30 septembre 2010

Je t'aime, moi non plus

(Attention ames sensibles, eloignez les enfants, il y a un gros mot a la fin de l'article)

Expliquez moi, parce que je dois etre trop blonde pour comprendre. Ou trop naive. Dans le petit nuage de bisounours ou je vis, l'homme est gentil, sourit a son prochain et quand il trouve un blog trop choupinou, il laisse un gentil petit mot avec plein de "like" dedans et de pouces leves. Et quand il aime pas, il passe son chemin parce que la vie est trop courte et la toile trop grande pour faire coincider toutes ses envies dans 24 heures de vie. 
Mais visiblement, hors de ma bulle, y'a de grands mechants qui sont persuades, ricanant derriere leur ordinateur, les viles, qu'ils peuvent faire autant de mal qu'une armee de Gargamels dans une journee ensoleille chez les Schtroumpfs. 
Or permettez moi de preciser que meme Azrael est un chat kro meugnon (parce que c'est un chat) et que meme si Gargamel est un grand mechant (chauve, c'est bien fait), il perd toujours a la fin (na).
Ce petit excursus manicheen et bede-esque est la pour vous rappeler que 
1. C'est mon blog, je fais ce que je veux avec mes cheveux dessus.
2. Si vraiment ca excite graveuh le petit malin de laisser un commentaire desobligeant, il va se fatiguer la main pour rien car les commentaires sont moderes par ma personne. Donc si c'est pour m'ecrire "T'es trop bete", sachez que je ne suis moi meme qu'une grande vilaine Gargamel qui fait rien que manger les vilains petits schtroumpfs et caviarde tout ce qu'elle veut. 
3. Quand je suis bien lunee, des fois, je laisse passer un commentaire borderline. Mouais. Je devrais pas, en fait. Ca excite peut etre trop le petit malin, qui, rhaaaa, n'en peut plus de savoir que son commentaire a enfin ete publie, niark niark niark. 
4. Franchement, vous z'avez que ca a faire ? Je comprends pas, en fait. Moi, quand je lis un site qui me plait pas, je passe a autre chose. Je le garde pas dans mes favoris pour me venger les jours de deprime.
Alors, bon, juste pour remettre un peu les pendules a l'heure, les petits malins qui atteingent l'extase quand leur fiel se deverse sur le clavier, je m'en fiche. 
J'ecris cet article, ouaip, et je parle d'eux, rhaaa, certes, mais enfin surtout pour les bloggeurs qui se posent la meme question que moi "publish or not publish, zis iz ze coueshtionne". 

Si certains trouvent ce post pretentieux, sachez que je ne suis pas parfaite (moi aussi, j'ai du mal a m'en remettre), je fais moins d'un 1.60 m, je prefere le chocolat aux brocolis et je sais meme pas qui a gagne la Star Ac' cette annee (si ca existe encore) ni quelle est ze couleur a porter cet hiver. 
Mais ca m'empeche pas de me dire que le monde est vachement chouette quand on m'envoie des tas de petits mots doux sur le blog et de penser que, quand meme, j'ai des lecteurs kro kro meugnons. Et tant pis pour les cons.

29 septembre 2010

Southampton en photos

Je m'etais dit que non, la niouzlettre suffirait, et puis finalement j'ai encore plein de photos de Southampton, et ca serait quand meme dommage de les laisser trainer dans un tiroir virtuel picasien sans que vous ne puissiez en profiter (ou si vous en avez marre d'entendre parler des Hamptons sur le blog, c'est probablement un bon moment pour m'ecrire une petition a ce propos). 
Voici donc la plage "bondee" de Southampton, 
Une maison d'un "pauvre" qui a pas encore demenage a Montauk 
Et son voisin, nan mais franchement, comment c'est troooop nul d'avoir un voisin dont la maison est assez proche pour pouvoir etre sur la meme photo prise depuis la plage... 
Et pour les tres pauvres qui sont obliges de prendre leur voiture pour aller a la plage, y'a un parking. Vous voyez, les gens qui ont ces voitures sont des pauvres, dans le coin. Moi, je suis carrement indigente
Et puis le Southamptonien est timide : il se cache derriere des haies de trois metres de haut au bas mot, qui gachent completement mes photos.
Nan mais je vous jure... Y'a que les pauvres au centre vill(ag)e qui devoilent leur misere... 
Quelque part, ca me rassure de me dire que le Southamptonien et moi, on est egaux devant une chose au moins : les fils electriques qui bousillent les photos.
Bon, et puis vu ma reactivite a aller dans les endroits a la mode, attendez vous a lire un post sur Montauk d'ici 2014, pile poil quand ca sera plus haïpe du tout.

