le rhino. Nous avons eu de la chance car il y a tres peu de leopards dans le parc. Les lions sont au compte de 3000 mais les leopards bien moins nombreux. On aurait evidemment ete ravis si le specimen qu'on a entrapercu avait bien voulu poser pour la photo, mais on va pas chipoter... Quand au rhino, il faudra attendre le parc de Ngorongoro, il n'y en a pas dans le Serengeti.
Ce soir, nous sommes au lodge Ikoma Bush Camp, ou nous resterons deux nuits.
Est ce que quelqu'un comprend comme moi 12 moins 1 plus 27 moins 35 ? 
Parce que ca fait quand meme trois ?! (Thomas, l'araignee et moi ?)

Le lodge est a l'entree du Serengeti. La chambre/tente est moins chouette que celle de Migunga, mais la vue est imprenable, sur le Serengeti.
Nous avons l'electricite dans la chambre (le lodge a un groupe electrogene pour ca), a partir de 17h, mais pas de prise : pour recharger les appareils electriques, il faut aller au restaurant du lodge, ou la direction a amenage une table entiere (environ 2 m2) de prises pour que les convives puissent tous recharger leurs appareils electriques.
Une fois douches et depoussieres (nous sommes des petites choses fragiles et apprecions la douche, meme s'il faut attendre 18 heures pour avoir de l'eau courante et chaude et se depecher parce qu'a 23 heures c'est termine), nous prenons un verre autour du brasero, sur la "terrasse" du restaurant (= espace degage en terre battue)
Il faut d'ailleurs penser a la lampe de poche pour le chemin de retour jusqu'a la chambre/tente a la fin du repas car il fera nuit. Et comme on est au milieu de la savane, on se fera d'ailleurs raccompagner par un Massaï arme d'un assegai, au cas ou on nous attaque...
(Thomas vous dira que la biere locale est bonne. Moi, je n'aime pas la biere mais c'est un autre debat)
Au retour du diner, nous trouvons une invitee surprise dans la douche : une maaagnifique araignee dont le corps fait un diametre de, hum, plus de deux centimetres, ce qui est beaucoup trop a mon gout. Je reste tres courageuse : je tends sa basket a Thomas et je file a l'autre cote de la tente en attendant le *scrouitch* salvateur.
Araignee du soir, espoir ? C'est ca, oui...

Lire la suite :
Jour 3 : dans le Serengeti
Jour 4 : Parc du Serengeti, Gorges d'Olduvai
Jour 5 : Cratère de Ngorongoro
Jour 6 : Tarangire