31 décembre 2005

La Noyelle, deboires de transports

Petit papa Noel, quand tu descendras du Ciel…
C’est Tino Rossi, Corse de son etat, qui a ecrit la chanson. Moi, pour reprendre, je l’ai chantee du haut de mes fenetres Corses cette annee. Mon premier Noel loin de ma Lorraine natale. Different certes mais tres bien.
Bon evidemment, j’ai failli louper mon avion Orly-Bastia, parce que ces grands malins d’Aeroports de Paris ont fait poser mon vol New York-Paris dans les paquerettes au fond de CDG, tellement loin que les navettes pour le debarquement par bus sont arrives ¼ d’heure plus tard encore. Et comme le 23 decembre tout Paris prend sa voiture pour aller se promener sur le peripherique, le car Air s’est logiquement retrouve coince au milieu. Ce qui fait que je suis arrive 10 minutes après la fermeture de l’enregistrement au comptoir… Gloups ! Mais comme je n’avais pas de bagage en soute et que le vol avait du retard, on m’a tout de meme embarquee. Ouf que parce que sinon bof… Aux Etats-Unis ce ne serait pas possible : a la fermeture de l’enregistrement, la liste des passagers est envoyee au FBI, donc pas de passe droit pour les retardataires (meme si c’est pas de leur faute).
Ahhh la Corse. Rien qu’au sortir de l’aeroport, ca sent bon les figuiers. Ca change de la pollution New-Yorkaise… !
Au programme de mes journees de vacances : rien. A part un peu de rangement. Sur le theme de “Ou est Charlie” : mais ou sont les cartons de Dolce ? Dans le demenagement, les miens ont une etiquette jaune. Ca n’empeche pas qu’il faut atteindre les bonnes strates et je n’ai toujours pas mis la main sur des tas de bouquins – entre autres mes Tintins et mes livres de cuisine (j’aurais bien aime remporter au moins un livre de cuisine d’a moua). Et puis de bons repas, Noel oblige… D’ailleurs pour la Noyelle j’ai ete bien gatee : un pull en cachemire, un livre de cuisine corse (est ce que maman savait que je ne retrouverais pas mes cartons ?), des boucles d’oreilles et un bracelet, des livres…. De quoi remporter un peu la France a New York, et pour en avoir plein les oreilles, Thomas m’a offert aussi un iPod nano. Rhoooo “gatee pourrie” comme dirait ma grand-mere.
A part ca, histoire de se remuer un peu plus qu’en montant des marches armee de cartons, on est aussi descendu jusqu’a Bonifaccio, on a visite la vieille ville perchee sur la falaise – quel vent !
Le 28, j’ai quitte la Corse pour aller passer un peu de temps a Strasbourg chez Thomas, via Paris ou j’ai croise Anne (avec remise de cadeau dans le metro, mais si mais si !). D’ailleurs le cadeau de Noel de la Miss, que j’avais trouve avant le demenagement de mes parents, se trouve quelque part dans les cartons a etiquettes jaunes… No comment ! A Strasbourg, un passage donc chez les parents de Thomas, et un dejeuner avec mon oncle et ma tante – du poisson pour changer du foie gras (mais je ne m’en lasse pas, meme s’il est dangereux pour la longevite de mes pantalons).
Le 30, retour a New York. Trois heures coincee dans mon avion cloue au sol a Paris, encore une fois merci a ADP qui n’a pas assez de materiel de degivrage pour les avions… Groumpf. Contente d’atteindre enfin Hoboken le soir pour se reposer… en attendant de feter la Sain Sylvestre (la suite de l’histoire vendredi prochain, vive le suspense…)

22 décembre 2005

Départs, grève et coiffeur again

Entre greve et boulot, une petite semaine qui changeait de l’ordinaire.
Points positifs de la greve :
- ca fait bruler plus de calories (la marche ET le froid)
- ca economise les sous de la carte de metro
- ca fait raler les americains et ca leur cloue le bec. Nonon, la France n’est pas le seul pays a faire greve !
Points negatifs
- c’est pas tres pratique pour aller a l’aeroport.
- les taxis en profitent et font payer un dollar par bloc. 10 blocs ? 10 dol. Plus le tip. Evidemment.
- quand on s’appelle Dolce et qu’on tient absolument a aller chez le coiffeur pour un defrisage japonais, y’a plus qu’a marcher une centaine de blocs. Un bloc = une minute. Mais dans le froid, avec le nez qui coule, c’est loin d’etre si romantique que ca. Mais bon, le resultat valait le deplacement je trouve…
A part ca ? Le week-end dernier, des festouilles et de la glandouille. Le depart de Jean-Christophe qui a donne lieu a un brunch dans un restaurant indien de Chelsea recommande par le Guide Michelin de NY, le “Bombay Talkie”, et le depart d’Anne Lise, qu’on a fete a Hoboken – dans un restaurant indien histoire de garder le pli, puis au Lounge Eleven (ne me demandez pas pourquoi personne ne regarde vers le meme endroit, je ne sais pas !)
Dimanche, on est alle voir les Chroniques de Narnia au cine avec Thomas, une sorte d’Alice au Pays des Merveilles pour les grands, joli mais avec des longueurs. Le film fait 2h10 et pourrait etre boucle en 1h40 sans temps mort. Apres cela, un passage au “Casper Sunday”, un apero hype chic dans le village…
La semaine ? Resto, resto resto… Et on enchaine sur Noel après cela… Mes amis, je vous le dis tout de go, c’est la mort de mes pantalons. Lundi soir, un resto japonais pres de Times Square. Mardi soir, diner en amoureux avec Thomas au Chart House d’ou on a une vue splendide sur Manhattan (et leur chocolate lava cake fait avec du chocolat Godiva est a tomber par terre…). Hier, diner a la maison avec les Hobokenoises. Et après ? Apres rentrage en France, 24 decembre, 25 decembre, anniversaire de maman le 26… Oulala… Si je ne reapparais pas de sitot, on ne s’inquiete pas, c’est que je suis en train de rouler vers un ordinateur !

Greve, jour 3

Et la greve continue, troisieme jour... Hier j'ai marche plus de 110 blocs en tout, un peu crevee... et il m'a fallu pres d'une demi heure pour reserver un taxi (avec 24 d'avance) pour partir ce soir a JFK.


Ca y est, les petits malins ont sorti un tee-shirt "I survived the 2005 MTA strike and all I got was that lousy tee-shirt" !


21 décembre 2005

Greve toujours

Et ca continue... Je fais finir par m'habituer a marcher ma demi-heure dans Manhattan, entre la gare et mon bureau ! Meme dans le froid : -8 ce matin !
Due to the strike by the Transport Workers Union, there is no MTA bus or subway service. The City's strike contingency plan will remain in effect for the duration of the strike. Driving restrictions, including HOV4 and commercial vehicle restrictions are in effect during rush hour, from 5 am to 11 am, weekdays. Commuters are urged to avoid driving at this time, and to seek alternate transportation. Alternate side parking rules are suspended, but parking meters remain in effect. Public school start times and school bus times are delayed two hours. Parents should call the school first to confirm, if they wish to drop off children before the delayed start time.
Wednesday, December 21, 2005
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Source http://www.nyc.gov/html/transitinfo/html/home.shtml

Le metro en greve

Vous en avez reve, la MTA l'a fait : le metro de New York est en greve aujourd'hui.
A 3 heures du matin ce 20 decembre, le syndicat TWU a appele a une greve (qui est illegale aux US) pour la majorite des bus et tous les metros de Big Apple, faute d'accord avec les autorites... Un update en temps reel sur le site de la MTA : http://www.mta.nyc.ny.us/strike/index.html

On nous dit que d'ici demain matin, pour le "rush" du depart au bureau, tout sera remis en ordre.
Rien d'horrible pour moi qui suis a Hoboken, car le path train que je prends est independant de la MTA. Mais apres la 30eme rue, j'ai marche jusqu'a la... 56eme. Un peu froid (23 degres farenheit) mais on survit !

"More than 7 million people in and around New York City were forced to walk, find a cab, drive into work or just work from home Tuesday after more than 30,000 Transport Workers Union members walked off the job.
It is illegal for mass transit workers to strike in New York, which means the 33,000 bus and subway employees will incur huge fines — two days' pay for each day on strike. The strike is New York's citywide mass transit walkout first since an 11-day strike in 1980.
Bloomberg has said the walkout could cost the city as much as $400 million a day, and would be particularly harsh at the height of the holiday shopping and tourist season".