28 septembre 2010

On ne plaisante pas avec la plage

J'ai retrouve cette photo dans mon album Miamais (ca se dit ?), je pensais l'avoir deja mise en ligne, mais en fait non. C'est donc repare.
Ca ne rigole pas, sur les bords de plage a Miami :
Grosso modo, on n'a pas interet a faire le mariole sur la plage ni sur le boardwalk (en francais on dit "les planches" pour la promenade le long d'une plage, couverte de lattes de bois ?) si on ne souhaite pas visiter le poste de police le plus proche pour 24 heures sans passer par la case depart ni toucher 20,000 Euros (ni meme 20,000 USD).
Sur les plages du New Jersey, il est en general interdit de manger sur la plage (c'est autorise seulement sur le boardwalk), d'ecouter de la musique (bye bye les guetto blasters), et de boire de l'alcool. Les poubelles (alignees tous les 100 metres yards) n'empechent pas les neuneus de jeter leurs dechets par terre et ces restrictions permettent en general de conserver une plage relativement propre. En bons francais il nous est arrive de se dire "oh, ca va hein, on grignotte seulement". Eh bien un responsable est venu (gentiment) nous demander de nous deplacer sur la promenade en bois pour nous sustanter (donc on a gentiment obtempere). Inutile de dire que si on avait commence a grogner, ca aurait probablement aussi mal fini que sur le panneau explicatif miamais... 
Je pense cependant que les restrictions varient en fonction de l'endroit. A Jones Beach par exemple, on peut tout a fait manger sur la plage (mais l'alcool y est toujours interdit). A vous de verifier avant de sortir la nappe blanche, de la musique, et la bouteille de champagne, sauf si vous voulez vraiment visiter un poste de police, en maillot de bain, avec du sable entre les doigts de pieds.
Et si on ne peut pas interdire le port du marcel, on peut par contre reguler les exhibitionnistes et ceux qui pensent que faire ses courses en short-et-c-est-tout c'est bien. Ouf.

22 septembre 2010

Yoshitomo Nara sur Park Avenue

Je ne connaissais pas l'artiste Yoshitomo Nara, et quand je suis tombee nez a nez avec cette gigantesque statue sur Park Avenue, j'ai soudainement eu l'impression d'etre en face d'un personnage tout droit sorti de mangas !
La photo ne rend pas justice a l'oeuvre, car prise un jour un peu gris, a l'ombre et en contre-jour (bouuuh je sais c'est pas bien). 
Monsieur Nara est japonais et habite Tokyo, a etudie en Allemagne et est expose mondialement - plus de 40 expos a lui tout seul depuis 1984, c'est pas mal ! J'apprends au passage qu'a New York, la galleriste Marianne Boesky le represente toute l'annee. Nara est influence par le pop art, et ses creations ne sont pas aussi naives qu'elles en ont l'air. Les enfants de ses sculptures et peintures tiennent souvent des armes, ou semblent etre sur le point de fondre en larmes, comme si on venait de les enquiquiner au plus haut point.
On sent clairement l'influence des mangas et dessins animes dans l'oeuvre de Nara, et aussi une part de rebellion, dixit les experts, contre la durete de la societe nippone. Certains dessins sont carrement rock'n'roll!
Monsieur Nara expose egalement au musee de la societe asiatique, sur Park Avenue et 70eme rue, avec une exposition intitulee Nobody's Fool. Si j'arrive a m'y deplacer, je vous dirai comment c'etait ! En attendant vous pouvez lire la revue du New York Times a ce sujet.
Et si vous etes curieux derriere votre ordinateur, Google Images vous donne un bel apercu de son oeuvre. Pour les New Yorkais, la sculpture sur Park Avenue sera visible jusqu'en novembre.