19 décembre 2005

Pour le meilleur ami de l'homme, Noël 2005 s'annonce électronique

WASHINGTON (AFP) - Pour les compagnons à quatre pattes des Américains, Noël 2005 s'annonce électronique avec des cadeaux potentiels aussi saugrenus qu'inattendus tels le téléphone portable pour chien ou le CD d'aboiements et miaulements sur l'air du célèbre "Jingle Bell".
Presque les deux tiers des ménages aux Etats-Unis (63%) ont au moins un animal de compagnie, soit 90,5 millions de chats et 73,9 millions de chiens selon les chiffres de l'Association des producteurs d'objets pour animaux (APPMA). Les dépenses pour l'achat de cadeaux pour ces compagnons devraient s'élever à près de 2,6 milliards de dollars dans les prochaines semaines, selon cette association.
Outre les traditionnels jouets, vêtements et autres accessoires traditionnels, les propriétaires, de préférence fortunés, de chiens et chats américains devraient opter cette année pour les cadeaux électroniques du dernier cri.
En tête, le téléphone portable pour chien "PetsCell" imaginé par une petite société de Scottsdale dans l'Arizona (sud-ouest), PetsMobility, destiné en priorité aux maîtres angoissés à l'idée de perdre leur "meilleur ami".
Le PetsCell, sorte de talkie-walkie, se porte au collier et permet de "parler à votre chien ou de le retrouver, grâce au système GPS intégré, dans le cas où il se serait perdu", explique Terry Willis, directeur des créations chez PetsMobility.
Votre labrador favori peut répondre par un joyeux aboiement ou un furieux grognement, selon son humeur. Et si un étranger retrouve votre compagnon errant, il peut directement vous contacter en appelant l'un de vos numéros de téléphone programmés dans le PetsCell.
Ce mobile "unique", selon ses concepteurs, résiste à l'eau et aux chocs, n'excède pas la taille et le poids d'un téléphone portable pour le genre humain et sera commercialisé au printemps 2006 en Amérique du Nord et dans "un avenir non encore précisé en Europe", précise M. Willis.
L'appareil, qui inclut en plus un système dit "geofence" de barrière électronique vous alertera par une sonnerie sur votre portable lorsque le chien quitte le périmètre de votre immeuble ou votre jardin.
Le PetsCell coûtera entre 300 et 350 dollars. L'abonnement, lui, se chiffrera entre 12 et 15 dollars par mois.
"Nous avons plein de demandes de célébrités qui veulent être les premières à l'acquérir" pour leur chien préféré, affirme M. Willis, en refusant de révéler des noms.
Avec un imperméable ou un manteau du dernier chic, l'épagneul de tel ou telle star flanqué de son propre téléphone portable sera du plus bel effet.
Pour les femmes et hommes d'affaires aux horaires de bureau souvent extensibles, le distributeur numérique programmable de nourriture permettra de finir une importante réunion sans le souci du matou qui ronge les tapis faute d'avoir eu ses croquettes à temps.
Appelé "Intelligent Automatic Pet Dish", ce distributeur automatique de nourriture et d'eau s'ouvre aux heures pré-programmées, accompagné de 20 secondes de message pré-enregistré pour appeler le matou ou le toutou à venir se sustenter.
Enfin, en attendant le lecteur MP3 ou de CD pour animaux, vous pouvez déjà leur acheter le CD spécial Noël "Jingle Bells Dog Mix", une compilation du groupe "The Jingle Dogs". Les aboiements, hurlements et gémissements d'une centaine de vrais chiens ont été enregistrés pendant un an dans la région de Los Angeles pour cette édition unique calquée sur le célèbre chant de Noël écrit en 1857 par James Pierpont.

Un Noël qui a du chien à la Maison Blanche

WASHINGTON (AP) - Comment dit-on "Joyeux Noël" en Scottish terrier? Il suffit de demander à Barney et Miss Beazley, les "First dogs" de la Maison Blanche.
[Le 7 decembre], la First Lady Laura Bush a offert en avant-première à des petits patients de l'hôpital pour enfants de Washington et à leurs familles la très kitsch vidéo de Noël concoctée par la présidence, avec dans les premiers rôles les deux scottish terriers de la famille Bush.
Ce pur moment de bonheur décalé, intitulé "A Very Beazley Christmas", raconte l'histoire de Barney le petit chien noir, très jaloux de sa petite soeur Miss Beazley, dont c'est le premier Noël à la présidence, et sur laquelle s'extasie tout le staff de la Maison Blanche. Du coup, Barney, furieux d'avoir perdu l'exclusivité, se venge en cachant les cadeaux de Noël de sa soeur.
Complices de la bluette, le directeur de cabinet présidentiel Andrew Card et le secrétaire au Commerce Carlos Gutierrez, tout comme les stars de la télé Nancy O'Dell et George Stephanopoulos, attisent la jalousie de Barney en vantant les charmes de Miss Beazley, si charmante, si photogénique...
Grand moment du film, lorsque le président George W. Bush convoque pour les gourmander les deux locataires canins de la Maison Blanche, assis sur les fauteuils du Bureau Ovale, l'air plutôt contrit. Chacun en prend pour son grade, Barney pour avoir fait disparaître les cadeaux de sous le sapin de Noël. Et sa soeur pour trop faire les yeux doux à la presse... Pour finir par un président magnanime qui les réconcilie en les appelant à "respecter l'authentique esprit de Noël".
Après moultes cavalcades canines dans les couloirs, le mot de la fin reviendra à la First Lady, qui, un chien sous chaque bras sur fond de sapin, souhaite à tous les Américains un joyeux Noël...
Tous les ans, tradition lancée par Jackie Kennedy, la femme du président des Etats-Unis se rend dans les hôpitaux au moment des fêtes de fin d'année. Pour Diamond Moseley, cinq ans, hospitalisée avec de l'asthme chronique, la diffusion de la vidéo des chiens aura été le meilleur moment de la visite de la First Lady. Tout comme la présence, en chair et en os, de Miss Beazley, qui accompagnait sa maîtresse à l'hôpital.
Quant à la vidéo, elle est disponible sur le site de la Maison Blanche !

18 décembre 2005

Une CNN "a la francaise"

Attendue depuis près de quatre ans, la Chaîne française d'information internationale a été officiellement lancée [le 30 novembre dernier].
Sera t-elle David faisant douter Goliath ? La Chaîne française d'information internationale (CFII) a désormais la tâche d'imposer une alternative à l'information anglo-saxonne dominante. [...] Le ministre de la Culture et de la Communication a insisté sur la nécessité et l'importance d'«assurer, dans le monde, une diversité et un pluralisme de points de vue». En arrière-plan, le traitement par les chaînes américaines des émeutes dans les banlieues françaises et le regret de n'avoir pu donner le change à travers des médias au rayonnement international.
Mais une telle influence médiatique a un prix. La CFII est dotée d'un budget de 65 millions d'euros pour l'année 2006, abondé de 15 millions pris sur le budget au titre de la fin de l'année 2005. En rythme de croisière et pour ses trois premières années d'existence, ce sont 70 millions qui lui seront dévolus chaque année. La chaîne devrait recruter 130 journalistes et donc se doter d'«une rédaction propre», présente dans les principaux pays du monde. Elle émettra directement en français, en anglais et en arabe. Un effort non négligeable même s'il reste dans un premier temps modeste par rapport aux grandes chaînes internationales historiques.


En comparaison, CNN compte 4 000 salariés, diffuse en anglais, en espagnol, en turc et en allemand, et dépensait en 2003 près de 560 millions de dollars. Sa consoeur MSNBC fait travailler 500 salariés et disposait cette même année de 240,7 millions de dollars.
[...]
Avant la diffusion des premières images, prévue au second semestre 2006, la CFII se concentrera sur son lancement commercial, sur le câble, le satellite et l'Internet. Sa diffusion en France la mettra en concurrence avec des chaînes comme LCI, i télé, BFM TV et TV 5. Mais la chaîne détenue à 50/50 par Francetélévisions et TF 1 va aussi devoir mettre en place son organisation interne. Tout le projet reposera sur Alain de Pouzilhac, futur président du directoire, puisque Francetélévisions comme TF 1 sont unanimes sur son choix. Cependant, le nouvel homme fort de la CFII souhaite jouer son rôle jusqu'au bout et avoir la maîtrise de l'organisation et du recrutement de son état-major.
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Source : Paule Gonzalès pour Le Figaro, 1er decembre 2005.

16 décembre 2005

Hockey, brunch, et Xmas luncheon

Cette semaine on a subi une mechante vague de froid sur New York, avec des temperatures avoisinant les 16 degres Farenheit. 16-30 = -14 / 2 = -7 degres. Avec le vent, c’est un peu glagla. Ca va quand on se couvre bien : bonnet, echarpe et gants. Mais il reste toujours un bout de nez dehors, qui menace de tomber comme celui des lepreux au Moyen Age… Enfin c’est l’impression que ca me donne toujours !
Vendredi soir on est alle voir un match de hockey au Continental Arena, c’est juste a cote du Giant Stadium, mais contrairement au Stadium, c’est couvert. Bon, quand l’interieur est transforme en patinoire, il n’y fait pas vraiment beaucoup plus chaud…
C’etait les New Jersey Devils contre les Colorado Avalanche. Les Devils qu’on soutenait ardemment ont perdu après une epreuve de mort subite (c’est bien comme ca qu’on dit ?). L’interessant n’etait pas tant le jeu pour une neophyte comme moua, mais de voir l’habilite des joueurs, au lieu d’aller directement recuperer le palet, a taper sur leur adversaire pour le recuperer ! Vive le sport…
Apres cela, on est alle se rechauffer au Lounge Eleven, un bar sympatoche d’Hoboken, et a distance viable de l’appartement (traduction : on est rentre sans etre completement congeles).