21 septembre 2010

Leap of Faith

J'avais envie aujourd'hui de vous faire (re)decouvrir une petite expression anglophone, qui, parmi tant d'autres, me plait beaucoup. 
Si je traduis directement leap of faith, ca veut dire "saut de foi", religieusement, on traduirait ca mieux en disant "acte de foi". Dans la vie de tous les jours, il n'y a pas de traduction litterale de l'anglais vers le francais pour cette expression, on dirait faire un pari sur l'avenir, sauter un pas de plus sans savoir si sous nos pieds, le sol sera ferme ou en fait on tombera dans une crevasse de la mort qui tue. 
Jennico m'a fait decouvrir un joli livre recemment, The Last Lecture. C'est l'histoire d'un monsieur, professeur a l'universite, qui sait qu'il a un cancer terminal et qui en profite d'une conference a l'universite pour donner ses lecons de vie. C'est loin d'etre larmoyant, c'est meme assez drole a lire, et on decouvre par la les reves d'enfants d'un adulte americain. Si lire le livre ne vous tente pas a priori, je vous suggere de faire un petit tour sur Youtube ou CarnegieMellon (l'universite ou Randy Pausch etait prof) a mis en ligne la video de sa conference. La video fait 76 minutes, en anglais, sous-titre, mais donne un bon apercu du ton du livre, meme sur les quelques minutes du debut, pour les curieux qui ont une vie apres le blog.
Et au passage, on revise des expressions qu'en tant que non anglophone, on a peut-etre entendu mais pas forcement retenu. Comme leap of faith, par exemple. Parce qu'il y a des tas de moments dans la vie ou on retient sa respiration, et on avance, pas tres sur que ca va marcher, mais allez-hop-on-y-va-en-route-pour-l'aventure-tatatataaaaa. Et ca marche autant pour gouter un plat douteux au resto (pattes de poulet, anyone ? Le truc gelatineux avec les ergots encore au bout... ), laisser carte blanche au coiffeur (on verifie quand meme qu'il n'a pas la moitie de la tete rasee et l'autre rose bonbon, hein), changer de boulot (est ce que l'herbe est vraiment plus verte ailleurs ?), choisir un cheri pour la vie (et s'il ronfle ? NDLR - Trop tard), decider de porter cette jolie petite robe vert pomme (qui va si bien au teint ?), se balancer du haut de la liane pour passer au dessus de la riviere infestee de crocodiles (pourvu que ca tienne... ?), etc.
Et l'expression Randy-Pauschienne qui en decoule : be the first penguin. Vous savez, le pingouin qui se dit faut que je saute dans l'eau, j'ai faim, y'a du poisson, mais qui sait pas bien si en plus du petit poisson dont il va se delecter, il y a un plus gros poisson avec les dents longues et la gueule ouverte, pret a se delecter du pingouin qui va sauter se jeter dans la gueule du loup poisson. Mais bon, il a faim, il ferme les yeux, il croise les doigts (ouais, bon, ca va hein, je sais bien qu'il a pas de doigts mais c'est pour l'image), et il saute. Et s'il se fait pas bouffer tout de suite, ses petits copains vont suivre. Ben voila, etre le premier pingouin, c'est oser faire ce que les autres n'ont pas ose, au risque de se prendre mechamment les pieds dans le tapis, ou bien de revenir victorieux avec son poisson sans s'etre fait bouffer.
Genre, le premier gugusse qui a ete dans l'espace devait quand meme se demander si malgre les tests faits sur terre, il allait revenir entier, vivant, ou pas. La premiere fois que vous etes monte dans l'avion pour aller a Tombouctou pour un sejour roots ou juste a New York pour y vivre quelques mois ou quelques annees. Bon, la, ok, vous etes peut etre pas le premier pingouin, mais des fois, ca fait tout comme...
Donc si vous m'entendez parler de pingouins maintenant ou de leap of faith, vous saurez que je ne vais pas demenager en Antarctique ou soudainement me lancer dans de grandes explications theologiques...