Samedi ? Oh samedi c’etait bien, on n’a rien fait. Meme pas le soir. Avec Thomas on a fait les “couch potatoes” devant l’Enquete Corse
… Tres tres marrant ! Pour une fois j’ai apprecie Clavier qui d’habitude me crispe au plus haut point.
Dimanche ? Monsieur allait skier et s’est leve vers 6h30. Moi je me suis retournee en m’enroulant dans la coquette pour n’ouvrir un oeil que vers midi. Et partir pour un brunch a Hoboken, une petite institution sur Court Street – l’ultime rue d’Hoboken qui est encore pavee et toute etroite, elle fait penser a nos petites rues de chez nous. On y etait tellement bien qu’apres 16 heures seulement on s’est leve… pour aller prendre un café chez Starbucks et continuer nos discussions jusqu’a 20 heures passees…
Lundi midi, on a fait notre Xmas luncheon dans la boite ou je travaille. Cela veut dire que chacun rapporte un plat “typique” de Noel – moi j’ai fait des sables de Noel - et on dejeune tous ensemble.
Et aussi, pour donner de vrais airs de la Noyelle, une semaine avant, chacun tire au sort un nom de quelqu’un du department, et doit lui faire un cadeau. Une sorte de “Secret Santa” sauf qu’au final tout le monde sait a peu pres qui a fait un cadeau au qui ! Moua j’ai eu un gift certificate pour Kate’s Paperie. La omaillegode qui a tire mon nom tenait a m’offrir un journal (diary) et n’a finalement pas pu se decider sur lequel choisir… Ouf ! A la place je me suis achete deux livres. Un petit livre de photographies de Doisneau et le Guide Michelin de New York ! C’est la premiere annee que le Bibendum se lance a l’assaut de la grosse pomme. On va tester demain un brunch qu’il recommande dans Chelsea.
A part ca ? Lundi soir, une petite bouffe avec Angelique et Bene. Mardi soir, un verre au lounge Eleven avec Fred, mercredi je suis allee voir une exposition faite par les etudiants du FIT : une collection de vetements – robes de soiree, sportwear ou avant gardiste – superbe. C’est grace a Typhaine
que j’ai pu voir – ouiiii les photos bientot en ligne !

11 décembre 2005

Axelrod Fat Free Yogurt


Apparemment ? Un innocent petit yaourt saveur vanille, format americain. Ca veut dire dans un pot qui se referme et qui pese ses augustes 170 grammes (et encore, certains vont jusqu'a 200 grammes contre les 125 franchouilles).
Sur le pot, on reste fascine par les 90 calories annoncees, si on s'avale tout le pot d'un coup. Car ses comperes montent allegrement jusqu'a leurs 200 calories pour la meme quantite. Pas de "transfat"... par contre... j'ai eu le malheur de regarder jusque de l'autre cote...
Les ingredients de la "chose" : "cultured pasteurized nonfat milk, whey protein concentrate, modified food starch, crystalline fructose, whey, vanilla extract, carrageenan, pectine, aspartame, potassium sorbate to preserve freshness, natural flavors, citric acid."
Bon. Evidemment, une fois que j'ai lu, j'ai plus faim, alors les 90 calories...

10 décembre 2005

Fort Myers, parties and snow

Ahhhh la neige. Ma premiere neige de l’annee a New York. Ce matin il neigeait sur Hoboken de gros flacons comme on ne les imagine que dans les dessins animes de Walt Disney – j’ai pris quelques photos que je mettrai tres vite en ligne. La premiere neige est toujours agreable, c’est vers fevrier que ca ce gate, quand on en a vraiment marre et qu’on voudrait remettre ses petites robes d’ete.
En parlant de petites robes d’ete, j’etais en Floride ce week-end. Je suis partie vendredi après-midi de JFK pour me poser a Tampa deux heures et demi plus tard ou j’ai retrouve Thomas. On a file sur la route jusqu’a Fort Myers Beach, station balneaire des plus classiques de la cote Ouest de la Floride. Au programme de notre week-end ? Rien. Le paysage y imposait cette discipline… Et la, c’est la vue qu’on avait depuis notre chambre d’hotel.

Nous nous en fumes à Saint Petersbourg. Saint Petersbourg. Ouioui. Ok, j'admets, je fais partie des ignares qui ne savaient pas jusqu'a ce week-end qu'il exite un Saint Petersbourg en Floride ! Mais bon. Depuis ca va mieux...
Je suis rentree lundi, pas exactement comme je l’aurais voulu. J’avais reserve un vol partant exactement a 7h28 du matin vers JFK pour etre quand meme au bureau l’apres midi. En arrivant aux aurores a l’aeroport, surprise ! Vol annule. On me proposait de me re-booker sur un vol a midi et des bricoles. Groumpf. En allant pleurnicher a un comptoir j’ai obtenu d’etre mise sur un vol qui partait a 7h27 vers La Guardia. Hehe… Et comme entre temps j’avais appele le bureau pour leur dire que je ne viendrais pas (arriver a 16h ca ne vaut pas vraiment la peine), eh bien je me suis pris un jour off. Un peu moins pratique pour rejoindre Hoboken, La Guardia, vu qu’il n’y a pas d’air train comme a JFK mais bien. Cette après-midi de vacance m’a permis enfin de craquer et de faire le sapin ! Ca y est, on sent vraiment la Noyelle qui approche. (enfin, mettons la Holiday Season pour ne froisser personne).
Mardi, de retour au bureau legerement bronze, la journee a file tres vite car le soir nous avions la “Holiday Party” de la compagnie. Nous etions donc tous reunis a l’Union Square BallRoom” pour diner et danser. Evidemment ce sont des horaires a l’americaine, ce qui veut dire que l’on dine vers 18 heures et qu’a 22 heures tout le monde est rentre chez soi…

Ca m’a permis d’aller ensuite aux French Tuesdays qui se tenaient a Pacha , un club qu’on a decouvert en avant premiere puisqu’il n’ouvre theoriquement que ce week-end. Beaucoup trop de monde a mon gout (plus de 1800 personnes !), ce qui m’a un peu enervee vu que je ne suis pas un modele de patience. En tout, entre le depot et la recuperation, ¾ d’heure passee rien que dans la file d’attente pour le vestiaire… Groumpf ! Mais la musique etait bien, sinon je n’y serais pas restee si tard. (Pas tres fraiche le lendemain mais bon).
Mercredi soir, relache, et hier un diner tranquille chez Benedicte a Hoboken. Ce soir nous allons voir un match de hockey sur glace au Giant Stadium. Les New Jersey Devils contre Colorado !

Open house !


La quete de l'appartement ideal releve ici du marathon de l'horreur. Qui n'a jamais visite un appartement "charming" (=petit), "in a lively area" (=bruyant), "in a authentic building" (=sans ascenseur mais avec des cafards) leve la main.
Les agences immobilieres se frottent les mains. Et pour cause : vu le prix... difficile de trouver un F2 (one bedroom) decent sur Manhattan a moins de $1500 par mois. Gloups !
Et comme les New Yorkais sont des gens occupes, les agences les attirent le week-end avec des petits panneaux postes au coin des rues "open house 12 to 4" par exemple : et alors on peut visiter, gratuitement ! Les open houses se font generalement pour les appartements / maisons a vendre et non ceux / celles a louer.
Moi ? J'ai toujours l'impression que c'est la pancarte qui indique le lieu d'anniversaire du petit Kevin, avec tous les ballons qui flottent et toutes les jolies couleurs... Mais bon, il faut bien attirer le chaland !

09 décembre 2005

Holiday vs Christmas


On pourrait croire a la treve des confiseurs pour la Noyelle, eh bien non, cette annee, une guerre encore plus sournoise fait rage aux Etats-Unis : celle de Noel justement. Pourquoi ? Parce que tout le monde reclame et a droit a la difference. Donc s’il on fete Noel, on doit aussi respecter Hanukkah et Kwanzaa.
Les enseignes commerciales, les radios … de peur de se manger un mechant proces, s’entichent donc toutes du nouveau vocabulaire politiquement correct. On ne vous souhaite plus un merry christmas mais de Merry Holiday. Have a merry holiday season ! Et la chanson « We wish you a merry Christmas » a aussi sa variante « We wish you a merry holiday ».
On pourrait prendre cela pour une bonne blague, alors qu'en fait, cela fait meme des remous jusqu'à la carte de vœux envoyee par la Maison Blanche. 