14 septembre 2010

9-11-2010

Bon. Je voulais pas parler du 11 septembre mais j'ai des choses a montrer sur le 11 septembre 2010, alors finalement, voila, apres moult tergiversations, me voici.
Pour voir d'autres choses sur le sujet, je vous suggere d'aller voir les tres jolis cliches de la petite toulousaine des faisceaux lumineux ou encore le petit film poste par Clara.
En fait, parce que (reponse A) j'ai pas fait expres, (reponse B), je suis blonde, (reponse C), l'endroit est joli (reponse D), la reponse D, on a brunche avec une copine dans un resto en terrasse pres de la marina du World Financial Center. Samedi. Midi. Genre, samedi, le 11. En septembre. Ahem. 
La veille, on se tatait pour savoir si on allait annuler la reservation et aller voir ailleurs ou pas, mais comme la terrasse est ombragee et donne sur la marina, ca a un petit air de vacances et on s'est dit que ca vaudrait bien de batailler en sortant du path au World Trade Center, quitte a louvoyer entre les ceremonies. 
En realite, on a du passer apres le gros des ceremonies du matin, et c'etait relativement calme. Des policiers et pompiers partout, en uniforme, mais c'etait calme. 
Les seuls pas trop calmes etaient ceux qui protestaient pour savoir pourquoi 9-11, et disaient que c'etait une vilaine escroquerie du gouvernement, an inside job, mais ils etaient contenus par une rangee de policiers pour eviter les epanchements trop brutaux.
Et en rentrant hier soir a Jersey City, j'ai vu une voiture entierement recouverte de petits autocollants "9-11 was an inside job" liant vers un site ouebe du meme nom
Hyper customisee, la voiture, mais que a l'exterieur. Remarquez au passage que les gens qui ont fait ca ont meme pense aux raccords entre la porte et la carosserie, hein. Combien d'heures pour auto-coller la voiture a votre avis ? 
Pas d'autre blabla de mon cote au sujet du jour qui fache et divise la population americaine, je pense que l'on en a assez dit ailleurs.

10 septembre 2010

Le Triangle des Bermudes

Le triangle des Bermudes, ca marche vraiment : on y envoie non pas un, ni deux, mais potentiellement trois tempetes tropicales aux allures d'ouragans, et hop, ils disparaissent de la vue des Bermudes. Bam, comme ca, encore mieux qu'avec de la poudre de perlinpinpin. 
On est parti vendredi dernier, et je me suis mise en route pour l'aeroport avec Thomas sans y croire. A me dire sans cesse que de toute facon, le vol serait en retard, voire annule. Ou qu'on allait rester des lustres sur le tarmac. Et si par miracle on volait jusqu'aux Bermudes, sur place, il ferait tellement moche qu'on ne pourrait pas quitter la chambre d'hotel. Du coup, j'avais cinq bouquins dans la valise, des barres de cereales, et de quoi tenir un siege, en somme.
Non seulement on a embarque a l'heure, mais on a decolle a l'heure et on s'est pose en avance aux Bermudes ou, malgre une brise soutenue, il faisait un tres beau temps. Au passage de la douane, a l'arrivee, on nous a demande si le but de notre sejour etait l'observation a l'oeil nu d'une tempete tropicale. Mouahaha. Euh... non ? Quinze minutes de pluie dans tout le week-end, c'est tout ce qu'on a vaguement vu de Earl, Fiona et leur copain Gaston y'a l'telephon qui son.
On a vu du ciel bleu, de l'eau turquoise, du sable rose. 