What's missing from the White House Christmas card? Christmas.
Qu'est-ce qui manque sur la carte de Noël de la Maison Blanche? Noël.
(et accessoirement des humains ou quelquechose de rouge pour faire moins tristoune).
Ce qui me herisse ? Cela ne leurre personne, les magasins font la majeure partie de leur chiffre d’affaires en decembre pour les fetes de fin d’annee. Ils font leur beurre sur Noel mais n’utilisent pas le mot… Ils disent Merry Holidays mais tous leurs decors, bonshommes joviaux de rouge vetus et petits rennes crient Noel a tous les coins de rue.
Evidemment il vous est maintenant interdit de parler de “Xmas tree”, mais on vous recommande chaudement le “Holiday Tree”.
Meme mon entreprise n’a pas ose mettre Xmas sur sa carte d’invitation pour notre Holiday Party. Pourtant on a bien le houx et les petits decors…
Et le Maire d'Hoboken ? Lui n'a pas reussi a se decider. La pancarte du city hall ne veut vexer personne et annonce "Merry Christmas and Happy Holidays". 


En France on a les non-voyants, les mal-entendants et les sans domicile fixe, mais la, je crois qu’on atteint le ponpon du politiquement correct ! 

07 décembre 2005

De Saint Nicolas au Père Noël

Le personnage de Saint Nicolas est inspiré de Nicolas de Myre, l'un des saints les plus populaires en Grêce et dans l'Eglise Latine. On sait qu'il fût Evêque de Myre au 4ème siècle. Sa vie et ses actes sont entourés de légendes. Avant sa mort, saint Nicolas s'était rendu auprès du Saint-Père à Rome, et, sur le chemin de retour, il s'était séjourné dans la ville de Bari en Italie méridionale. Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire Romain. Pour cette raison, on célèbre la Saint-Nicolas le 6 décembre. Il fut enterré à Myre. En 1087, des marchands italiens volèrent ses ossements à Myre et les emportèrent à Bari. Les légendes traditionnelles de Saint Nicolas furent pour la première fois recueillies et écrites en Grêce par Metaphrastes au 10ème siècle.
Saint Nicolas est fêté tous les 6 décembre, dans l'est (Lorraine et Alsace), le nord de la France, la Belgique, l'Allemagne, la Hollande, l'Autriche, les Pays Bas. Il fait le tour des villes pour récompenser les enfants sages. Il visite les écoles maternelles, distribue des friandises aux enfants sages (du pain d'épices et des oranges) et se voit remettre les clés de la ville par le maire. Chars, défilés prestigieux, feux d'artifices... Saint Nicolas est une fête importante dans la vie culturelle de ses régions.
Saint Nicolas, dans son costume d'évêque fait équipe avec un personnage sinistre, le pere Fouettard. Celui-ci, tout vêtu de noir n'a pas le beau rôle puisqu'il est chargé de distribuer les coups de trique aux villains enfants. Ce n'est qu'au XVIe siècle qu'on commença à parler du Père Fouettard. Un des légendes raconte que le Père fouettard est né à Metz en 1552, lors du siège de la ville par les troupes de Charles Quint. Les habitants promenèrent l'effigie de l'Empereur à travers les rues, puis la brûlèrent. Ainsi, le Père Fouettard, serait dit on, Charles Quint.
Après la Réforme protestante survenue au XVIe siècle, la fête de Saint Nicolas fut abolie dans certains pays européens.
Les Hollandais conservèrent cependant cette ancienne coutume catholique. Ainsi, les petits Néerlandais continuèrent de recevoir la visite de Sinterklaas (saint Nicolas) la nuit du 6 décembre.
Au début du XVIIe siècle, des Hollandais émigrèrent aux États-Unis et fondèrent une colonie appelée "Nieuw Amsterdam" (en néerlandais) qui, en 1664, devint New York. En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint-Nicolas se répandit aux États-Unis. Pour les Américains, Sinter Klaas devint rapidement Santa Claus.
Ce donateur attentionné, représenté sous l'aspect d'un vieillard à barbe blanche portant un long manteau à capuchon ou parfois même des habits épiscopaux, demeurait néanmoins un personnage moralisateur. Il récompensait les enfants méritants et punissait les ingrats et les dissipés.
Après plusieurs décennies, la société chrétienne trouva plus approprié que cette "fête des enfants" soit davantage rapprochée de celle de l'enfant Jésus. Ainsi, dans les familles chrétiennes, saint Nicolas fit désormais sa tournée la nuit du 24 décembre.
Dans l'Est de la France, le culte de Saint Nicolas et le pèlerinage à Saint-Nicolas-du-Port étaient très populaires dès le Moyen Âge. Au XVIe siècle, les réformistes, pour détourner cette ferveur populaire, privilégièrent l'image du Christkindel, de l'Enfant Jésus.
Au Canada, pour les francophones catholiques, c'était également l'Enfant Jésus qui venait garnir la chaussette de noël des enfants, la nuit du 25 décembre, alors que St-Nicolas s'occupait des petits anglophones. Le Christkindel et Saint Nicolas resteront les deux principaux donateurs de cadeaux jusqu'au lendemain de la première guerre mondiale.


En 1809, l'écrivain Washington Irving parle pour la première fois des déplacements aériens de Saint-Nicolas pour la traditionnelle distribution des cadeaux.
Ensuite 1821 : un pasteur américain, Clément Clarke Moore écrivit un conte de Noel pour ses enfants dans lequel un personnage sympathique apparaît, le Père Noël, dans son traîneau tiré par huit rennes.
Il le fit dodu, jovial et souriant, remplaça la mitre du Saint Nicolas par un bonnet, sa crosse par un sucre d'orge et le débarrassa du Père Fouettard. L'âne fut remplacé par 8 rennes fringuants.
C'est à la presse américaine que revient le mérite d'avoir réuni en un seul et même être les diverses personnifications dispensatrices de cadeaux.
L'événement qui contribua certainement le plus à l'unification de ces personnages fut sans aucun doute la publication du fameux poème de Clement Clarke Moore. Intitulé "A Visit From St. Nicholas", ce poème fut publié pour la première fois dans le journal Sentinel, de New York, le 23 décembre 1823. Repris les années suivantes par plusieurs grands quotidiens américains, ce récit fut ensuite traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.
En 1860, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste à l'emploi du journal new-yorkais “Harper's Illustrated Weekly”, revêt Santa-Claus d'un costume rouge, garni de fourrure blanche et rehaussé d'un large ceinturon de cuir. Pendant près de 30 ans, Nast illustra au moyen de centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus connu chez les francophones comme étant le père Noël.
En 1885, Nast établissait la résidence officielle du père Noël au pôle Nord au moyen d'un dessin illustrant deux enfants regardant, sur une carte de monde, le tracé de son parcours depuis le pôle Nord jusqu'aux États-Unis.
L'année suivante, l'écrivain américain George P. Webster reprenait cette idée et précisait que sa manufacture de jouets et "sa demeure, pendant les longs mois d'été, est cachée dans la glace et la neige du pôle Nord".
C'est en 1931, que le père Noël prit finalement une toute nouvelle allure dans une image publicitaire, diffusée par la compagnie Coca-Cola. Grâce au talent artistique de Haddon Sundblom, le père Noël avait désormais une stature humaine (le rendant ainsi plus convaincant et nettement plus accessible), un ventre rebondissant, une figurine sympathique, un air jovial et une attitude débonnaire. La longue robe rouge a été remplacée par un pantalon et une tunique. Ceci est plus marqué aux Etats Unis, car en France, le père Noël a conservé une longue robe rouge.
Coca Cola souhaitait ainsi inciter les consommateurs à boire du Coca Cola en plein hiver.
Ainsi, pendant près de 35 ans, Coca-Cola diffusa ce portrait du père Noël dans la presse écrite et, ensuite, à la télévision partout dans le monde. L'idée que les enfants se font aujourd'hui du père Noël est fortement imprégnée de cette image.


05 décembre 2005

Aux Etats-Unis, les ménages défavorisés sont rentables pour les banques

[...] De retour d'un voyage d'études dans les banlieues des grandes villes des Etats-Unis, [des responsables de banques et de l'administration française] constatent que les services bancaires aux personnes à revenus faibles ou modestes constituent, outre-Atlantique, un marché concurrentiel et rentable pour les établissements de crédit.
En France, selon des estimations du ministère de la cohésion sociale, 5 millions d'individus sont tenus à l'écart du système bancaire au motif qu'ils ne sont pas assez rentables ou présentent un risque trop élevé d'insolvabilité. Soit ils sont privés de compte en banque ou de moyens de paiements, soit ils se voient refuser l'accès au crédit.
En installant le Conseil national de lutte contre la précarité et l'exclusion le 16 septembre, le premier ministre, Dominique de Villepin, s'est engagé à mettre la lutte contre l'exclusion financière, et l'accès au crédit, au coeur de l'action du gouvernement.
Aux Etats-Unis, la mise en place d'un marché des services bancaires aux habitants des quartiers défavorisés ne s'est pas faite à l'initiative des banques, mais sous la contrainte des autorités politiques. Ce sont, en effet, les mouvements antiségrégationnistes des années 1960 et 1970 qui ont conduit les administrations Johnson, Nixon et Carter à adopter des lois rendant illégales les pratiques discriminatoires dans l'accès au crédit, dont le fameux Community Reinvestment Act (CRA) de 1977, relancé par Bill Clinton en 1994. "C'est une loi sans équivalent en Europe, explique Kent Hudson, un consultant américain exerçant en France. Les banques américaines doivent prêter à la clientèle défavorisée dont elles acceptent les dépôts, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un partenaire financier spécialisé qu'elles subventionnent."
Seuls les établissements capables de prouver qu'ils ne peuvent distribuer ces crédits de manière rentable sont autorisés à s'affranchir de la loi. Le dispositif est très contrôlé, les banques devant publier leurs statistiques de crédits par zones géographiques et par communautés. Le moindre manquement se traduit par une baisse de la note que leur accorde l'autorité de tutelle des établissements bancaires. Il est immanquablement sanctionné par une campagne critique du mouvement consumériste, très puissant outre-Atlantique.
S'il a fait grincer des dents lors de sa mise en place, le système semble bien fonctionner. Plus de 40 000 établissements – des sociétés de crédit appartenant aux grandes banques, des banques sociales privées et des institutions proposant des crédits de très faibles montants– interviennent dans les quartiers difficiles, y proposant une gamme complète de services financiers (crédits hypothécaires ou à la consommation, etc.). Désormais, les crédits immobiliers accordés aux personnes à faibles revenus représentent 20 % du marché total, soit un encours de 800 milliards de dollars (684 milliards d'euros !). Un prêt à la consommation sur trois est accordé à une personne en situation de précarité.
[...]
Par ailleurs, tandis que l'exclusion financière régresse, certains quartiers auparavant économiquement et socialement sinistrés sortent la tête de l'eau. "A Chicago, une banque locale, la Shore Bank, a rendu possible la réhabilitation de quartiers entiers en moins de vingt ans en permettant à la population noire d'acquérir des logements, raconte Hugues Sibille, adjoint du président du Crédit coopératif. Elle a opéré comme une banque de marché, sans perdre d'argent."
[...]
Le modèle américain est-il transposable France ? "Il n'est sans doute pas duplicable en l'état", estime Luc Matray, directeur du Crédit municipal de Paris. De fait, si le nombre d'exclus financiers a baissé aux Etats-Unis, beaucoup de ménages modestes sont étranglés par des tarifs prohibitifs.
Pour M. Matray, l'expérience américaine montre surtout que la lutte contre l'exclusion financière "a besoin, pour réussir, d'une impulsion politique forte". Une telle impulsion continuerait de faire défaut en France, où la réflexion sur les moyens de lutter contre l'exclusion bancaire est centrée sur l'accès au compte et aux moyens de paiements. "En annonçant la création prochaine d'un service bancaire universel ouvert à tous, M. de Villepin veut généraliser l'accès au compte et ne fait qu'achever la politique engagée par Georges Pompidou", estime M. Matray.
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Source : Le Monde, Anne Michel. Edition du 19.11.05

03 décembre 2005

Shenandoah et Caledonia State Parks pour le week-end de Thanksgiving

Ca y est, le compte a rebours pour la Noyelle a commence. A croire que le lendemain de Thanksgiving deja, les sapins et decorations bourgeonnaient dans la ville. Ok, j’ai moi aussi ete en avance pour mettre les girlandes electriques dans l’appartement, des petites loupiottes un peu partout parce que c’est joli. Ok, le jour de Thanksgiving, si Thomas ne n’avait pas arretee, j’aurais ete capable de faire le sapin. Mais bon.
Donc le compte a rebours a commence. Tout a l’heure je suis passée a cote du Rockefeller center, eh bien figurez vous que le sapin est deja la, surplombant la patinoire, majestueux, parseme de lumignons multicolores. Dans le hall de mon batiment aussi, un immense sapin et des couronnes aux murs. Alors quoi, je fais finir par croire que je suis en retard.
Mais revenons a nos moutons. Dans la derniere niouzlettre, j’avais la flemme decide de faire monter le suspense pour les peripeties de mon dernier week-end.
Je vous avais abandonnes au jeudi soir après la dinde de Thanksgiving. Notez que j’en ai encore mange a midi et ca commence a me gaver un peu, c’est le cas de le dire. Toutes les variants sont bonnes. Seconde round : dinde rechauffee (basique) avec son gratin dauphinois. Troisieme et quatrieme : lunchboxes avec accompagnement varie. Un jour des carottes et champignons a la crème, le lendemain du mais. Cinquieme round : decarcassage de la bestiole, passage au mixer des petits bouts et hop ! Y’avait “plus qu’a” cuisiner les lasagnes (après avoir fait la sauce tomate, et la béchamel, sans oublier de me bruler la derniere phalange de l’index gauche au passage, deuxieme degre de brulure sinon c’est pas drole). La ? Il reste de la dinde (au congelateur) et des lasagnes (dans le frigo). Chers parents si vous me lisez : pitie, pas de dinde pour la Noyelle. Plutot du foie gras poele.
Donc je disais. Samedi dernier. On a loue une voiture avec Thomas, direction la West Virginie via la Pennsylvanie. Ce qui nous a permis de traverser le pays des Amishes. Nonon pas de photos, j’aurais trop eu l’impression de me promener dans un zoo. Du coup c’est a peine si on est descendu de voiture. Et aussi : on a fait une petite halte pour voir un village miniature, amusant de voir la precision. On se serait cru des enfants regardant bouche bee une immense salle avec une multitude de trains electriques et autres gadgets in situ. 


Sur la photo, au premier plan, une reconstitution du village de Sleepy Hollow. Rings a bell ? C’est aussi le titre d’un film fantastique de Tim Burton avec Johny Deep.
Samedi, on est descendu en voiture jusqu’au Shenandoah National Park ou on a marche un peu toute la journee. Il faisait froid mais tres beau. Et si j'ai l'air d'un poussin geant sur la photo ca n'a rien a voir, c'est juste parce que sinon j'avais le choix entre mes deux manteaux : le long en laine ou la petite veste Fendi, donc Thomas m'a prete ce qu'il avait !  

Et on a meme vu des deers, vraiment a portee d’appareil photo, et pas farouches du tout ! Ceux la se faisaient des papouilles et ils etaient tout mimis… 

En fin d’apres-midi, on est alle visiter les grottes de Luray, qui sont les plus grandes de la Cote Est des Etats-Unis. Evidemment on a essaye de prendre des photos avec un taux de succès plus ou moins haut. 

Le dimanche, c’etait un peu “time to go back” et on avait peur de se faire coincer dans les embouteillages du New Jersey, car si toutes les routes menent a New York, tous les embouteillages aussi.
On a tout de meme fait une halte dans le Caledonia State Park  – oui je sais pourquoi il s’appelle comme ca :

The park is named for Thaddeus Stevens’ charcoal iron furnace, named Caledonia, which began operation in 1837. The scenic watercourse along PA 233 was once the millrace that operated the furnace waterwheel. The Honorable Thaddeus Stevens was born in Caledonia County, Vermont. Caledonia is the name given to ancient Scotland by the invading Romans. Thaddeus Stevens became a famous abolitionist, statesman and father of the public school system in Pennsylvania. In June of 1863, Confederate cavalry under the command of General J. A. Early destroyed the iron furnace. Historians theorize that the furnace was destroyed not just to slow the industrial power of the northern states, but also because of Stevens’ views opposing slavery. Pastures were used as field hospitals for the wounded taken from the Gettysburg Battlefield. Today they are playfields for visiting children.
The iron furnace changed hands numerous times after Stevens’ death. In 1902, the land was sold to the Commonwealth of Pennsylvania. The Chambersburg and Gettysburg Trolley Company leased the park and built a trolley through what is now the day-use area. The company built various amusements in the park. In 1922, Robert Miller built a nine-hole golf course. This popular, challenging course now has 18 holes.
In 1927, the Pennsylvania Alpine Club reconstructed the stack of the old furnace as a reduced scale monument. The reconstructed stack and blacksmith shop are the only visible reminders of the early iron works.
In 1933, the Civilian Conservation Corps (CCC) built a camp in Scotland, PA, and worked building roads and recreational facilities.

Et, oh miracle, pas un embouteillage malgre le “heavy traffic” pour rentrer.
Cette semaine ? Plutot calme. Je me prepare mentalement pour aller passer le week-end a venire en Floride, du cote de Tampa et Fort Myers… C’est tres dur ! 

Office Xmas party


December 1
TO: ALL EMPLOYEES

I'm happy to inform you that the company Christmas Party will take place on December 23rd at Luigi's Open Pit Barbecue. There will be lots of spiked eggnog and a small band playing traditional carols...feel free to sing along. And don't be surprised if our CEO shows up dressed as Santa Claus to light the Christmas tree! Exchange of gifts among employees can be done at that time; however, no gift should be over $10. Merry Christmas to you and your family.