Oui, aux Bermudes le sable est rose, et les maisons de couleur pastel (rose, jaune, vert etc...). Et on sent que les Bermudes sont anglaises : on y parle avec un accent british... des iles. Imaginez du creole anglais... voila, c'est a peu pres ca ! En tout cas, pas un MacDo ni un Starberk en vue, et ca, c'etait qand meme drolement bien. Un vrai depaysement. La Parisienne a bien raison de preferer les Bermudes aux Bahamas ou aux Iles Vierges... Je suis tombee sous le charme egalement.
Vendredi apres-midi, apres etre arrives, on a pris la direction de Horseshoe Bay pour une premiere baignade. 
Et on a vu les preparatifs d'un concours de chateaux de sable qui promettait d'etre magnifique vu la sculpture sur sable qu'on a vue ce jour la !






Le soir, diner en n'amoureux au Four Ways Inn pour mon n'anniversaire ou, very chic, j'ai eu droit au rang d'oignons de serveurs qui m'ont chante Happy Birthday, devant une tarte tatin a l'ananas carrement mortelle. Y'a pire que de feter son n'anniversaire aux Bermudes, c'est moi qui vous le dis...



Samedi, apres une grasse-matinee tres recuperatrice, promenade en ferry direction la ville d'Hamilton. 
Les jolies rues, Front Street, 

(cette photo, Blogger ne veut pas me la recarder en grand, donc elle reste petite. La technologie me resiste. So sorry)
la cathedrale, ze House of Session, avec, juste en face, le pavillon de l'opposition. 

Saviez vous qu'aux Bermudes, meme les bus sont roses...Et que les voitures de police ont des quadrillages, comme en Angleterre ? (Moi non)

Ensuite, hop, on reprend un ferry. Il se prend avec des tokens, comme le metro de New York jusqu'a l'avenement de la metrocard. 

La, on a vu une collection de cabines telephoniques anglaises (!) 


et surtout visite le musee de la marine, ou se baladait un troupeau de moutons (!!). 

Les Bermudes, c'est un endroit a part, visiblement, ou on trouve des moutons sur les pelouses des musees et des dauphins dans ses piscines, 

en plus des collections plus classiques que l'on peut admirer a l'interieur (billets de banque depuis la creation des billets aux Bermudes, expositions sur l'evolution des Bermudes et tout ca, tres chouette dans l'ancien commissariat de l'armee, une belle batisse bien conservee).
Le soir, retour a Hamilton, et diner dans un resto a tendance latino, dont le nom, duh, etait Latin, et ou le serveur etait francais (de Lyon). 
Dimanche, apres une grasse matinee encore plus recuperatrice, direction la plage. 

Et pour le fun, direction la plage apres une marche d'une petite heure a travers l'ile... sous 35 degres et 90% d'humidite (bon, euh, je deconseille, en fait, quand il fait si chaud, hein - c'etait chouette mais crevant). On a vise Warwick Long Bay, et c'etait quasiment desert... mais a Horseshoe Bay le vendredi apres midi si on etait quinze, c'etait un grand maximum. 

Du coup, on se trouve devant le probleme inverse de la plage bondee : ou mettre sa serviette ? Choix cornelien... 

Et puis, je lis d'abord ou je vais me baigner d'abord ? Et apres, je me balade sur la plage en partant vers la gauche ou vers la droite ? On dine ou ce soir ? La vie est plein de problemes existentiels, avant une sieste (reparatrice, evidemment). 

On a fini la journee en dinant au bord de la plage a l'Elbow Beach Hotel pour s'en remettre. 

Lundi, on a pu profiter de la matinee pour re-retourner a la plage, la encore, deserte, et du coup on en a profite pour se faire une derniere serie de photos, 

les pieds dans l'eau transparente mais turquoise quand meme... 

Gros soupir, au moment de repartir pour la douche et le fermage de valise, cela va sans dire. 
Et au retour, avion a l'heure au decollage et a l'heure a l'atterrissage ! Diantre ! Je n'en reviens toujours pas... 