Patty Lewis
Human Resources Director


December 2nd
TO: ALL EMPLOYEES

In no way was yesterday's memo intended to exclude our Jewish employees.We recognize that, Hanukkah is an important holiday that often coincides with Christmas (though unfortunately not this year). However, from now on we're calling it our "Holiday Party." The same policy applies to employees who are celebrating Kwanzaa at this time. There will be no Christmas tree and no Christmas carols sung. Happy Holidays to you and your family.

Patty Lewis
Human Resources Director


December 3rd
TO: ALL EMPLOYEES

Regarding the anonymous note I received from a member of Alcoholics Anonymous requesting a non-drinking table, I'm happy to  accommodate this request, but, don't forget, if I put a sign on the table that reads, "AA Only," you won't be anonymous anymore. In addition, forget about the gifts exchange-no gifts will be allowed since the union members feel that $10 is too much money.

Patty Lewis
Human Researchers Director


December 7th
TO: ALL EMPLOYEES

I've arranged for members of Overeaters Anonymous to sit farthest from the dessert buffet and pregnant women closest to the restrooms. Gays are allowed to sit with each other. Lesbians do not have to sit with the gay men; each will have their table. Yes, there will be a flower arrangement for the gay men's table. Happy now?

Patty Lewis
Human Racehorses Director


December 9th
TO: ALL EMPLOYEES

People! People! Nothing sinister was intended by wanting our CEO to play Santa Claus! Even if the anagram of "Santa" does happen to be "Satan," there is no evil connotation to our own "little man in a red suit."

Patty Lewis
Human Ratraces


December 10th
TO: ALL EMPLOYEES

Vegetarians! I've had it with you people!! We're going to hold this party at Luigi's Open Pit whether you like it or not, you can just sit at the table farthest from the "grill of death," as you put it, and you'll get salad bar only, including hydroponics tomatoes. But, you know, tomatoes have feelings, too. They scream when you slice them. I've heard them scream.  I'm hearing them right now...Ha! I hope you all have a rotten holiday! Drive drunk and die, you hear me?
The Bitch from Hell


December 14th
TO: ALL EMPLOYEES

I'm sure I speak for all of us in wishing Patty Lewis a speedy recovery from her stress-related illness. I'll continue to forward your cards to her at the Hospital. In the meantime, management has decided to cancel our Holiday Party and give everyone the afternoon of the 23rd off with full pay. Happy Holidays!

Terri Bishop
Acting Human Resources Director

30 novembre 2005

Les francais aux USA

Voici (source Wikipedia, pas souvent des plus fiables!) le nombre de personnes par etat ayant pour langue maternelle le francais. Etat des lieux : an 2000, estimation.

Florida  337,605
New England  320,924
New York State 295,556
California 139,174
New Jersey 76,008
Texas 65,778
Pennsylvania 52,517
Maryland 49,560
Georgia  48,391
Ohio  45,015
Illinois 44,847
Virginia 42,782
Michigan  39,657
North Carolina  34,642
Washington  22,701
Missouri 20,203
South Carolina 19,359
Indiana 18,362
Colorado 18,317
Tennessee 18,067
Minnesota 16,085
Arizona  15,868
Wisconsin  15,120 
Alabama 13,895
Kentucky 12,780
Oregon 12,123
Mississippi 10,968
Other states 92,118


Ce qui fait environ 0.64 % de la population americaine qui parle francais - et ca ne prend pas en compte les feneants qui, comme moi, ne sont pas inscrits au Consulat !
Note - 40 000 francais declares a New York.

28 novembre 2005

Manhatte (en francais dans le texte)

Pour la petite histoire, le fondateur de "Nieuw Amsterdam" (en néerlandais) qui, en 1664, devint New York, acheta l'île de Manhattan pour quelques florins - on disait Manhatte en français - était un francophone réfugié en Hollande : Pieter Minuit.

26 novembre 2005

Les dindes de Bush a Disneyland

George W. Bush gracie deux dindes et les envoie à Disneyland...

WASHINGTON (Reuters) le 11/22/05 - Comme c'est la tradition aux Etats-Unis ces 15 dernières années, le président George W. Bush a solennellement gracié mardi deux dindes normalement destinées à finir rôties au repas de la fête de Thanksgiving, qui tombe jeudi.
Mais ce qui n'est pas banal, c'est la décision du chef de l'exécutif d'envoyer "Marshmallow" et "Yam", les deux dindes originaires du Minnesota distinguées cette année, finir tranquillement leurs jours au soleil de Californie, au parc d'attraction de Disneyland, à Aneheim.
"Je sais que Marshmallow et Yam vont se régaler à se dandiner au soleil de Californie en se rappelant leur jeunesse au Minnesota", a déclaré sans sourciller Bush, flanqué de son vice-président Dick Cheney, lors de la cérémonie officielle annuelle de "pardon des dindes de Thanksgiving".
"Gracier des dindes n'est pas une mission que je prends à la légère", a-t-il ajouté.
Les deux volatiles graciées ont été choisies à la suite d'un "vote" électronique effectué à partir d'un site internet de la Maison blanche.
Jusqu'ici, les bêtes épargnées étaient envoyées dans une réserve de Virginie appelée "Frying Pan" (Poêle à frire").
Mais le mouvement de défense des droits des animaux Peta a supplié le président Bush de ne pas envoyer les deux lauréats de cette année au Frying Pan Park où, selon ces militants de la cause animale, les dindes risquent de mourir de négligence ou des dures conditions de vie.

Sorties a Hoboken et Thanskgibing cooking


Oyez oyez braves lecteurs, tout vient a point a qui sait attendre ou presque. Ok je suis un tout petit peu a la bourre pour la niouzletter mais on fait ce qu’on peut. Il faut dire qu’avec les “vacances” de Thanksgiving  je n’etais pas desoeuvree au point de passer ma vie sur Internet. 
Apres la soiree d’anniversaire a Brooklyn, le reste du week-end dernier (avant Thanksgiving, pour ceux qui suivent pas, dans le fond) a ete relativement calme. Des courses de la Noyelle avec Angelique samedi après-midi, puis un diner au Mile Square, avant de prendre un verre au 3 Forty Grill a Hoboken, parce que les martinis y sont terribles parce qu’on y a une tres jolie vue de New York. Apres un martini – ici c’est un cocktail a base de vodka, et non pas du vin cuit d’origine italienne – on est rentrees, sages jeunes filles que nous sommes… il etait a peine minuit ! Cendrillon aurait ete contente…
Dimanche, une tentative de brunch avortee pour un changement de plan de derniere minute (groumpf), j’ai donc passé mon temps a buller a Hoboken après m’etre promenee un peu a Manhattan. Il faisait froid mais beau.
Lundi de retour au bureau, mais cette semaine avec mon programme de neo-sportive, lundi, donc natation, mardi un cours de step et mercredi yoga, avant le grand week-end de Thanksgiving. Parlons en, justement, du cours de step de mardi… Deux eleves seulement pour la prof, hyper active, et a la fin du cours, Dolce en nage qui se demande si son petit coeur ne va pas lacher… Et la, la prof, tres zen, “c’etait un peu plus rapide que d’habitude, non ?” Euh… Comment dire ? D’habitude je ne sais pas, parce que je n’y suis pas, mais une chose est sure, c’etait TRES rapide… Apres une douche bien meritee, ce mardi soir, j’ai file aux French Tuesdays a Duvet ou le champagne coulait a flot… Du coup, comme Thomas etait rentre la veille d’Europe et souffrait encore du decalage horaire, on n’est pas reste tres tard.
Mercredi, comme c’etait veille de fete, tout le monde a deserte le bureau vers 14 heures, du coup, moi itou ! Et la, prise d’une folie culinaire decidee sur un coup de tete avec Thomas, je suis allee en quete d’une dinde. Bon. Autant vous le dire tout de go, trouver une petite dinde bio la veille de Thanksgiving, c’est comme demander a un americain de situer Paris, France, sur une carte : peine perdue. Du coup pour ne pas transiger sur la qualite “organic” de la sus-citee dinde, je me suis retrouvee avec une bestiole frisant les 7 kilos dans le frigo. Pour un repas de 2 personnes. Sic.

Jeudi, donc, la bete a cuit environ 4 heures dans le four, retournee toutes les demi heures et arrosee de son jus, puis d’une mixture miel-citron qui l’a rendue toute doree, croustillante et miam miam. Et comme on se doutait qu’il y aurait des restes on a invite un copain a nous aider, mais il en restait presque autant après ! Accompagnee de gratin dauphinois, et suivi d’une tarte tatin aux poires, c’etait parfait. Et le temps que la bestiole grille, on a donc dejeune/ dine vers 17 heures, bref un vrai Thanksgiving americain…
La suite du week-end ? Dans la prochaine niouzlettre, sinon je vais y passer des heures !

25 novembre 2005

L'origine de Thanksgiving

Thanksgiving, c’est le quatrieme jeudi de Novembre aux Etats-Unis, c’est aussi l”Action de Grace”, le second lundi d’Octobre au Canada. Cela a des faux airs de Noel, pour nous pauvres Europeens qui n’y comprennont pas tout a la culture locale : on se reunite en famille, on mange sur le coup de 15 heures de la dinde farcie, puis de la pumpkin pie et de la blueberry pie (personnellement je m’en tiendrai a la blueberry pie, je ne suis pas fanatique de la citrouille).

Mais au fait… Ca vient d’ou ?
A la suite de differents avec le roi James Ier, certains Anglais se mirent a remettre en question l’Eglise d’Angleterre et deciderent de s’en separer : ils partirent en Hollande… puis finirent, le 6 septembre 1620, par se decider pour le Nouveau Monde et embarquerent ainsi a bord du “Mayflower” depuis Plymouth, en Angleterre.
Les pelerins pensaient accoster vers la Virginie, mais tombent sur ce qu’on appelera ensuite Cape Cod (le cap de la morue, pour les accros de la traduction). Les pelerins s’installent la, nomment leur campement “Plymouth” (ils sont plein d’imagination). Le premier hive rest tres difficile pour ces debarques : le climat est rude, ils sont arrives trop tard pour mettre les terres en culture et rien ne pousse. La moitie de la colonie meurt de maladie.
Un jour, un Indien Wampanooag (c’est le nom de la tribu) leur rend visite… Les pelerins prennent d’abord peur… mais ils ne sont pas les premiers a avoir foule les terres americaines : d’autres anglais sont deja passes par la, et cet indien qui les aborde parle l’Anglais dans le texte… cela rassure nos anglais.
Sur ces entrefaits, la communaute decide de conclure un “traite de paix” avec les Indiens… Personne n’est dupe, mais cela rend au moins les indicents de voisinage un tantinet moins nombreux. Indiens et pelerins font alors du commerce.
L’annee est difficile, mais les Indiens aident les pelerins en leur offrant des dindes sauvages et du mais. Au printemps suivant, les Wampanooags enseignent aux Pelerins la culture du mais, mais egalement la chasse et la peche.
C’est ainsi qua partir de l’automne 1621, ils recoltent du mais, des haricots, des potirons. A l’issue de cette premiere recolte, les colons decident de remercier Dieu et les Wampanooag. Les Indiens avaient coutume de celebrer la fin de la moisson et de remercier leur Dieu, les pelerins reprennent cette idée. Leur gouverneur, William Bradfort, organise en novembre 1621 une journee d’actions de grace, “Thanksgiving day”, a laquelle ils convient un chef de tribu et 90 Indiens. Les Wampanooag appporterent du gibier et des dindes a rotir, et avec les colons, ils firent ainsi une grande fete : ce fut l’avenement de Thanksgiving.
Les années suivantes, les colons continuèrent à célébrer la récolte d'automne. "Thanksgiving Day", qui se renouvellera chaque année en Nouvelle Angleterre avant que le président Abraham Lincoln ne l'érige en fête nationale en 1863.
Cette célébration des moissons est un moment où les familles se réunissent autour d’un repas. La dinde rôtie avec de la compote d'airelles, les patates douces confites et la tarte a la citrouille sont les plats traditionnels servis ce jour la.

The First Thanksgiving,
par Jean-Louis Gerome Ferris.

24 novembre 2005

L'empire de la sueur

A force de voir mes omaillegodes de collegues me hurler “You’re crazy, that’s 12 points a bite” quand je dejeune des lasagnes aux aubergines devant mon bureau, et de les voir aller a la gym a la place de leur pause dejeuner, ca a fini par me contaminer et me donner mauvaise conscience.

Me voila donc a pousser la porte de l’etablissement le plus proche de mon bureau. New York Health and Racquet Club. Eh bien je peux vous dire que vu le prix du Membership, oui, on est pas loin du raquet organise. Mais passons.
Une musique funk tres energique est diffusee, la standardiste derriere son comptoir me fait un grand sourire, alors je me lance et je lui explique que j’aimerais bien avoir un peu plus d’informations sur le club. Elle me fait un sourire 312 carats (j’en suis encore toute eblouie) et me dirige vers le “membership consultant” (sans rire, c’est le titre du poste !) qui, lui aussi, sourire colgate et tee shirt laissant deviner les heures qu’il a suees sur les machines de torture. Je manque de lui demander un rendez vous pour faire blanchir mes dents, et au dernier moment, je me reprends pour lui demander des infos sur le club. Il jubilee, c’est la partie la plus sympa pour lui : faire le tour du proprietaire en ventant les merites de ses joujoux. Soit. Comme le club est sur plusieurs etages, il me propose de … prendre l’ascenseur pour aller au dernier etage et redescendre ensuite. Devant mon air choque (un ascenseur dans un club de gym ???) il change d’avis et je lui emboite le pas dans l’escalier.
Athmosphere climatisee. Partout, des gens rives sur des velos, des machines que je trouve bizarres, et les gens suant sang et eau devant… un ecran de television ou leurs emails. Pas de doute, on est toujours a New York. De salle en salle, des souffles de douleur et d’effort, des gens qui soulevent des poids, des qui courrent sur un tapis… Moi qui n’avais jamais mis un doigt de pied dans une salle de sport je me dis que l’on n’est pas loin de l’enfer. Et puis aussi une vraie salle de torture, avec des instruments qui rappellent les donjons de notre Moyen Age : la salle de pilates (prononcer “pilatiz”). Des salles pour les cours en groupe, une piscine, petite, mais une piscine tout de meme, des bains bouillonnants, sauna, hammam, massages sur demande, serviettes a dispo dans les vestiaires… Le club s’etend sur 7 etages au total !
Mon Membership Consultant s’enquiert de mes impressions. “Sounds great” je reponds. Il sourit, j’ai repondu juste. Il me demande si je veux essayer le club une journee avant de signer. Oh oui ! Je repars donc avec mon “one day trial membership” et la grille de tarifs exhorbitants pour aller se torturer le corps en cadence.
Jeudi dernier, armee d’une tenue adhoc et de tout mon courage, je pousse la porte du club pour aller le tester. Vestiaires, je me change. J’avais opte pour un cours de “Step”. Quand je rentre dans la salle, le prof termine d’installer les steps, justement, et comme je lui dis que je n’y connais rien il me met devant sur le cote. Je lui serai reconnaissante toute ma vie de ne pas m’avoir mise au milieu, et je le detesterai toute ma vie de m’avoir mise devant. Le debut du cours ? Trop fa-ci-le. Et que je te monte la marche, pied gauche, pied droit, on double, etc. Apres ? Apres j’avais l’impression d’etre le anti-heros d’une mauvaise comdie, en ayant toujours au moins un temps de retard avec tout le monde… C’est tellement rapide qu’a la fin, tout le monde sort rouge ecarlate. En 45 minutes seulement…
J’attire l’attention du lecteur sur mon incapacite apparente a comprendre tous les pas, mais j’ai tout de meme une excuse. Le trainer nous donnait les mouvements a faire dans un micro. La, plusieurs problemes. Premierement : comprendre les mots qui pouvaient etre craches dans le micro, “to the left shmalayala *closing doors*” Ah pardon, je confonds avec le metro pour la fin. Et quand je decomposais enfin le “To-the-left-L-step-kick-repeater-three-times-reverse-your-feet” en plusieurs mots au lieu de mon “shmalayala” du depart, les autres avaient eu le temps de le faire deux fois…
J’avais l’impression d’etre au milieu de cheerleaders attardees qui se battaient pour savoir qui attirerait le plus vite l’attention du coach. Ca piaillait des que possible… Et lui, d’en rajouter pour nous “flatter” : “Who’s got a big fat ass ?” Et toute la salle de repondre en coeur “I’ve got a big fat ass” et le trainer “ So shake your booty!”… Vision d’horreur qu’une bonne dizaine de omaillegodes transpirantes hurlant “I’ve got a big fat ass” en rythme…
J’ai vraiment eu besoin, pour ne pas rire ni tomber de ma marche, de toute ma concentration…

Si je vais signer ? Oh. D’abord je vais aller tester les autres clubs a proximite qui ne font pas partir du meme reseau, pour avoir mon trial day, et savoir si ailleurs aussi, on recycle les cheerleaders…

23 novembre 2005

My Daily Candy


Daily Candy est un site dedie aux New Yorkaises dans l'ame... eprises de shopping et de bons plans. Sous forme d'emails quotidiens, le site vous envoie chaque jour un 'Tip', conseil, astuce, truc a faire en ville... et surtout des bons plans shopping, comme les sample sales.
Daily Candy propose une edition generale, et des bons plans specifiques aux villes de Chicago, Boston, New York, San Francisco ou encore Londres.
Outre les bonnes adresses, le site est emaille d'aquarelles dont j'aime beaucoup le style, et qui croquent la New Yorkaise et la femme moderne. Over-bookee... ou non !

22 novembre 2005

Sport aux Stazunis

Un post de mon copain Fred...