Du coup, comme on s'est pose a l'heure, on en a profite pour se degourdir les jambes dans Jersey City et on a diner en terrasse au bistrot La Source, histoire de garder le pli et l'impression des vacances... 
La semaine au bureau a passe vite, du coup...

Et sinon, vous avez deja ete nombreux a repondre au jeu-concours, si ca n'est pas encore le cas profitez en jusqu'a dimanche soir pour gagner un livre d'aquarelles sur New York !

08 septembre 2010

Un bateau du 18e siècle decouvert dans les fondations de Ground Zéro

J'arrive un tout petit peu apres la bataille, ce qui fait que mon information est probablement aussi bonne que des raviolis en boite rechauffes au micro-ondes, mais comme dit l'autre vieux motard que jamais, ou un truc du style. 
Donc nous disions. A la construction des Freedom Towers, on a trouve pas mal de choses dans les decombres, et en creusant un chouia, un bateau ancien, tellement vieux que les americains d'aujourd'hui pour qui les annees 50 c'est troooop le Moyen Age ont eu une attaque cardiaque en entendant 18eme siecle

Photo : Getty Image. Me contacter si c'est trop mal d'avoir mis ca sur mon blog 
sans autorisation ecrite signee en trois exemplaires et je la retirerai. 
 
Cette information annoncee mi juillet (je vous ai dit que j'etais fraiche comme un vieux ravioli) par le New York Times a depuis ete reprise par tous les medias de la terre ou presque.  
Donc pour resumer, un mardi matin, les ouvriers etaient tranquillement en train de s'appuyer sur leurs outils pour se raconter la derniere breve de comptoir suer sang et eau dans les debris quand tout a coup ils sont tombe sur une rangee de morceaux de bois, de la meme taille, bien alignes dans la vase et couverts de coquilles d'huitre. Ni une ni deux, les ouvriers peuvent prendre leur pause, on arrete tout pour faire venir une equipe d'archeologues sur le site, au cas ou on decele que oui, c'est bien anterieur aux annees 50, diantre. 
Les archeologues confirment : c'est plus ancien que les armatures en bois utilisees a la fin du 18eme siecle et au 19eme siecle pour etendre l'ile de Manhattan (vous lisez bien : on a etendu l'ile pour pouvoir construire "sur l'eau"), et les morceaux de bois sont si parfaitement profiles qu'ils ont clairement du faire partie d'un navire, a souligne l'un des archeologues.
Deux jours plus tard, on a un peu plus de details : on a bien decouvert 9 metres de coque d'un bateau (on suppose que le navire en question a pu faire jusqu'a trois fois cette longueur) a plus de cinq metres sous le niveau du sol au World Trade Center. C'est la premiere fois depuis 1982 qu'on trouve un autre vestige (a l'epoque, un cargo du 18eme siecle exhume au niveau du 115 Water Street).
On a trouve egalement des tas de choses au milieu des morceaux de bois dont une ancre de 45 kilos (belle bete) et des tas de bouts de chaussures. 

Les semelles en cuir du 18eme siecle sont probablement plus 
solides que celles d'aujourd'hui mais c'est un autre debat.

Fin juillet, tous les vestiges ont ete transportes dans un entrepot pres de l'aeroport de JFK pour etre photographies, et catalogues. Les archeologues vont egalement en faire une carte 3D et voir s'ils peuvent deceler plus d'informations sur ce bateau, qui depuis est dans un laboratoire du Maryland, entierement decortique et analyse.
Depuis, on en sait un chouia plus : le bateau etait un navire cotier, probablement un cargo de la fin du 18eme siecle, de 21 metres de long et 5 metres de large, construit assez solidement pour supporter des voyages longue distance le long de la cote, probablement de Boston jusqu'aux Antilles.
Le processus de nettoyage a devole une foultitude d'objets : boulets de canon, pipes en argile, chaussures... 
Les scientifiques ne savent pas encore s'ils vont reussir a reconstituer l'ensemble du squelette du bateau, mais quoi qu'il en soit, le processus implique que les pieces seront toutes traitees afin d'etre conservables, et cela prendra quelques annees. 
On ne sait donc pas encore ce que le bateau deviendra, meme si on arrive a le reconstruire - ca dependra probablement aussi de sa valeur historique.
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Photos (sauf la premiere prise chez Getty) : AP Photo/Mark Lennihan. Meme topo, hein, vu qu'on ne m'a pas autorisee a prendre les photos moi meme...