Rassurez-vous, je ne vais pas vous bassiner (enfin, essayer) mais je suis un grand sportif. Surtout du canapé et devant la télé... Ca fait plus d'un an que je traîne aux stazunis et je me suis rendu compte que ce pays a une conception des championnats assez différente de l'Europe... Il y a même certains points très cocasses…

Les 4 sports les plus dominants sont bien évidemment le faux football, le basket-ball, le base-ball et le hockey. Tout le reste n'est même qu'anecdote (sauf une fois tous les quatre ans pour les J.O.-Olympiques). Les quatre championnats, respectivement N.F.L. (National Football League) - N.B.A. (National Basket Association) - M.L.B. (Major League Base-ball) - N.H.L. (National Hockey League), ont la particularité d'être mono division ! Contrairement à tous les autres championnats mondiaux il n'y a pas de deuxième division ou de ligue 2 ou quoi que se soit. Si une équipe se prend 312 - 0 à chaque rencontre, elle sera toujours qualifiée pour la saison suivante. Fou non ? En fait, contrairement au reste de la planète les championnats et les équipes sont purement professionnels. Ceci expliquant peut-être cela. Ici, il faut faire le distinguo entre franchise (équipe) et ville. Pour simplifier, la ville s'occupe de fournir le lieu alors que la franchise s'occupe de tout le reste ! Ce qui fait qu'il y a toujours 2 noms ; un pour la ville et l'autre pour la franchise (ex New York - Giants, New York - Knikcs, New York - Yankees et New York - Rangers). Mais la ou ça devient plus cocasse c'est qu'une franchise peut décider de partir du jour au lendemain dans une autre ville. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi il y a les Los Angeles Lakers, Utha Jazz, Menphis Grizzlis etc. ? Ben oui, initialement les franchises étaient dans une autre ville. C'était les Minneapolis Lakers, New Orleans Jazz etc. (notez que les noms correspondent beaucoup mieux...). Pour résumer, les championnats peuvent être considérés comme des associations d'entreprises... 100% pépettes.

C'est même tellement argent-orienté qu'a la télé ils nous coupent les réclames avec des petits bouts de matches (méchants !). Pognon, toujours : à mon grand étonnement il y a de la publicité de partout et à tire larigot sauf… Sur les maillots. Inouï ! Sous encore : les payes des joueurs ! La N.B.A. et la N.F.L. ont décidé de mettre un frein à toute cette escalade. En effet les salaires des joueurs sont maximisés. C’est à dire qu’il y a une enveloppe maximale pour la paye des joueurs et ils doivent partager. Dans un sens c’est bien, mais les stars raflent la mise et les autres n’ont plus que les miettes. Maintenant, afin d’éviter ce genre d’abus, la NBA a instauré un SMIG ! J’en ai rêvé les US l’ont fait ! La NHL veut s’y mettre aussi. Mais les joueurs ben… Ils refusent (ça se traduirait par une réduction significative de leur salaire) ! Donc ils sont en grève !!!!

Autre point complètement abscons pour nous : the draft. A la fin de chaque saison les franchises font signer un contrat professionnel avec un p'tit jeune plein d'avenir qui joue pour une fac. Le choix se fait dans l'ordre inverse du classement de la saison (c'est le plus nul qui choisit en premier et ainsi de suite). Ca ne coûte rien à l'équipe, mis à part le salaire bien évidemment. C'est dément, ils vont littéralement faire leur marché ! Le plus horrible c'est que maintenant ils vont ans les lycées (Kobe Bryant, Kevin Garnett, Lebron James étaient à peine sortie du lycée et ont été jetés dans le grand bain).

Mini-quizz : en 1984, N.B.A., qui était le troisième pick et par quelle franchise ?

Les infrastructures US sont quand même assez proportionnelles aux pays… Les stades universitaires font même pâlir de jalousie les grands clubs de foot Français (et je n’ose même pas parler pas du rugby…). Il faut dire qu’avec 100% d’abonnés et avec 75$ par match pour un siège tout en haut d’un stade de 100 000 places, ils peuvent se le permettre. Coté marchandising ; Je suis quasiment sur que certaines facs vendent plus de produits dérivés (maillots, casquettes etc.) que l’Olympique de Marseille. Je me demande même si les Yankees n’ont pas un plus gros chiffre d’affaire de « vente de produits » que tous les clubs de L1 réunis. Faudrait voir les chiffres, mais je ne serais pas surpris…

L’ambiance des stades maintenant ! Etant allé assez souvent voir des matches de vrai foot et de rugby en France j’avais l’habitude d’arriver et de regarder 100% du match (et même de gueuler après l’arbitre et l’équipe adverse à l’occasion !). Bref, ici j’ai été surpris de constater que les supporters papotent avec le voisin, se lèvent allègrement pour acheter un maillot, un chien chaud, une bière (ça surprend la première fois ! Vente d’alcool dans un stade. Bah, à $7 la bud, on ne risque pas de se saouler) etc. Autre chose surprenante, ils mélangent les supporters des 2 équipes dans les gradins ! Je me demande ce que ça pourrait donner comme résultat avec un bon vieux péhèssgé-ohème ! Philadelphie à la réputation d’être la ville ou les spectateurs sont les plus virulents, oh la honte, Honnis, bouh les vilains (Ils feraient bien d’aller jeter un oeil en Europe...) ! Pour contrecarrer cela, ils ont eu la grandiose idée de mettre une cours de justice à même le stade pour juger le quidam ipso facto ! Sont fous (je l’ai toujours dit…) !

Mon préfère pour la fin : le base-ball. La finale du championnat de base-ball (world series. Ah oui, il faut vous y faire les états unis sont le monde. Ce qui fait que le vainqueur d'un championnat devient champion du monde de la discipline. Egocentrisme quand tu nous tiens !) L’an passé c'était Florida Marlin vs New York Yankees. Dans mon entourage professionnel ils étaient tous à fond dedans. Bon ben pour leur faire plaisir, j'ai fait l’effort de regarder une des rencontres. Au bout de 30 secondes je suis passé, sans même m'en rendre compte, de la phase assise à la phase couchée et, malgré que les médecins clament qu'il faille 7 minutes pour s'endormir, 30 secondes plus tard je dormais tant que je pouvais... Je me réveille au bout de 45 minutes (à cause d'une pub tonitruante) et bien croyez moi ou non RIEN n'avait changé. Bref, ce n'est pas la lassitude de ce jeu qui me plait mais les malédictions qui planent... Si, si, les sorcières sont de retour. Il y en a même deux qui sont très célèbres.
- The Bambino curse : Il faut remonter en 1919, Bambino était le surnom de Babe Ruth. Il est probablement l’equivalent de Pelé au base-ball. Il jouait pour les Red Sox de Boston. En cette année, les Red Sox avaient décidé de le vendre pour les Yankees (pour 100 000$ à l'époque !). Et bien depuis, Boston n'a plus jamais gagné un seul championnat. Il y a toujours quelque chose qui fait que ça capote. Par ex, en 1986 (finale du championnat contre les New York Mets) une balle arrive en roulant prés du défenseur de Boston qui n’a plus qu’à l’attraper, à mettre un pied sur la base, l’attaquant de New York est éliminé et les Red Sox. Champions… Et bien non-euh ! En finale du championnat le plus relevé du mondele gars rate la balle et elle lui passe entre les jambes. Ce genre de truc n’arrive jamais… Enfin presque.
- The billy goat curse (ma favorite) : Chicago 1908, un supporter des Cubs avait décidé d'aller voir le match de son équipe préférée accompagne de son bouc (ne demandez pas pourquoi). Qu'a fait le gardien a l'entrée ? Ce qu'un bon maton aurait fait : il les a renvoyés (puis ça pue un bouc). Notre cher ami c'est vexé, se retourne, les pointe du doigt et leur dit : "Mon bouc et moi vous maudissons et vous n'irez plus jamais en finale des world series !". Croyez le ou non, mais Chicago n'a plus jamais atteint les phases finales depuis ce moment là... L'an passé contre les marlins, 8eme inning du match que Chicago mène contre Florida. La victoire qualifierait les Chicago Cubs pour les world series. Le batteur des Florida Marlins frappe la balle, elle part en cloche et arrive droit dans le gant du défenseur de Chicago. Le joueur des Marlins va être éliminé et la malédiction rompue. Que nenni ! Un supporter (de Chicago en plus), tend le bras et lui enlève la balle juste avant que le joueur de Chicago ne l'attrape (il faut savoir que de ramener une base ball d’un match à la maison est considéré comme un trophée) ! Au lieu d'en finir avec ce satané inning, il y à interference (cas de règlement) et balle à rejouer. Devinez quoi, A partir de cet instant les Marlins reviennent dans la partie et gagnent le match ainsi que la qualification pour la grande finale ! On va finir par y croire à ces histoires de malédiction ! En fait eux ils y croient depuis un bon moment... Le club de Chicago a entrepris les recherches, retrouvé le supporter en question, repris la balle et l'a fait exploser (littéralement). J'adore ce pays.

Voici pour les faits et anecdotes qui m'ont amusé mais je suis sur qu'il y en a beaucoup plus...