Et plein de pensees positives a Mafalda qui m'a suggere l'article !

03 septembre 2010

This is my day

C'est mon n'anniversaire aujourd'hui : je fais ce que je veux ! J'accepte les petits mots doux, les cheques, les virements, le cash, les bisous... Et pour la peine, je vais meme pas travailler, tiens. 
Bon, je n'ai aucun merite a faire le mur, puisque ma societe m'offre le jour de mon anniversaire pour que je puisse glandouiller a l'aise. 

A midi, on est donc cense voler direction les Bermudes, avec Thomas. C'est une ile tellement grande qu'une fois le point pose sur la carte, ben, on la voit plus.
C'est bien parce que ca laisse une chance a Earl de passer vraiment a cote. Ou bien de viser les Bermudes, et vu son diametre, d'avoir peu de chance de se planter. 
Donc au moment ou j'ecris je suis au sec et au calme, et si ca se fait, au moment ou vous me lisez, je suis encore chez moi parce que le vol a ete annule ou bien je suis a l'aeroport en train de me taper la tete contre les murs, ou si j'ai de la chance, je suis dans l'avion, mais lundi, je suis coincee aux Bermudes. J'avoue que tout ca m'inquiete vaguement, quand meme... Du coup dans la valise (cabine), j'ai mis des bons bouquins, des kways et un jeu de cartes... Au cas ou on soit coince la bas. (ca serait dur, quand meme, de ne pas pouvoir rentrer travailler...) De fait, je feterai peut etre mon anniversaire en terrasse aux Bermudes, ce soir, ou peut etre en terrasse a l'aerport de Newark, les pieds en evantail sur ma valise, ou peut-etre a la maison, les pieds en evantail sur la table basse.
Cette semaine a ete chargee en boulot, pour abattre en quatre jours la somme de cinq, histoire de ne pas paraitre trop tire-au-flanc non plus. Heureusement, le week-end dernier etait parfait : Thomas et moi sommes alles a la plage samedi et dimanche. Oui, je sais, je devrais pas vous dire ca, surtout que si j'ai bien compris, le temps est pourri en France alors qu'ici il a fait un bon 30 degres la journee toute la semaine. 
On est alle a Bradley Beach, qui est devenue notre seconde maison du week-end, en quelque sorte... Et pour une fois, je me fends d'une photo du boardwalk vu depuis la rue, et pas du sable vu depuis la plage. 
Ca parait tres tranquille comme ca, en fin de journee, mais je peux vous assurer qu'il y a pas mal de monde sur la plage et qu'on est loin des standards de mes parents qui trouvent que tiens, y'a du monde aujourd'hui quand ils comptent plus de trois parasols et 10 serviettes sur leur plage de Corse...
Samedi soir, direction Long Island City pour feter l'anniversaire du fils d'amis a nous, ses deux ans (deja). 
Et sinon, jeudi matin, en arrivant au bureau, on m'a offert un joli bouquet de fleurs pour mon n'anniv, vu que  cevendredi je ne suis pas au bureau. J'ai apporte des financiers, une collegue a apporte des scones aux raisins, et une autre nous a prepare un tajine pour le dejeuner.

Tous les jours ne sont pas aussi agreables au bureau mais j'ai presque verse une larme emue, j'avoue !
Je vous plante donc la, hop, je sais, c'est pas bien, mais c'est pas tout ca, j'espere partir en week-end et me servir de mon maillot de bain pour faire autre chose que caler un bouquin dans la valise cabine ce week-end...